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Documentation : Lexique des percussions cubaines

 

Ces chroniques obéissent aux critères de l'analyse critique et sont indépendantes de tout intérêt, commercial ou autre. Elles n'engagent que leurs auteurs respectifs.

Estimations de www.ritmacuba : [R#] = pour information - [R+] = intéressant - [R++] = très intéressant - [R+++] = exceptionnel - [R++++] = indispensable.


- CONJUNTO CLAVE Y GUAGUANCO : "Noche de la rumba"
- TATA GUÏNES : "Aniversario"
- "Rapsodia Rumbera", divers interprètes
- "Real Rumba from Cuba", divers interprète
- YORUBA ANDABO : “El callejón de los rumberos”

VOIR aussi les chroniques de Didier Ferrand dans le catalogue CD de la boutique en ligne ritmacuba.com :

- "CHAVALONGA" (Mario DREKE) - "En el barrio de Atarés".

- "FARIÑAS" (Pedro Celestino "Fariñas") :"Fariñas el rumbero".

- ECUÉ TUMBA : "Buenavista en guaguancó".

- ECUÉ TUMBA : "En un solar de Pogoloti".

- "EL VATICANO" (Michelito "El Vaticano") :- "Mi rumba echando candela".

- IROSSO OBBA : "El rey de las profundidas"

- LAZARO Y LOS AMBIAS DEL SOLAR : "Suenan los cueros"

- RUMBA ERIERA : "Rumba en el callejón de Hammel". Quand les succès espagnols des années '70 deviennent rumba cubaine actuelle.

- RUMBA ERIERA : "Repica bien el tambor".

- Joaquín POZO - Ahora vengo con rumba.


- CONJUNTO CLAVE Y GUAGUANCO : "Noche de la rumba" (CD) - Tumi Records ; distribution Night & Day - 65'23" - ('99).

Clave y Guaguancó s'est affirmé au cours de la décennie comme un des meilleurs groupes de rumba de Cuba, remarqué pars ses innovations, l'inventivité de ses arrangements vocaux et rythmiques et l'appropriation d'éléments stylistiques de diverses origines. Dans ce troisième opus, qui réunit une fois de plus autour des voix, tumbadoras, cajones, claves, batas et chékérés (et cette fois-ci marimbula et guitare andalouse sur un titre), l'équipe réunie autour d'Amado de Jesús Dedéu est celle qui a été accueillie avec chaleur par le public de la Cité de la musique le 12 juin 1998. Cet enregistrement est dans la lignée du précédent CD ("Dejame en la puntica", ENJA RecordsTIP 8888292 -'97), mais plus chevillé à la tradition et avec des invités remarquables : la "reina de la rumba" Celeste Mendoza, disparue cette année, pour qui ce fut le dernier enregistrement, le poète afro-cubain El Ambia et le percussionniste virtuose Changuito, qui œuvre cette fois-ci au quinto. L'écoute de "Noche de la rumba" est, en toute logique, indispensable, mais pas plus pour autant que les enregistrements précédents, en premier lieu "Songs & dances" (en version originale "Cantaremos y bailaremos") (Xenophile/Green Linnet GLCD 04023) enregistré il y a 10 ans avec les vétérans de référence qui faisaient alors partie du groupe (dont "Lali", Ernesto Gatell...). [R : ++] © Daniel Chatelain.
(première parution : PERCUSSIONS nouvelle série n°1, 1999)

 

- TATA GUÏNES : "Aniversario"- CD AD - EGREM CD 0156 (Dist. SCALEN), ‘96, 38’48”,‘96.

Nous appelions de nos voeux une suite à l’album anthologique “Rapsodia Rumbera” de EGREM (cf. “PERCUSSIONS” n°44). Cette suite, le producteur Rodolfo Chacón nous l’avait déjà concoctée avec... Tata Guïnes. La participation de celui-ci à “Rapsodia Rumbera” rappelait que “Tata” n’est si grand innovateur et expérimentateur que parce qu’il est aussi un “rumbero” les deux pieds plantés dans la tradition cubaine la plus pure. “Aniversario” permet de finir de contraster le portrait du “maestro” par un pur joyau de rumba en 10 facettes. “Tata” y montre comment sa virtuosité peut savoir se fondre dans la polyrythmie foisonnante des tambours. Comme il l’avait déjà fait dans “Pasaporte”, qu’il avait réalisé avec “Anga” et Orlando Valle, il ne manque pas de rendre hommage à son prédécesseur direct, Chano Pozo par la reprise de “Blen, blen, blen”, en ajoutant ici l’hommage de Benny Moré au grand “Chano” (rappelons que dans le “Blen, blen, blen” de “Pasaporte” intervenait Merceditas Valdes). La qualité des compositions (E. Gatel, Calixto Callava, J. del Pinar Suarès) ajoutées aux thèmes traditionnels, comme la qualité des interprètes, permet à ce disque de voix et percussions de peindre un paysage aux éléments divers et colorés, ou le guaguancó souverain laisse aussi leur place aux batarumba, yambú et columbia. Les participants à “Aniversario” étaient déjà remarqués dans “Rapsodia Rumbera” : Ernesto Gatel renforcé par Gregorio Hernandez “El Goyo” aux voix, Maximino Duquesne (tres dos et Iyá) et choristes de haut niveau (“Nene”...). Intervenant sur plusieurs titres, très (Guillermo Pompa) et contrebasse (Orlando Lopez, neveu de “Cachao”) s’intègrent remarquablement à ce tissu rythmique aux motifs complexes et aux éclatantes couleurs. “Tata” est la cible du chant de ses complices, de l’exhortation “Dale tres golpe a la tumba” au constat “Tata se ha vuelto loco” (Tata est devenu fou), expression détournée pour exprimer l’admiration qui lui est dûe. Prise de son ciselée, d’un relief remarquable, livret minimaliste. [R : ++] © Daniel Chatelain.
(première parution : PERCUSSIONS première série, n°47)

 

- "Rapsodia Rumbera" divers interprètes (CD - DDD) - Collection Elite n°1 - EGREM CD0121 - 60’34”.

La rapsodie est au sens moderne “une pièce instrumentale de composition très libre et d’inspiration nationale et populaire” (Petit Robert) ; sous l’Antiquité c’était une “suite de morceaux épiques récité par les rhapsodes” (id.). Peu étonnant finalement d’avoir rapproché la rapsodie de la très libre et inspirée rumba cubaine. Pour la dimension épique, il n’est que d’entendre l’injonction d’El Goyo (1) : “Habla!” (“Parle!”) pour comprendre qu’on est sur les cimes de l’inspiration du peuple de la “calle” (du pavé). Ce disque produit par Rodolfo Chacón ouvre une collection “Elite”. C’est en effet une élite de rumberos qu’il a réuni ici, “estrellas” (étoiles) des meilleurs groupes actuels de rumba de La Havane tels que “Clave y guaguancó”, “Raices profundas” (= “racines profondes”!), “Yoruba Andabo”... Pour les voix, outre la figure “El Goyo”, les talents confirmés Juan de Dios, Amado Dedeu, Ernesto Gattel, Miguel Angel “Aspirina” (tantôt solistes, tantôt dans les choeurs), ainsi que la jeune relève avec Pedro Lugo Martinez (par ailleurs fracassant chanteur de “Los Jovenes Classicos Del Son”, aussi “sonero” que “rumbero” donc). Pour la percussion : “El Moro quinto” au tres dos, Marcos Herminio Diaz aux cajones et conga, et pour les solistes : Pancho Quinto, Tata Güinès, Amado Dedeu, et, sur cinq titre sur 12, l’impérial (et impavide) Mario Jauregui “Aspirina”. Le propos est de rendre tribut aux Anciens les plus chers au coeur du peuple de La Havane, à commencer par Chano Pozo, Tio Tom, Ignacio Piñero et autre insignes rumberos, héros des claves, des quais du port et des coins de rue. J’ai eu le bonheur d’assister à une séance d’enregistrement du disque en mars 1995 dans les studios EGREM : nette sensation d’assister à la création d’un événement par cette “fine fleur” qui n’avait jamais auparavant l’occasion d’enregistrer ensemble. Tous les participants parlent un même langage, l’inspiration ne se relâche jamais. Les tambours parlent à trois dans une conversation étourdissante où il n’y a pas un “blanc” (sans jeu de mot!), où chaque parole tambourinée est juste et ne coupe jamais la parole... au chanteur soliste. La qualité des tambourinaires est telle que l’option contraignante de l’enregistrement en cabine séparée du “quinto” n’altère pas la vitalité de l’ensemble et contribue à une des meilleures (la meilleure?) prise de son entendue dans ce style. Pourquoi pas une “Rapsodia n°2” avec l’adjonction d’autres compères rumberos pour continuer cette chanson de geste du peuple havanais et de ses figures colorées, dans le plus “libre” (dans tous les sens du terme), le plus fascinant et le plus collectif des styles de la percussion cubaine, la rumba? De toute façon il y a un “avant” et un “après” “Rapsodia Rumbera”. [R : +++] © Daniel Chatelain.

(1) Gregorio Hernandez Rios « El Goyo » : chanteur et danseur des traditions afro-cubaines, membre fondateur de l’Ensemble Folklorique National de Cuba. Il a participé régulièrement aux stages d’été afro-cubains de Tournai et de Royan (disparu) comme professeur de danse...et meneur de comparsa.
(première parution : PERCUSSIONS première série, n°44)

 

- "Real Rumba from Cuba", divers interprètes, prod. CORASON (Mexique), dist. ROUNDER (USA)-réf. COCD 110. AAD"

Dans la rumba authentique (dite “rumba brava”) de Cuba, le style de Matanzas, qui tient le haut du pavé avec celui de La Havane, n’était représenté jusqu’ici en CD que par les légendaires, à juste titre, Los Muñequitos. Ce CD donne une bonne place, à leurs côtés, au groupe “Afrocuba de Matanzas”, d’ailleurs originellement lié aux “petites poupées” et dont les enregistrements EGREM sont inédits. Afrocuba revendique l’invention du style “batarumba”, rumba jouée avec les tambours bata, dont il y a plusieurs exemples dans ce disque. Le cajón est aussi bien représenté. Figure également un autre groupe de la Province de Matanzas: la Columbia del Puerto de Cardenas dans le style de prédilection de ces rumberos du port, la rapide Columbia. A qui il faut ajouter une présence symbolique du Havanais Carlos Embale et des santiagueros de Cutumba”. Disque parfaitement justifié, bien enregistré, complétant l’éventail de cette tradition aussi festive que virtuosement polyrythmique. © Daniel Chatelain.
(première parution : PERCUSSIONS première série, n°35)
En vente sur le site ritmacuba.com

 

- YORUBA ANDABO : “El callejón de los rumberos” (CD) - PM Records - Discmedi Blau DM 203 - 67’51”.

Ce groupe de rumba des travailleurs du port de La Havane, devenus professionnels ces dernières années est devenu un élément presque inévitable des films sur la musique cubaine. Il est représentatif de la tradition rumbera la plus authentique, ce qui n’exclut pas, au contraire, les développements percussifs les plus complexes. Sa marque caractéristique est les mélange des tumbadoras avec les cajones (non seulement le cajón quinto, aigu, mais aussi les cajones de plan sonore médium et basse). Le jeu est marqué par le développement de la technique moderne du “guarapachangueo”. On a remarqué la participation de YORUBA ANDABO au remarquable CD de Jane Bunnett "Spirits of Havana". Le groupe donne ici le plein développement de sont talent sur 13 titres reflétant l’ensemble du cycle de la rumba (yambú, guaguancó, columbia), avec une empreinte marquée des traditions religieuses afro-cubaines dans ce style populaire, qu’elle soit dans les textes comme dans la musique. On remarquera les adaptations de l’expression musicale des sociétés initiatiques abakuá, très présentes dans les ports de la région occidentale de Cuba, La Havane en particulier. “Enyenisón Enkama”, avec son apostrophe initiale qui fut chère à Dizzy Gillespie (en souvenir de la légende Chano Pozo), mélange trois tambours abakuá (bonkó, biapa, kuchi yerema) à deux tumbadoras et un chékéré. “Protesta carabali”, sans tambours spécifiques, est présenté comme “guaguancó abakuá” ainsi que l’indication géographique dans le titre (allusif à la côte des Calabars d’où vient la tradition abakuá) le suggère... L’interprétation des rumbas est vertigineuse dans l’association des interventions du quinto soliste (le grand “Pancho quinto”) avec les variations à propos des tambours d’acompagnement. Les variations sont un régal dans le grave, le medium comme dans l’aigu. “Tawiri”, ici d’un effet enivrant, peut-être comparé avec intérêt avec l’interprétation aux voix majestueuses du CD de Clave y Guaguancó "Cantaremos y bailaremos" . Livret de 6 p. présentant clairement la distribution des instruments et interprètes. © Daniel Chatelain.
(première parution : PERCUSSIONS première série, n°44. 1996)
En vente sur le site ritmacuba.com

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