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Intercambio - Santiago de Cuba - Julio |
Varias
han sido las interrogantes acerca de la relación entre el
CHANGÜÍ y el SON en cuanto a:
- ¿Quién nació primero? - ¿Es el changüí el padre del son o una variante de esté? - ¿Qué diferencia a uno del otro y qué los asemeja? Aquí tiene las respuestas de los musicólogos y doctores María Teresa Linares y Danilo Orozco, el músico y investigador Pancho Amat y el periodista y musicógrafo Lino Betancourt, tomadas del libro Guantánamo tiene su changüí. La doctora María Teresa Linares dijó: El changüí es un género porque tiene elementos y particularidades propias, no es dependiente ni surge del son. El changüí es changüí y el son es son, cada uno con su forma de expresión (...) Es cierto que en el changüí están los bongoes, las maracas, el guayo y el tres, instrumentos que podemos ver en otros ritmos y géneros cubanos, pero el último, que no es exclusivo de este, es, por su manera de ejecutarlo, único, distintivo, desempeña un rol esencial y establece un contrapunteo con el resto de los instrumentos, no así en otros géneros, como el son (...) Además, no podemos decir categóricamente que el changüí surgió a la par del son porque no hay evidencias que lo demuestren; eso sí, tiene sus propias características campesinas que lo hacen independiente. Coincidiendo en parte con lo anterior, se expone la opinión del doctor Danilo Orozco, uno de los investigadores que con más profundidad se acercó al universo changüisero, además de ser protagonista de algunos de sus momentos más significativos: El changüí mantiene con el son y lo sonero una relación de sonoridad externa, pues de otro lado, su estructura sintáctica, su gramática musical principalmente definida por el tres, (...) es bastante específica y diferenciada de la articulación caracterizadora en diferentes tipos de sones, aunque hay algunos casos de cierta similitud. También lo changüisero es marcado por modelos melódico-rítmicos muy propios, repartos percutivos y acentuales muy peculiares en el bongó (que es más grande que el habitual), y a veces se delinean patrones que recuerdan a algunos de la rumba cubana (...) Igualmente, la marímbula tiene una función de apoyo acentual básico y de franja sonora no obligadamente tonal, lo que es muy caracterizador. Este conjunto de rasgos tan peculiares (aún con relaciones) hacen del changüí una especie de género paralelo vinculado a lo sonero, con suficiente grado de autonomía. Estos y otros argumentos constituyen motivo de intercambio entre músicos e investigadores. Al respecto el maestro Pancho Amat asegura: Hoy el changüí es un género que se escucha en toda Cuba y fuera de ella y despierta incluso el interés en músicos de otras partes del mundo. En la medida en que se oiga más son y más changüí, te darás cuenta perfectamente de lo que tienen en común y lo que tienen como diferencia, lo que los une como géneros nacionales que nacieron prácticamente en la misma zona y lo que tienen de parientes, no precisamente que uno sea hijo del otro. Son parientes entre sí pero parientes de la misma categoría, serán primos serán hermanos pero nunca serán hijos uno del otro. Lorenzo Cisneros, Topete, fundador del Movimiento de la Nueva Trova y de la Jornada Nacional de la Canción Política en Guantánamo, realizó un merecido tributo al changüí con el fonograma Changüiseando a la trova y al son. En la nota discográfica, según el musicógrafo Lino Betancourt: Algunos musicólogos afirman que el Changüí es el padre del son. Otros que es su hermano y hay quien dice que es su primo. En fin, que changüí y son están emparentados por la misma línea familiar del complejo sonoro del Caribe, que abarca una línea rítmica donde se relacionan el merengue, la plena, la bomba, la cumbia, el tamborito y toda esa música de los pueblos aledaños al mar Caribe. Luego de estos acertados criterios podemos decir que, además del changüí, en la música tradicional guantanamera existen algunas expresiones consideradas células primigenias del son. Entre ellas se encuentran los nengones, el kiribá y otros sonsitos provenientes de la antigua región de Baracoa, que incluía a Imías, San Antonio del Sur y Maisí. En estas músicas, que poseen elementos comunes, predominan instrumentos como el tres, el bongó, la marímbula o marimba, el guayo o el güiro y las maracas; pueden aparecer esporádicamente guitarras, claves, tumbadoras y otros, se conoce la existencia del acordeón, la botija o botijuela y la tumbandera, estos últimos ya en desuso. En las canturías, tanto changüiseras como nengoneras, es significativa la utilización de la cuarteta y en algunos casos la décima como metros preferidos en el momento de la improvisación. |
Il
y a eu plusieurs interrogations sur la relation entre le
CHANGÜÍ et le SON telles que :
- Qui est né le premier? - Le changüí est-il le père du son ou une variante de celui-ci? - Qu'est-ce qui les différencie l'un de l'autre et qu'est-ce qui les rend similaires? Voici les réponses des musicologues et chercheurs María Teresa Linares et Danilo Orozco, du musicien et chercheur Pancho Amat et du journaliste et musicographe Lino Betancourt, tirées du livre Guantánamo a son changüí. La Dr María Teresa Linares a déclaré : Le changüí est un genre parce qu'il a ses propres éléments et particularités, il ne dépend ni ne provient du son. Le changüí est le changüí et le son est le son, chacun avec sa propre forme d'expression (...) Il est vrai que dans le changüí il y a un bongo, des maracas, un guayo, un tres, des instruments que l'on peut voir dans d'autres rythmes et genres cubains, mais ce dernier instrument, qui n'est pas exclusif à ce ce genre, est, de par sa manière de le jouer, unique, distinctif, joue un rôle essentiel et établit un contrepoint avec le reste des instruments, ce qui n'est pas le cas dans les autres genres, comme le son (...) De plus, on ne peut pas dire catégoriquement que le changüí est survenu à côté du son parce qu'il n'y a aucune preuve pour l'affirmer; oui, il a ses propres caractéristiques paysannes qui le rendent indépendant. Coïncidant en partie avec ce qui précède, l'opinion du Dr Danilo Orozco, l'un des chercheurs qui a abordé plus profondément l'univers changüisero, en plus d'être le protagoniste de certains de ses moments les plus significatifs, est la suivante : Le changüí entretient avec le son et le domaine sonero une relation externe quant à la sonorité, car d'autre part, sa structure syntaxique, sa grammaire musicale principalement définie par les tres, (...) est assez spécifique et différenciée de l'articulation caractéristique dans différents types de sones, bien qu'il existe dans quelques cas certaines similitudes. En outre, le domaine changüisero est marqué par ses propres motifs mélodiques-rythmiques, des distributions percussives et accentuelles très particulières dans le bongo (lequel est plus grand que le bongo habituel), et parfois des motifs qui rappellent ceux de la rumba cubaine sont exposés. (... ) De même, la marímbula a une fonction d'accentuation de base et une frange sonore qui n'est pas nécessairement tonale, ce qui est très caractéristique. Cet ensemble de caractéristiques si particulières (même avec des relations) fait du changüí une sorte de genre parallèle en lien avec le domaine sonero, avec un degré d'autonomie notable. Ces arguments et d'autres, constituent un motif d'échange entre musiciens et chercheurs. A cet égard, l'enseignant Pancho Amat affirme : Aujourd'hui, le changüí est un genre qui est entendu partout à Cuba et en dehors de celui-ci et suscite même l'intérêt de musiciens d'autres régions du monde. Au fur et à mesure que l'on entend de plus en plus de changüí, vous réaliserez parfaitement ce qu'ils ont en commun et ce qu'ils ont comme différence, ce qui les unit en tant que genres nationaux nés pratiquement dans la même région et ce qu'ils ont en tant que parents, pas précisément que l'un est le fils de l'autre. Ils sont liés les uns aux autres mais parents de la même catégorie, peut-être cousins, peut-être frères mais jamais enfants l'un de l'autre. Lorenzo Cisneros, Topete, fondateur du Mouvement de la Nueva Trova et de la Journée nationale de la chanson engagée à Guantánamo, a rendu un hommage bien mérité au changüí avec le phonogramme Changüiseando a la trova y al son. Dans les notes discographiques apparaît cette remarque du musicographe Lino Betancourt : Certains musicologues affirment que le changüí est le père du son. D'autres qu'il est son frère et il y a ceux qui disent qu'il est son cousin. Et pour finir que changüí et son sont liés par la même lignée familiale du complexe sonore des Caraïbes, qui englobe une lignée rythmique où le merengue, la plena, la bomba, la cumbia, le tamborito et toute cette musique des populations reliées par la mer Caraïbe. A la suite de ces analyses avisées, nous pouvons dire qu'en plus du changüí, dans la musique traditionnelle guantanamera, il y a des expressions considérées comme des cellules primitives du son. Parmi eux se trouvent les nengones, les kiribá et d'autres sonsitos (petits sones) de l'ancienne région de Baracoa, qui comprenait Imías, San Antonio del Sur et Maisí. Dans ces musiques, qui ont des éléments communs, prédominent des instruments tels que tres, bongo, marímbula ou marimba, güayo ou güiro et maracas ; Des guitares, claves, tumbadoras et autres peuvent apparaître sporadiquement, se fait jour l'existence de l'accordéon, de la botija ou botijuela (cruche) et de la Ia tumbandera, cette dernière déjà en désuétude, est connue. Dans les les chants traditionnels, à la fois changüiseros et nengoneros, est significative l'utilisation du quatrain et dans certains cas du dizain, comme mètre préféré au moment de l'improvisation. |
Envíamos
esta pregunta a José Cuenca, director del
Cerntre de Música de Guantánamo (ver
artículos en enlaces). Después de decirnos que no
tenía a mano un texto en profundidad sobre esta cuestión,
amablemente nos brindó su opinión personal. Su respuesta
confirma la distinción que hacemos en este sitio entre el
instrumento, en francés "les
claves", palos chocados (para ir rápido) y el término clave
como patrón rítmico.
De hecho, existen diferentes patrones rítmicos bajo el término clave, incluido el comúnmente llamado clave de son, denominación de hecho no exclusiva de este estilo (por ejemplo, se encuentra en la rumba: en yambú y antes ampliamente utilizado en guaguancó, donde se utiliza hoy la clave llamada, según los interlocutores, clave negra, de rumba, de guaguancó: pero esa no es la cuestión expuesta en esta página). La pregunta fue primero debatida en el muy recomendable grupo de facebook "Changüiseros por el mundo" y el autor comienza comentando esta discusión: dc
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Nous
avons soumis cette question à José Cuenca,
directeur du Cerntre de la Musique de Guantanamo (cf
articles en lien). Après
nous avoir précisé qu'il n'avait pas à sa portée de texte
approfondi sur cette question, il a bien voulu nous apporter
son opinion personnelle. Sa réponse conforte la distinction
que nous pratiquons sur ce site entre l'instrument, en
français les claves,
bâtons entrechoqués (pour aller vite) et le terme clave
comme patron rythmique.
Il existe en fait différents patrons rythmiques sous le terme de clave, dont celui communément appelé clave de son, dénomination en fait non exclusive de ce style (par exemple on le retrouve dans la rumba : dans le yambú et autrefois très utilisée dans le guaguancó, où on lui préfère aujourd'hui la clave dite selon les interlocuteurs clave negra, de rumba, de guaguancó). La question a été d'abord débattue sur le groupe facebook hautement recommandable "Changüiseros por el mundo" et l'auteur commence en commentant cette discussion : |
Al leer lo que aparece en Changüiseros por el
Mundo, me di cuenta que, en cuanto a la palabra clave algunos
de los que emitieron su criterio entendían el término de
manera diferente. Unos lo veían como el instrumento musical y
otros como el patrón rítmico. Es por eso que algunos
aseguraban que el changüí no lleva ni tiene clave, en este
caso se refieren obviamente a los dos palos de madera que
todos conocemos y otros al referirse al patrón rítmico lo
hacían teniendo en cuenta los del son y la rumba, que tampoco
encajan en el changüí ya que en este género, como bien ha
explicado Danilo Orozco, las segmentaciones que ejecuta el
tres a lo que también puedo agregar las ejecuciones
características del bongó, hacen muy difícil la introducción
del toque de clave empleado por los soneros o los rumberos.
Ahora bien, los changüiseros, en sus códigos específicos,
utilizan una especie de patrón interno que aunque no es
precisamente ni el instrumento ni los patrones rítmicos a los
que me he referido ellos llaman clave del changüí. Estas
figuraciones están implícitas en el toque de masón de la tumba
francesa y también la encontramos en el toque del kinfuiti,
por sólo mencionar dos expreciones ancestrales, y además
forman parte del patrón rítmico del son y la rumba. (...).
(aquí,
J.C. se refiere a la escritura musical de dos de los
patrones, ver un equivalente a continuación)
Por otra parte, en estos asuntos de la cultura popular que
tienen tanta riqueza, siempre he sido de la idea de no dar más
peso de lo que tienen a los aspectos meramente técnicos y sí
prestar mucha atención a los códigos que emplean los cultores
en su ejecutoria como portadores de saberes que se van
arraigando.
Si los changüiseros le llaman a esto la clave del changüí, no
veo porque no admitirlo. Pasa igual que con las academias de
la lengua que muchas veces se niegan a admitir ciertas
palabras o términos y al final tienen que ceder porque el uso
popular las impone. La academia es importante pero el
academicismo es muy perjudicial. Esta es mi opinión a partir
de la experiencia que he tenido al vivir sumergido en este
maravilloso mundo de la cultura popular.
|
En
lisant ce qui apparaît dans Changüiseros
por el Mundo, je me suis rendu compte que, concernant
le mot clave, certains de ceux qui exprimaient leurs
critères comprenaient le terme différemment. Certains l'ont vu
comme l'instrument de musique et d'autres comme le motif
rythmique. C'est pourquoi certains prétendaient que le changüí
ne portait pas ou n'avait pas de clave, dans ce cas, ils se
réfèrent évidemment aux deux bâtons en bois que nous
connaissons tous tandis que d'autres
l'ont fait en se référant au motif rythmique en
l'occurence celui du son ou celui de la rumba, qui
ne rentrent pas non plus dans le changüí, puisque dans ce
dernier genre, comme Danilo Orozco l'a bien expliqué,
les segmentations exécutées par les tres auxquelles
je peux aussi ajouter les exécutions caractéristiques du bongo,
rendent très difficile l'introduction du rythme de clave, que
ce soit celui des soneros ou celui des rumberos.
Or, les changüiseros, dans leurs codes spécifiques,
utilisent une sorte de pattern interne qui, bien que ce ne
soit pas précisément l'instrument ou les patterns rythmiques
auxquels j'ai fait allusion, appelé par eux la clave du
changüí. Ces figurations sont implicites dans le rythme mason
de la tumba francesa et on la retrouve aussi dans le tythme du
kinfuiti, pour ne
citer que deux expressions ancestrales, et de plus elles font
également partie du motif rythmique dans le son et
dans la rumba.
(ici, J.C. renvoie à l'écriture musicale de deux des
patterns, voir un équivalent ci-dessous)
Par contre, dans ces matières de culture populaire si riches,
j'ai toujours eu l'idée de ne pas donner plus de poids qu'ils
n'en ont aux aspects purement techniques et de porter une
attention particulière aux codes utilisés en pratique par les
musiciens cultivant cette tradition en tant que porteurs de
connaissances enracinées.
Si les changüiseros appellent cela "la clave du
changüi", je ne vois pas pourquoi ne pas l'admettre. Il en va
de même pour les académies de langues qui refusent souvent
d'admettre certains mots ou termes et qui finissent par céder
parce que l'usage populaire les impose. L'académie est
importante mais l'académisme est très néfaste. Ceci est mon
opinion basée sur l'expérience que j'ai vécue immergée dans ce
monde merveilleux de la culture populaire.
|
N.
D. R .: Agreguemos a lo dicho anteriormente
-
que el término clave de changüi se ha impuesto a lo largo del
tiempo y no corresponde a un uso frequente de los practicantes
del género tradicional en el siglo pasado.
-
que la clave changüi se encuentra en el nengón que está
geográficamente cerca del changüi.
|
N.
D. R. : Ajoutons à ce qui est dit précédemment
- que le terme clave de changüi s'est imposé avec le temps et ne correspond pas à un usage courant des pratiquants du genre traditionnel au siècle dernier. - que la clave de changüi se retrouve dans le nengón qui voisine géographiquement avec le changüi. |
Son,
tango congo, changüi : comparaisons de claves
N.B
.: De acuerdo con lo escrito anteriormente, la clave changüí
debe escucharse como un patrón interno, no tocada por un par
de claves.
Se aprecia la proximidad de la clave changüi al ritmo tango congo o tresillo, muy difundido en el Caribe (cf. Trian haitiano, etc, etc), que corresponde al primer compás de la clave sonora, repetido ad libitum. La diferencia con este último es que para la clave changüi no se toca el primer tiempo del compás, en conexión con el característico predominio de los patrones que parten fuera de tiempo en este género musical. |
N.
B. : Conformément à ce qui est écrit plus haut, la clave de
changüí doit être entendue comme un pattern interne, non
joué par une paire de claves.
Se constate la grande proximité de la clave changüi avec le rythme tango congo ou tresillo, très répandu dans les Caraïbes (cf. trian haîtien etc etc), lequel correspond à la première mesure de la clave de son, répétée ad libitum. La différence avec ce dernier est que pour la clave changüi le premier temps de la mesure n'est pas joué, en rapport avec la prédominance caractéristique des motifs commençant en contretemps dans ce genre musical. |
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Groupe de nengón |
Première mise en ligne le : 21/05/2021
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