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« Le mot d’esprit est le prêtre déguisé qui unit toutes sortes de couples. »

Calembours bons & jeux de mots laids continuent d’attirer les compositeurs – percussionnistes ou non - de musiques pour percussions. Je propose ici un classement propre à démarrer des pistes de réflexion pas toujours anodines. On remarquera que le chevauchement des critères de classement entraîne la présence de certains titres dans différentes catégories… On trouvera ci-après des titres d’œuvres musicales réparties en dix-huit catégories de jeux de mots :

® Cliquer sur le nom de la catégorie choisie comme première étape de la visite :

Une chronologie des œuvres & un appendice terminent cette page web. Le visiteur est invité à décrypter lui-même les jeux de mots des compositeurs, il est évidemment cordialement prié de me signaler les oublis (catégories & titres) qu’il aura constatés & les corrections qui s’imposent. Merci d’avance. mf

ACRONYME : mot dont l’origine est un sigle prononcé selon les règles de la syllabation du français contemporain, acquérant de ce fait un genre qui le soumet aux règles grammaticales dont lui-même dépend – ex. ovni, èrèmiste. Ne pas confondre avec allographe.

Efji (Laurent Cuniot, *1957) - anklungs, maracas, caxixis, toms, grosse caisse, cenceros [sic], bongos [sic], cymbales, boo-bams, castagnettes, cuillères, vibraphone, tubes crashers, gamelan, gongs) – Interprète : Florent Jodelet (fr) - Gérard Billaudot Editeur. [quand on connaît le nom de l’interprète, l’énigme disparaît… - entretien téléphonique du 05.06.2009 avec le compositeur, qui me dit : « Les ‘tubes crashers’ sont des lames de métal & que le « gamelan », c’est l’instrument [métallique] qu’on appelle comme ça. »]

ANAGRAMME : mot obtenu par repositionnement interne total ou partiel des lettres d’un autre mot – ex. Marie ó aimer.

Erewhon (Hugues Dufourt, *1943) - 1972-76 – 6 percussionnistes & 150 instruments – dd/’Les Percussions de Strasbourg’ - cerca 72 :00 – Editions Jobert. [l’instrumentarium du groupe compte aujourd’hui plus de 400 instruments]

¤ CASTANET, Pierre Albert. 1995. Hugues Dufourt. 25 ans de musique contemporaine. Editions Michel de Maule : 51-61+. [catalogues de compositeurs^[lien]]

1986. « Entretien avec Hugues Dufourt ». Percutact . 6. Strasbourg (fr/67).

1990. « Défendre Erewhon ». PERCUSSIONS (1^re série) . 2 (juillet 1990) : 3, photo.

1977. « Une symphonie pour percussions ». Les Nouvelles Littéraires (13.04.1977). Paris.

1982. « Erewhon ». Dictionnaire Larousse de la Musique. Paris : Librairie Larousse.

¤ 1967-1992. « Les Percussions de Strasbourg. Taïra – Manoury – Mâche – Dufourt – Varèse – Ohana – Kabelac – Xenakis » - 2 CD – Philips 442 218-2 – 72 :37 & 75 :52.

¤ 1999. « Hugues Dufourt. Erewhon. Les Percussions de Strasbourg. Lorraine Vaillancourt » - CD – Accord Una Corda 465 716-2 – 66 :25.

CODAGE : le sens du titre est caché au moyen d’une équivalence de signes chiffrés ou non.

I +I = IV (Don’t Gottlieb You) (Michel Decoust, *1936) - ?1987 – piano & percussion (duo) – dd/Jay & Gordon Gottlieb – Salabert – ¤ 1°M : 09.04.1988, Nice (fr/06), les dédicataires. [I+I = IV ≈ 1 personne + 1 personne = 4 mains. Les noms des interprètes servent de sous-titres]

CONCATÉNATION : enchaînement (ex. : marabout – bout de ficelle – selle de cheval, etc.).

AKSAKOR (Costin Adrian Miereanu, *1943) – 1982 – percussion solo & chambre d’écho ad libitum – dd/Sylvio Gualda – c13 :00 – Salabert – 1°M : 10.12.1984, Paris, Sylvio Gualda (enregistrement Radio France). [aksak : désigne les structures métriques irrégulières reposant sur des cellules comprenant soit 2, soit 3 pulsations. » [Siron 2002 :30], on dit aussi plus brièvement « rythme boiteux » + or référence au nombre d’or]

Capricorne Flakes (Arne Mellnäs) - quatuor bartokien - Peters CF^[lien].

Concert… Tôt ou Tard (Xavier Darasse) – 1985 – piano & percussion – 17:00 – Salabert. Interprètes : J.-F. Heiser & B. Boulanger (enregistrement Radio France).

Marim’baroque (Marcel Jorand) - marimba 4^ves - Gérard Billaudot Editeur.

HOLORIME / HO ! L’EAU RIME ! : à l’origine, se dit de deux vers rimant dans leur totalité, donc aussi à l’intérieur de leur énoncé – ex. de la Grande Dame des Holorimes, Louise de Vilmorin (superbe !) : « Etonnamment monotone & lasse/Est ton âme en mon automne, hélas ! » & celui de Robert Desnos (dédié à l’un des Six) : O ris, cocher des flots/Auric, hochet des flots/Aux ricochets des flots).

An-Hoy (Régis Famelart) – 4 tl, tam, gc, cc, bg, 2 blocks, cy – 1 :00 à 4 :00 - Editions François Dhalmann, FD0076.

Ecart en temps (Philippe Hurel, *1955) – 2001 - 6 percussionnistes - 5 :05 - Editions Henry Lemoine - Com/‘Les Percussions de Strasbourg’ - Partie 11 de Entente préalable, 12 pièces écrites par 12 compositeurs pour fêter les Quarante ans d’existence du prestigieux groupe alsacien.

« Lorsqu’on pense aux ‘Percussions de Strasbourg’, on songe à l’instrumentarium imposant, au son puissant, au déchaînement des timbres & des rythmes. Pourtant, quand on travaille avec ces six musiciens, on est en face d’un véritable groupe de musique de chambre. Oubliant le désespérant service de trois heures, le compositeur peut enfin essayer, corriger, transformer & chercher avec les percussionnistes le bon instrument, la bonne baguette, la belle attaque, la pulsation juste, le timbre adéquat… Ce travail précis de musique de chambre s’apparente aussi à la pratique des groupes de rock ou de jazz qui ne regardent pas leur montre & qui veulent jouer « ensemble », ce qui n’est pas toujours le cas en musique. C’est ensemble, encore, que l’on prend les repas, que l’on plaisante la nuit, tard après les concerts, réveillant par quelque « bœuf » bien arrosé les bons bourgeois endormis. » Philippe Hurel.

[source : Editions Henry Lemoine, cité dans le livret du cédé « Entente préalable »]

¤ 2002. « Entente préalable. Les Percussions de Strasbourg » - CD – Accord 478086-2.

Game/élans (Gualtiero Dazzi, *1936) - 2001, musique rituelle pour 6 percussionnistes. com/’Les Percussions de Strasbourg’ – dd/les commanditaires - 1°M : 17.01.2002, Strasbourg (fr/67), les dédicataires. Interprètes : 'Les Percussions de Strasbourg'.

De quel rituel s’agit-il ? Je ne saurais le dire. Par le titre on pourrait se référer à la musique balinaise & à la multiplicité de nuances que le terme « Rituel » prend dans un tel contexte : à la fois spirituel, festif & théâtral. Gamelan évoque à mes oreilles une couleur quasi-exclusive de métal. Ainsi mon choix était d’emblée de me servir quasi-uniquement d’instruments de métal. & de creuser de façon musicale la contrainte du monochrome. Mais le monochrome est ici sculpté par 4 temporalités (correspondances aux stations/mouvements cités plus haut) porteuses d’autant de variantes possibles à l’intérieur de cette unique couleur de bronze. D’autres références exotiques pointent à l’horizon : polyrythmie, isochronie & l’intrusion d’instruments insolites brouillent davantage les pistes. » Gualtiero Dazzi, octobre 2001.

GAME-LANE (Cornelis Teeling) - für Percussionsensemble (8-32 Spieler) - caisse claire, 3 cloches de vache, cymbale hi hat, 3 dobaci (bols japonais), glockenspiel, 3 gongs thaï, grosse caisse, güiro, marimba, 3 roto-toms, 2 tam-tams, 4 temple blocks, 4 timbales, 4 tomtoms, vibraphone, xylophone – Zimmermann-Frankfurt, ZM 2781.

Les petits ras (Marcel Jorand) - duo facile pour caisse claire & piano – Editions François Dhalmann, FD0094.

Pazapa (Frédéric Macarez) - 3 percussionnistes - Gérard Billaudot Editeur.

Tac Tic (Nicolas Martynciow) - caisse claire & toms - Gérard Billaudot Editeur.

Vagues à lames (Jérôme Naulais) – vibraphone - Gérard Billaudot Editeur.

HOMÉOMORPHISME : titre généré par un ou des éléments de l’œuvre elle-même & participant de sa forme : accord, cellule rythmique, contrepoint, dispositif instrumental, échelle, formation, instrumentarium, mélodie,…).

Amalgamation (Michael Culligan) – 2005 – trio : xy, mb & vb – Everett (us/pa) : Honeyrock.

¤ Arithmophonie (Jacques Casterède, *1926) - 3 pièces pour ensemble de percussion (4 percussionnistes), en 3 cahiers (1. séries d’or – 2. carrés magiques – 3 nombres premiers) – Alphonse Leduc, AL 28 120 - instrumentarium (page ii) : 3 cymbales suspendues (A, M, G), maracas, 2 paires de cloche de vache, 2 temple-blocks, 1 bongo, 4 toms (GàA), 2 tumbas de taille différente, grosse caisse [ ?symphonique], grosse caisse à pédale, tam-tam, caisse claire, 4 timbales, glochenspiel [sic – abrégé en « glock » à la page 14/m 155 du conducteur], xylophone, marimba/4^ves, vibraphone/4^ves, clavier chromatique de wood-blocks, 12 cloches tubes, bronté (« La bronté (du mot grec βροντη signifiant « tonnerre ») est un instrument construit par le percussionniste Vincent Gémignani, constitué par plusieurs claviers métalliques fixés sur une vaste enveloppe en métal de forme conique jouant le rôle d’amplificateur de résonance. Il n’en reste, à l’heure actuelle (1989), que deux exemplaires. » Cette « nomenclature générale » est – en page iv (volume 1) – distribuée aux quatre percussionnistes, cette nouvelle liste donne à penser qu’il faut non pas un seul tam-tam, mais 2 &, non pas une grosse caisse [symphonique ?], mais 2 ; en lisant la partition, on constate - page 17/m 200 – l’apparition d’une abréviation non encore précisée : « T.Gc.-p », puis, page 19/m 227, un impératif surgit qui enjoint aux percussionnistes 2 & 3 de « take the claves » ; très bien, mais de ces 2 (paires de) claves, nulle mention n’est faite en pages ii ou iv (nomenclature). R.A.S. dans le deuxième cahier ; dans le troisième, cette demande formulée en page iv du conducteur, pour le quatrième percussionniste « cow-bells (différentes de celles de la Perc. II & donnant si possibles [sic], les mêmes notes) » me pose question… Un schéma du dispositif de l’instrumentarium n’aurait certainement pas été inutile.

Mais, voyons plutôt ce qui vaut, selon moi, à cette composition de figurer dans cette page thématique. L’incipit de chaque volume (page ii) dit : « Le titre de cette œuvre vient de deux mots grecs [anciens] signifiant « nombre » & « son ». Dans chacune des trois pièces, en effet, le son des instruments à percussion, sa durée, sa hauteur, voire les deux à la fois, est gouverné [sic] par des lois numériques. » Je pense que ces lignes sont du compositeur. mf.

Au hasard des ascenseurs (Marie Hélène Fournier, *1963) - 2002 - piano & percussions – 9 :00. Manuscrit disponible auprès du compositeur.

Bone Alphabet (Brian Ferneyhough, *1943) – 1992 - 1 instrumentiste – com/Steven Schick, avec la consigne : « I wanted a set-up of instruments small enough to pack in a suitcase & carry onto an airplane. » - 13 :40 – Interprètes : Arnold Marinissen (nl), ¤ Françoise Rivalland (fr)/enregistrement Radio France, Steven Schick (us).

¤ SCHICK, Steven. 2006. « Bone Alphabet » in The Percussionist’s Art. Same bed, different dreams. Rochester (us/ny) : University of Rochester Press ;90-115, dessins, musique.

¤ “The Percussionist’s Art. Same bed, different dreams. Steven Schick, percussionist” – CD – annexe du livre ci-dessus, plage 6.

Bout-à-Bout, Tout-à-Trac (Jean-Marc Singier, *1954) - 1993 – 3 percussionnistes + échantillonneur – 12 :00 – Editions Henry Lemoine – 1°M : 17.05.1993, Paris, Vincent Bauer, Michel Cerutti & Daniel Ciampolini. [« La pièce est construite à partir d’une cellule de zarb iranien » - Archives INA]

Cinque per sei (Gérard Garcin, *1947) - 1982 – 24 :00 – com/’Les Percussions de Strasbourg’ 1°M : 20.09.1983, Strasbourg (fr/67), les commanditaires - Interprètes : 'Les Percussions de Strasbourg'.

« Cette œuvre peut être considérée comme une suite pour ensemble de percussions. Dans les première, deuxième & quatrième parties, le choix de l'instrumentation a été volontairement limité à des instruments de même famille* :

Ces trois mouvements définissent une sorte de "géographie sonore " de l'espace musical constitué par l'ensemble des instruments de percussion. Cette géographie sonore est totalement "éclatée" dans les mouvements 3 & 5 où chacun des regroupements d'instruments est partiellement utilisé. L'écriture de chaque partie met sans cesse en parallèle ou en opposition un matériau dense réparti sur cinq voix à [sic] une voix indépendante, solitaire mais complémentaire & nécessaire aux cinq autres. D'où le titre Cinque per sei. [c’est moi – mf – qui souligne] Le matériau de la première partie est basé sur les racines carrées des chiffres de 1 à 6. Chacune des parties suivantes est une relecture, un nouveau développement de ce matériau. Pour l'auteur, cette composition est un hommage sincère à Franco Donatoni, grand amoureux des chiffres & de leurs symboles. » Notice copiée sur le site web du compositeur, 17.03.08.

* les noms des familles auxquels l’auteur de ce texte (Gérard Garcin) fait référence & les critères qui les définissent ne sont pas évidents… Dans le site web du compositeur, on pourra prendre connaissance d’extraits (graphique & sonores) de la partition. mf.

¤ SCHICK, Steven. 2006. “A Map of the Body. ?Corporel (1985)”. in The Percussionist’s Art. Same Bed, Different Dreams. Rochester (us/ny) : University of Rochester Press : 164-168+, musique.

Dasselbe ist nicht dasselbe (Nikolaus A. Huber, *1939) – 1978 – « für kleine Tommel » – 8 :22 - Edition Breitkopf & Härtel - Interprètes : Alexander Juengling (de), Simone Mancuso (?ca), Olivier Membrez (ch), I. Nakamura, Rainer Römer (de), Edith Salmen (de), Slavik Stakhov (?cz).

« Dasselbe ist nicht dasselbe (« Le même n'est pas le même. »), tel est le titre d'un morceau de Nicolaus A. Huber qui signale ainsi les mouvements & modifications qui s'opèrent lors de la contemplation d'une même chose vue sous des angles différents. Gertrude Stein avait également découvert la répétition comme moyen littéraire qui, dans l'emphase de l'insistance, incarne la vitalité, le mouvement. Dans son morceau Portraits & Wiederholung (1997/98, pour 7 voix, 7 dictaphones & 7 caisses claires), Andreas Dohmen reprend le thème de la répétition, anticipe & revient en arrière, expose sur plusieurs niveaux le rapport entre similitude & différence inhérent à ce phénomène. »

Copiées sur www.royaumont.com, ces lignes m’ont semblé assez… hermétiques. J’ai donc continué de chercher sur google & j’ai trouvé une analyse de la composition de Huber sur http://portraits.klassik.com Très technique, ce regard « philosophico-musicologique » s’étend sur quatre pages. N’étant ni germanophone ni marxiste, je ne puis guère vous en dire plus, sauf que vous passerez de bons moments (de franche rigolade) si vous vous lancez dans la lecture de la traduction (automatique) en français (!?!) qui est proposée.

Die runde Zahl (Daniel D’Adamo) - 1999 – pour 6 percussions à clavier - 1° M : 25.06.1999, Roma (it), ‘Les Percussions de Strasbourg’.

« Die runde Zahl – le nombre rond – fait référence à la disposition particulière avec laquelle la pièce a été conçue dès le départ : les musiciens disposés en six points équidistants autour du public formant un cercle imaginaire. L‘espace est donc maître du jeu, les possibilités praticables qui s’en dégagent sont (presque) infinies. La composition de la pièce est totalement basée sur le calcul d’un nombre limité de combinaisons – espace fixe - & de trajectoires – espace temporel – entre ces six points. Un autre parti pris : nous trouvons uniquement des instruments à clavier (1 xylophone, 3 vibraphones, 2 marimbas, 1 marimba-basse & 2 glockenspiels). Le choix instrumental est stérile, la notion de timbre est extrêmement réduite. Tout se passe donc, dans l’agencement rythmique & des lignes mélodiques, dans les parcours harmoniques, dans les contrastes des densités, dans les combinaisons & les trajectoires imaginées entre les différents points de l’espace défini. Un facteur à considérer : les conceptions formelles que l’on peut imaginer sont multiples : l’espace est ouvert, les possibilités de choix formel le sont aussi. Je me suis naturellement penché sur la construction de divers processus basés sur la combinatoire de différents éléments musicaux – toujours définis en fonction de l’espace - & dans un deuxième temps, j’ai travaillé sur l’équilibre formel : transitions, ruptures, arrêts, contrastes, rappels, développements. » Daniel A. D’Adamo, Roma, 1999.

Drus, flous, débridés, des bouts s'ébrouent (Jean-Marc Singier, *1954) « A la mémoire de Mo Wuping » - 1995 - 13:00 - Henry Lemoine - 1°M : 04.05.1996, Mulhouse (fr/67), 'Les Percussions de Strasbourg' - Interprètes : 'Les Percussions de Strasbourg'.

« Chaque titre est pour lui le plus petit commun dénominateur de l'œuvre composée il semble comme décalqué d'une formule algorithmique. Chez lui, toute tentative de dénotation du titre s'avère redondante, de même que toute métaphorisation de celui-ci aboutirait fatalement à une dérive langagière insensée. Le titre & l'œuvre musicale obéissent à la même logique l'auditeur perçoit d'abord le caractère ludique du monde sonore de Jean-Marc Singier avant de saisir la précision des enchaînements. Cet homéomorphisme entre le titre & l'œuvre est un acte de modestie & de rigueur, mais il est aussi un geste 'silencieux' de défiance vis-à-vis de la culture comme mode de distinction sociale. […] Le philosophe analytique John Austin a introduit la notion "d'énonciation performative" qui s'adapte on ne peut mieux à la manière dont Jean-Marc Singier titre une œuvre un énoncé performatif est un énoncé "falsifiable".» Omer Corlaix/ www.henry-lemoine.com

¤ ANONYME. 1996. « Jean-Marc Singier : création à la Filature ». L’Alsace (01.04.96) : photo. [interview]

Entente préalable (Michael Jarrell, *1958 – François–Bernard Mâche, *1935 – Christian Lauba, * 1952 - Fausto Romitelli, *1963 – Philippe Leroux, *1959 – Marc Monnet, *1928 – Jean-Marc Singier, *1954 – Gérard Pesson, *1958 – Michael Lévinas, *1949 – Martin Matalon, *1958 – Philippe Hurel, *1955 – Jean-Pierre Drouet, *1935) - 2001 – 6 percussionnistes - 53 :40. [présentant sa pièce « incipit » la bien nommée, Michael Jarrell écrit : « J’ai trouvé parfaitement originale l’idée de ce « cadavre exquis », chaque compositeur écrivant l’un à la suite de l’autre & reprenant à son compte le legs de son ou de ses prédécesseur(s). » Si comme l’avance Jean-Paul Bernard : « S’entendre & entendre… Deux états préalables indispensables à l’écriture d’une œuvre collective. Douze compositeurs réunis autour d’une œuvre chacun transmettant sa partition au suivant. », il ne s’agit pas d’un ‘cadavre exquis’. Pour ce faire, il aurait fallu que chaque compositeur ignorât ce qu’avai(en)t composé son ou ses prédécesseur(s). Ma remarque n’enlève évidemment rien à la qualité de cette œuvre collective.]

¤ 2002. « Entente préalable. Les Percussions de Strasbourg » - CD – Accord 478086-2.

Facteur d'échelle (Marie-Hélène Fournier) - 2002 - percussions, clavier électronique, sax contrebasse tubax, orchestre à cordes & système MAX-MSP – 11 :00.

¤ 2002. « Entente préalable. Les Percussions de Strasbourg » - CD – Accord 478086-2. [plage 1]

Kaleiduoscope (Eric Sammut) – 2 marimbistes - Ashbury Park (us/nj) : Marimba productions, Inc.

Le Livre célibataire (Giorgio Battistelli) – Interprète : Jean-Pierre Drouet.

« Un gros livre relié à l’ancienne sert à la fois de partition & d’instrument : chaque page tournée révèle un microcosme sonore, leur succession composant le poème musical. »

Loops II (Philippe Hurel, *1955) – 2002 - vibraphone – Interprète : Jean Geoffroy - Editions Henry Lemoine.

¤ GEOFFROY, Jean. 2008. « A propos de… Loops II Philippe Hurel, Monodrame IV Yoshihisa Taïra ». Percussions (2^e série) . 24 (juin 2008) : 51-52+, musiques.

¤ 2007. « Philippe Hurel. Loops » - CD – Edition/Nocturne – 54 :57. [p 2 : 8 :39]

Multipercussif (Gérard Siracusa, *1957) - « frapper, glisser, secouer, frotter, choquer, racler, boum » - 1995 - effectif au choix – 1°M : 10.11.1990, Argenteuil (fr/95), un ensemble de stagiaires.

OROC.Pat (Roland Auzet, *1964) – 1997 – zarb & électronique en temps réel – 9 :35.

¤ AUZET, Roland & Pierre-Albert Castanet. 2007. in Percussion(s) Le Geste & l’esprit. Entretiens. Paris : Tschann Libraire : 261-267 (version française), 236-241 (version anglaise).

¤ 2007. « Roland Auzet : Percussion(s). Roland Auzet. Alain Bancquart. Karen Tanaka » – CD – MODE 191. [OROC.Pat occupe la plage 1]

Party Pieces (Sonorous & Exquisite Corpses) - (John Cage, Henry Cowell, Lou Harrison, Virgil Thompson) - 1944-1945 – n’importe quel instrument mélodique ou à clavier – 12:00 - Edition Peters 66500 – 1° M : instrumentation by Robert Hugues : août 1982, Aptos (us/ca) [Aptos est la commune où Lou Harrison a habité durant plus de quarante ans & organisa le Cabrillo Music Festival, mf]

1983. « Brooklyn Philharmonic Symphony Orchestra » - LP/33-30 – Gramavision Records GR 7006. [B.1 : 9:53]

“ The pieces were composed in collaboration with Henry Cowell, Lou Harrison & Virgil Thomson. One composer would write a bar of music plus two notes, folded the paper at the bar, passing it to the next composer, who would use the two notes as a base for continuing the composition. The pieces are : Vivace (Cage-Harrison) - Adagio (Thomson-Cage-Harrison) - Grazioso (Cowell-Cage-Harrison) - Allegretto (Thomson-Cage-Harrison) - Slowly, yet flowing (Thomson-Cage-Harrison) - Flowing-broad (Thomson-Cage-Harrison) - Allegro (Cage-Harrison) - Majestic-broad (Thomson-Cage-Harrison) - Vivo (Cowell-Cage-Harrison) - Flowing-rubato (Cowell-Cage-Harrison) - Waltz tempo (Thomson-Cage-Harrison) - Flowing (Cowell-Cage-Harrison) - Allegro (Cowell-Cage-Harrison) - A slow, walking tempo (Cowell-Cage-Harrison) - Maestoso, ma teneramente (Cowell-Cage-Harrison) - Allegro preciso (Cowell-Cage-Harrison) - March tempo (Cowell-Cage-Harrison) - Pastoral-softly-legato (Cowell-Cage-Harrison) - A slow 2-walking tempo (Cowell-Cage-Harrison) - Allegro (Cowell-Cage-Harrison) In 1982 Robert Hughes made an instrumentation for flute (& piccolo), clarinet, horn, bassoon & piano. “ André Chaudron.

[Cette procédure n’est pas sans rappeler – sans rappeler seulement - celle du « cadavre exquis » inventé par les Surréalistes que Cage connaissait bien (cf. son amitié avec Jean Arp). La référence est évidente (exquisite corpses). Elle rappelle aussi celle utilisée par les douze compositeurs d’Entente préalable – œuvre destinée à commémorer les Quarante années de musiques percussives des ‘Percussions de Strasbourg’. mf]

Rebonds (Iannis Xenakis) – 1989 – 1 percussionniste.- A : bongo, 3 tom-toms & 2 grosses caisses : c6:10 – B : bongo, tumba, tom-tom, grosse caisse & 5 wood blocks : c5:00 - Salabert.

¤ AUZET, Roland & Pierre-Albert Castanet. 2007. in Percussion(s) Le Geste & l’esprit. Entretiens. Paris : Tschann Libraire : 227-228 (version française), 204-205+ (version anglaise).

¤ SCHICK, Steven. 2006. “Rebonds (1989). Iannis Xenakis”. in The Percussionist’s Art. Same Bed, Different Dreams. Rochester (us/ny) : University of Rochester Press : 203-212+, musique.

¤ 2006.“The Percussionist’s Art. Same bed, different dreams. Steven Schick, percussionist” – CD – annexe du livre ci-dessus, plages 7 & 8.

¤ 2007. « Roland Auzet : Percussion(s). Iannis Xenakis ; Gerard Pape » – CD – MODE 189. [Rebonds A & B sont programmés sur les plages 4 & 5]

¤ 2007. « Psappha - Rebonds A & B(1988). Roland Auzet. Film : Jacques Goldstein » – DVD – MODE Records DVD 192 – 11 :57.

Risonanze Trasparenti (Gualtiero Dazzi, *1960) – 1996 – percussion solo – 10 :00.

2008. « Mirages. Eric Sammut » - CD – Marimba Productions ???. [sommaire : Zapateado - Cameleon - Cordes & Lames - Hombre d'Août - Mirages - Rotation III]

6&8 (Tobias Broström) – 2002 – solo snare drum, bass drum & hi-hat – 4:04 – Keyboard Percussion Publications – Interprète : Lennart Gruvstedt.

“6&8 borrows most of its material from West African drum traditions, in particular from Gambia. In 2001 I spent three weeks in the small village Tumani Tenda, & at the organized village-camp I had the opportunity to meet representatives from four distinct West African/Gambian musical cultures : Mandinka (cora, ballafon), Wollof (drums/singing), Susu (djembeh, dundun-bah, singing & dance), & Fula (flute, callabash, riti, & acrobatics). Susu & Wollof, which both share a strong tradition in drumming, were my primary inspirations. Susu is originally from Guinea Conacry & is closely related to Mandinka. All of these once disparate cultures are now found all over West Africa due to the circulatory effects of war, tourism, trade & nomadism. Susu was refined under the administration of president Sechko Touray in Guinea Conacry when music schools for all children were established. The rhythms in 6&8 are traditional beats & breaks (particularly in the style of Susu), here developed & modernized. Call & reply, for instance, is characteristic of Wollof - originally a way of communication, they are the messengers & storytellers. In 6&8 the bass drum imitates the DunDun-Bah (the Susu bass drum) & the hi-hat acts as a simplified clave usually played on a bell that is connected to the DunDun-Bah.” Tobias Broström

¤ « TOBIAS BROSTRÖM. Malmö Percussion Edition. ARENA » – CD - CY contemporary CY 0802 (Import) – 66:32 – 2008 – [plage 3 : Lennart Gruvstedt]

Toucher (Vinko Globokar, *1934) – 1973 - 1 instrumentiste (perc & vx) – 6 :45 – Edition Peters EP 8286 – « Le percussionniste doit choisir 7 instruments ou objets sur lesquels il produit, seulement avec les mains, le timbre des 13 [sic] voyelles utilisées dans la langue française. » (Vinko Globokar) - Interprètes : Pedro Carneiro (pt), Jean-Michel Collet (fr), Jean-Pierre Drouet (fr), Richard Dubelski (fr), Johannes Fischer, Françoise Rivalland (fr), Steven Schick (us), Matthias Würsch (ch). [la réédition du Petit Robert (2004) donne la liste des voyelles du français contemporain en sa page xxxiv, j’en compte 16]

¤ COLLET^[lien], Jean-Michel, Annunziata Dellisanti, Richard Dubelski^[lien], Françoise Rivalland^[lien] & Matthias Wüsch. « Toucher : problèmes d’interprétation ». PERCUSSIONS (première série) . 9-mars 1991 (7/8) & 10-avril 1991 (7/8), dispositifs.

¤ SCHICK, Steven. 2006. “Toucher (1973)”. in The Percussionist’s Art. Same Bed, Different Dreams. Rochester (us/ny) : University of Rochester Press : 149-154+, musique.

¤ 1985. « Vinko Globokar. Discours III + VI. Toucher » - LP/30-33 AULOS PRE 68517 AUL. [l’interprète est Jean-Pierre Drouet]

« L’idée m’est venue un jour que j’avais assisté à la lecture d’un tragédie faite par un seul acteur interprétant plusieurs rôles. La base de la pièce est donc quelques extraits de La Vie de Galilei de Bertold Brecht. Le percussionniste doit choisir son instrumentarium en fonction de la « couleur » des voyelles de la langue française : un instrument pour la voyelle [a], un autre pour la voyelle [y], etc…. après une introduction où le musicien présente les instruments, la pièce commence. Au début, il accompagne sa voix par les instruments, puis les rôles s’inversent progressivement, si bien qu’il doit finalement jouer comme s’il parlait. » Vinko Globokar

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EXTRAIT DE http://www.mespercussions.org/oeuvres/titre-jeux_de_mots.html

(date du jour de ta citation)

Merci, à bientôt ! Michel Faligand

Trio-Spirale (Jean-Pierre Drouet, *1935) - en 7 étages pour percussions – 13 :00 - Alphonse Leduc, AL 25871.

Zu viert, Musik für 2 Pianisten & 2 Schlagzeuger (Steffen Schleiermacher).

¤ SCHICK, Steven. 2006. “Material as Shape. Nr. 9 Zyklus (1959)”. in The Percussionist’s Art. Same Bed, Different Dreams. Rochester (us/ny) : University of Rochester Press : 183-191+, dispositif, musique.

Les tricotis^[lien] (relation ‘titre/instrumentarium’) ont leur place ici.

HOMOPHONIE : identité des sons représentés par des signes différents ; la frontière avec le domaine des paronomases n’est peut-être pas toujours indiscutable…

Tricots de Peaux (Jean-Luc Rimey-Meille, *1960) – Alfonce Production, A4004P.

Ydile (Gérard Garcin, *1947) – 1983 - ctb + 2 perc – 12 :00 – 1°M : 03.11.1983, Nîmes (fr/30).

INCISE : isolation d’une unité lexicale au sein d’une ou de plusieurs unités au moyen d’éléments typographiques. Voir – évidemment ! – dans insertion…

RÉQUIsitoire d’EMplumé éternel (Jean-Charles François, *1942) - 2007 – voix, conférencier, flûte, clarinette, saxophone, violon, violoncelle & percussion – Interprète : ‘Ensemble Aleph’ – 1°M : 25.11.2008, Bordeaux (fr/33), ‘Ensemble Aleph’.

Sur Incises (Pierre Boulez, *1925) – 1996-98 – 3 po, 3 hp & 3 perc-clav (1. vibraphone, steel drums [premier emploi par Boulez], crotales - 2. glockenspiel, timbales - 3. marimba, cloches en tubes, crotales) – dd/Paul Sacher – I : 14 :00, II : 23 :00 – Universal Edition.

DUPONT, Maÿlis. L’œuvre en devenir : le cas de Sur Incises de Pierre Boulez. A paraître aux Editions du Cerf en janvier 2010.

2007. « Boulez. Sur Incises. Messagesquisse. Anthèmes 2. Ensemble Intercontemporain. Pierre Boulez » - 2 CD – Deutsche Grammophon 000874802.

« Avec chaleur, modestie & un enthousiasme communicatif, Pierre Boulez (*1925)explique dans cette Leçon de Pierre Boulez filmée à la Cité de la Musique, en novembre 1999, l'architecture cachée de son œuvre Sur Incises, pour trois pianos, trois harpes et trois percussions-clavier (1996-1998), à un public jeune & non spécialisé. Boulez a maintes fois montré qu'il savait, tant par le geste que par la parole, rendre lumineuses des partitions complexes. Il exerce ici son talent de pédagogue au profit de son travail de compositeur, tantôt dirigeant les neufs solistes de l'’Ensemble Intercontemporain’ qui le suivent avec un plaisir manifeste dans les arcanes d'une partition spectaculaire, tantôt explicitant avec humour les gestes musicaux qui en composent la trame. » [source : web]

INSERTION : cette manipulation concerne soit des lettres, soit des signes de ponctuation, soit les deux. Un ou plusieurs phonème(s) - lui(eux)-même(s) signifiant(s) – est(sont) intercalé(s) dans le mot-hôte), opération voisine de la troncation-association, voir aussi incises. Certains grammairiens distinguent la fonction des parenthèses de celle des incises

Kaleiduoscope (Eric Sammut, *1968) – 2 marimbistes - Ashbury Park (us/nj) : Marimba productions, Inc.

A(TENIR)TENSION (Dieter Ammam) – 2002-2003 – flûte & 2 percussions.

Caramba(les) (Martin Matalon, *1958) - 2001 - 6 percussionnistes - com/‘Les Percussions de Strasbourg’. Cette pièce est la partie 10 de Entente préalable, 12 pièces écrites par 12 compositeurs pour fêter les Quarante ans d’existence du prestigieux groupe alsacien.

(Ma)(s)sacrilegion d’horreur (Heinz Holliger, *1939) – 2004. 8 piccolo (16, 24, 32…) & 4 Basler Trommeln (alle mit Trillerpfeifen) – dd/Den Kultur-Kahlschlägern der Basler Regierung & der Basler Zeitung herzlichst zugeeignet – c5:30 - Schott Music (Partitur & Stimmen) - 1°M : 06.04.2004 im Antikenmuseum Basel - Eröffnung der "Tutanchamun"-Ausstellung – Dirigent : Heinz Holliger.[je reconnais que, pour un non-germanophone d’origine, le décryptage de ce titre n’est pas facile – tout visiteur susceptible de faire avancer le schmilblic sera le bienvenu - la traduction du texte qui suit serait sans doute précieuse, si ce texte n’était pas lui-même parfois empreint de subtilité – s’adresser ici – danke !]

« Im Basel, wo Holliger wohnt, wurde 2004 der grosse « Tutanchamun »-Ausstellungsevent mit einem Stück namens (Ma)(s)sacrilegion d’horreur eröffnet : 8 Piccoli & 4 Basler Trommeln (alle mit Trillerpfeifen) pfiffen & trommelten für eine internationale Haute-volée aus Politik & Gesellschaft eine überaus giftige imaginäre Fasnachtsmusik, die ausdrücklich « den Kultur-Kahlschlägern der Basler Regierung & der Basler Zeitung herzlichst zugeeignet. » [source : Dissonanz . 108 (mars 2009) : 35]

Shel(l)ter – später… ( ) …Winter (Clara Maïda, *1963) - 2008 - 1°M : 16.05.2009, MARSEILLE (13), Jean-Paul Bernard, Keiko Nakamura & François Papirer/perc + ‘Nouvel Ensemble de Montréal’ + ‘Ballet National de Marseille’ (d. Lorraine Vaillancourt). [à ce jour, il est possible de visiter 2 sites web au nom de Clara Maïda permettant de prendre sérieusement connaissance de la personnalité de cette compositrice ; les 2 valent le coup, car ils sont très détaillés, l’animation & les graphismes concourent élégamment à la discrète beauté des paysages. A ne pas manquer !]

« Shel(l)ter - später... ( ) ...Winter est la première partie d’un cycle de quatre pièces qui se réfère à un espace très spécifique, l’un des abris anti-atomiques de Berlin. Le redoublement de la lettre « l » condense dans le titre les mots « shell », (« coquille » ou « carapace », en anglais) & « shelter » (« abri »), qui évoquent tous deux la tentative de protéger le corps contre toute agression. Mais « shell » signifie également « obus » & la double polarisation de ce mot souligne alors l’absurdité, constante chez l’être humain, qui consiste à construire tout autant des objets de destruction que des objets de protection contre cette destruction. Placée à l’intérieur de parenthèses, ce redoublement du « l », générateur d’une polyvocité, signale à la fois une butée & la bifurcation ou la transformation d’un élément répété, une rupture, une mutation de la structure d’un matériau donné ou d’une situation, ainsi qu’une séparation ou un enfermement, l’effet pervers autodestructif que toute protection est également susceptible d’induire quand elle débouche sur l’isolement. Le sous-titre « später... ( ) ...Winter » - qui signifie en allemand « plus tard... ( ) ...l’hiver » fait allusion aux hypothèses d’un hiver atomique qui succéderait à l’explosion de plusieurs bombes.

Dans Shel(l)ter, l’écriture musicale est « atomique ». Elle résulte d’un assemblage de particules infiniment petites qui, l’énergie s’accumulant, subissent des processus proches de la fusion ou de la fission nucléaires, de la réaction en chaîne (phénomènes observés au niveau de l’atome & délibérément amplifiés dans la construction de bombes atomiques). Elle est aussi « génétique », car les bouleversements induits dans la matière rappellent ceux que l’on peut décrire sur le plan chromosomique (crossing-over - échange du matériau chromosomique - lors de la division cellulaire ou méiose), avec la possibilité d’erreurs, qui engendrent de nouvelles formes. On pourrait parler de « nanomusique » (référence aux nanosciences qui observent & manipulent des objets à l’échelle atomique), dans la mesure où cette mobilité & cette transformation des propriétés du tissu musical résultent de microprocessus qui agissent sur les particules sonores. Ces processus engendrent ainsi des variations de masses, de formes & de parcours, mais aussi des résistances ou des persistances que renforcent certaines formules hachurées, interrompues & un matériau musical (notamment harmonique) volontairement minimal afin de suggérer la notion de perte & d’espace réduit. L’atomique nous rappelle ainsi que tout est particule, tout est atome, le champ sonore n’étant qu’un des possibles du champ infini de la matière.» Clara Maïda, avril 2009 [source : Clara Maïda, mail du 01.06.09]

ONOMATOPÉE : A partir du moment ou quasiment toutes les cultures tambourinaires utilisent des systèmes de syllabation démarqués des onomatopées censés donner une idée du son produit par le geste de l’instrumentiste, il fallait s’attendre à ce que les compositeurs résistassent mal au plaisir - parfois facile - de jouer avec ces syllabes…

Bangka (Christian Lauba, *1952) - ?1998 – pour djembé & 6 instrumentistes – 1°M : 29.05.1999, Saverne (fr/67), ‘Les Percussions de Strasbourg’.

« Bangka est un petite île de la Sonde dans la mer de Java au large de Sumatra. Dans cette pièce, j’ai voulu faire une synthèse des rythmes & des timbres des musiques indonésiennes & africaines dont l’influence est devenue inévitable. La difficulté est d’introduire ces éléments dans la musique savante sans trahir l’esprit de ces cultures puissantes, devenues universelles. Les modes, les dynamiques, les mélodies, la pulsation sont des paramètres expressifs assez constants pour rapprocher les musiques populaires entre elles. La musique écrite n’est qu’une stylisation & une amplification de ces combinaisons subtiles. A son époque, Bach transcendait tous les exotismes dans ses pièces abstraites aux sources si concrètes (allemandes, sarabande mexico-espagnole, gigue, écossaise, gavotte française, etc…). Bangka est à la fois une indication poétique & géographique, & une onomatopée rythmique jouée par le djembé au début de l’œuvre. Le motif simple & clair sera le moteur de la pièce où les improvisations du soliste sont directement issues des parties écrites des six percussionnistes. » Christian Lauba

Patatra Pataflas (Jean-Marc Lajudie) – 3 percussionnistes dont 1 vibraphoniste solo – Alfonce Productions.

Sweat Swaff (Nicolas Martynciow) – 4 percussionnistes – 12:00 - Gérard Billaudot Editeur – Interprètes : ‘Grupo de Percusión AEO’ (Jesús Pacheco, Eugenio García, Victor Pradillos & José Antonio Moreno).

Tac Tic (Nicolas Martynciow) - caisse claire & toms - Gérard Billaudot Editeur.

Ta-Ras-Tata, Sept pièces n° 3 (Marcel Jorand) - 2 cy, 1 cy-s, tb-b, tr, cc & grc – Alphonse Leduc.

Tchick (Nicolas Martynciow) – solo - caisse claire - Gérard Billaudot Editeur.

Tic-Tac (Jean-François Sautenet & Daniel Sauvage) – 2 percussionnistes - Editions François Dhalmann.

Tic, Tac… (Michael Levinas, *1949) - 2001 - 6 percussionnistes – 3 :35 – com/‘Les Percussions de Strasbourg’. Cette pièce est la partie 9 de Entente préalable, 12 pièces écrites par 12 compositeurs pour fêter les Quarante ans d’existence du prestigieux groupe alsacien.

Titchak (Gérard Siracusa, *1957) – 8 percussionnistes – Alfonce Production, A25001P.

PALINDROME : mot ou groupe de mots qui peuvent être lus indifféremment de gauche à droite ou de droite à gauche, en conservant le même sens – ex. été, kayak, Laval, etc.

PARONOMASE : figure de style qui peut se définir comme un « calembour imparfait », un « à-peu-près » fondée sur la différence de sens entre des mots qui se prononcent de manière approchée – ex. meeting point est – pour les anglophones - un paronyme de melting pot.

Amoresque (Jean-Charles François, *1942) - 1995 – 4 percussionnistes – 1°M : 14.05.1996, Vandœuvre-lès-Nancy (fr/54), ‘Quatuor Hêlios’.

Ascèse à seize (Dominique Probst, *1954) - jeux rythmiques pour 6 percussionnistes (percussions à peau) - Gérard Billaudot Editeur.

Ballade en faux ré (Daniel Sauvage) - 3 claviers, timbales & 2 percussions. Editions François Dhalmann, FD0017. « … permettra aux débutants de ressentir les premiers émois du jeu en public lors d’une audition de classe. » jgc in PERCUSSIONS (deuxième série). 14 (mars 2004) : 34.

Belles Bells (Xavier Darasse) – 1981 – carillon à 38 notes – 6 :00 – Salabert.

CaDance 4 2 (Andy Pape, *1955) – 1989 - 2 percussionnistes (4 roto toms, 2 toms basses, 2 grosses caisses à pédale, 2 charlestons, 2 cymbales suspendues) – 5 :34 – Interprètes : ‘Cantus Percussio’, ‘Safri Duo’.

1995. « Safri Duo. Works of Percussion » - CD – Chandos CHAN 9330 – 62:27. [plage 6]

Caisse-rôle (Bruno Giner) – 2004 - troisième des 10 pièces faciles - caisse claire, cloche, woodblock.

Coca choral, d'après Bach, (François Dupin) – solo - pour bouteilles de boisson gazeuse. ms.

Cordes & lames (Eric Sammut, *1968) – 2 mb^5oct – dd/L. H. Stevens & Shee Wu – KPP.

Cor à corps (Bruno Giner, *1960) – 2005 - duo – cor en Fa & percussions à peau (1 bongo, 2 congas & 1 tom basse) - Editions François Dhalmann.

Corps à cor dansé (Bruno Giner, *1960) - 2009 – cor, piano & percussions.

Corps & Graphismes (Patrice Sciortino) – 1977 - 20:00 - 1°M : 07.12.1977. Editions Choudens.

Divers Côtes Raides (John Hearth) – 3 percussionnistes – dd/Daniel Sauvage - Editions François Dhalmann, -FD0091-. [en hommage à Daniel Sauvage, directeur du Conservatoire de Villers Cotterets, mail de François Dhalmann/29.12.2008]

Du haut (B. Lecœur) - 2 percussionnistes : 1. caisse claire, xylophone – 2. 3 blocks chinois, marimba, triangle – Editions Henry Lemoine, 26 641 H.L. Humeurs, Rumeurs (Gabriel Bouchet) – duo -violoncelle & percussions (2 bongos, 4 rins, 2 bols tibétains, 1 tambour d’aisselle, 4 petites cymbales chinoises) & marimba) - Editions François Dhalmann.

Le clavier bien à temps pour se repérer (Thomas Vandevenne) - Editions François Dhalmann, FD0030 [volume 1].

Le xylossonne – Le xyloresonne (Franck Dentresangle) – Clermont-Ferrand (fr/63) : Alfonce Production, A12002P.

One excitan'dance (François Dupin) - 1992 – marimba. [d’après François Dupin, ce titre est démarqué de Two Mexican Dances de Gordon Stout (1977) – dd/ Warren Benson – 8 :00 – Studio 4]

Sons mats à Kreutzer, n° 13 de Rythmiques Binaires, cahier 1 (Jean-François Juskowiak & Dominique Marseille) - recueil de pièces pour batterie en 2 cahiers – Alphonse Leduc, AL 27582.

Steinschlag op 17.2 (Matthias Steinauer) - 1999 – lithophone (Do-Do 4) ou marimba – 8 :00 - Interprète : Christian Dierstein. [comme suggéré, le jeu de mot est triangulaire… Pétrifiant non ? !]

Swing gum (Frédéric Jourdan) – 4 (ou 5) percussionnistes – Gérard Billaudot Editeur, GB7923.

Teste Claire (Jacques Delécluse) – caisse claire – Editions Alphonse Leduc.

Teta Clap (Philippe Spiesser) – 4 percussionnistes – Alfonce Production, A21005P.

TRONCATION : procédé de partition (avec ou sans re-concaténation) d’un ou de plusieurs mots multisyllabiques par suppression d’une ou plusieurs syllabes – ex. télé est une troncation de télévision). Ce chapitre peut être divisé en 3 sous-catégories.

APHÉRÈSE chute d’un phonème ou d’un groupe de phonèmes au début d’un mot – ex. bus pour « autobus » se dit par aphérèse.

APOCOPE chute d’un phonème ou d’un groupe de phonèmes à la fin d’un mot – ex. ciné & cinéma se disent pour « cinématographe » par apocope.

MOT-VALISE mot fabriqué par la réunion de 2 (ou +) mots tronqués, l’un par apocope & l’autre par aphérèse – ex. xylophone + marimba à xylorimba – donc il y a troncation puis association).

Al Aknawakht (Clara Maïda, *1963) – 2005 - multipercussion solo – 13 :00 - Interprète : Thierry Miroglio. [à ce jour, il est possible de visiter 2 sites web permettant de prendre sérieusement connaissance de la personnalité de Clara Maïda ; les 2 valent le coup, car ils sont très détaillés, l’animation & les graphismes concourent élégamment à la discrète beauté des paysages. A ne pas manquer ! Par contre, je n’ai pu – malgré plusieurs tentatives – visiter le site web de Thierry Miroglio (un ami de trente ans !!!) – dont je découvre l’existence - qui m’a l’air si prometteur, mais qui, à l’affichage, est (pour mon pc) la cible d’un bog sonore & graphique rageant au possible. mf]

« Le titre de la pièce est un « titre-valise » (à rapprocher du concept de « mot-valise » qui désigne la formation d’un mot à partir de la condensation de plusieurs mots. Lewis Carroll, par exemple, crée le mot ‘snark’ à partir des mots « snake » (‘serpent’) & « shark » (‘requin’) dans son poème La chasse au snark).

Al Aknawakht est donc le résultat de la condensation des noms de trois rythmes utilisés dans la musique arabe (Al insiraf, Aksak & Nawakht). Tout le matériau de la pièce est basé sur ces trois rythmes dont l’un (Al insiraf) est proposé dans deux versions différentes. Des strates de timbres très identifiables (peaux, bois, métaux) sont superposées. Elles ont des processus rythmiques autonomes & constituent ainsi une sorte de structure clivée, divisée au sein de laquelle chaque strate entre en conflit avec les autres & tente d’imposer sa prédominance. Les dilatations & les contractions temporelles de chaque strate coexistent sans s’influencer réciproquement. L’écriture polyrythmique (sorte de géologie acoustique structurale) induit des glissements de masses, déchire progressivement la matière d’une couche sonore pendant qu’elle resserre le tissu d’une autre & laisse progressivement émerger ou disparaître un timbre ou un autre. Par moments, l’instabilité, génératrice aussi bien de fissures que d’accumulations de la matière musicale, ébranle des couches plus fines à l’intérieur d’un même timbre. Seuls quelques lambeaux, une ligne précaire persistent. Un résidu rythmique réduit au minimum audible (une triple croche) & le silence qui lui correspond (un huitième de soupir) se déplacent, se croisent & se perdent. Le mouvement extrêmement volatil de ce minuscule objet qui ne trouve jamais sa place & de cette place vide qui n’est jamais occupée, induit à la fois toutes les potentialités & l’impossibilité d’une rencontre.

La matière n’est plus. Seul subsiste un mouvement pur. La pulsation devient alors le dernier rempart contre la dissolution totale, une dernière vibration, un dernier battement. Elle existe par sa simple présence, lieu (ou lieu du non-lieu) où la figure n‘existe pas, où quelque chose persiste cependant au-delà de la figure. » Clara Maïda/05.2005.

« KATARZYNA MYĆKA. FRANZ BACH. MARIMBA CLASSICA » – CD – MONS Records MR 874459 (Import) - 52:18 – 2008.

Marimballade (Bruno Gallier) – 3 percussionnistes – Alfonce Production, A53001P.

Marim’baroque (Marcel Jorand) - marimba 4^ves - Gérard Billaudot Editeur.

Sambalafon (Nicolas Gahory) – 6 percussionnistes – xylophone, cloche à vache, triangle, batterie, marimba & caisse claire - Alfonce Production, A20003P.

Sambarimba, n° 15, extrait de Courtes pièces, album n°4 (François Dupin) pour xylophone ou marimba - Alphonse Leduc, AL 24559.

Son-gott (Régis Famelart) – percussion & basson [mot-valise fait de 2 aphérèses]

Stagesquisse (Jacques Delécluse) – 1990 - quatuor bartokien – Alphonse Leduc.

Taurhiphanie (Iannis Xenakis) - 1987 – « La pièce est pour bande deux pistes (UPIC). Mais, lors de la première (Festival de Radio-France à Montpellier, Arènes d'Arles (France), 13.07.87), il y a eu un défilé pacifique de taureaux & de chevaux & sans doute un concert de percussions jouant une autre pièce de Xenakis (à confirmer). A noter que Xenakis a retravaillé cette pièce, datée maintenant de 1987-88. Pour le titre, notice de Xenakis : .« tauros » : (taureau ) + « hippos »: (cheval) + « phanie » (apparition). » Makis Solomos (mail du 31.03.2008).

Timxylaire pièce en 3 mouvements pour percussions & piano (Michel Nierenberger) - c4 :40 - Editions Pierre Lafitan, P.L. 1530.

Tim Xy Tam (Yvonne Desportes) - 4 timbales, xylophone & caisse claire - Gérard Billaudot Editeur.

Xycatotim (Gianni Sicchio) – 5 percussionnistes – Alfonce Production, A24002P.

Zavariations (Antony Girard) – 1990 – 32 variations pour marimbaphone – dd/Pascal Zavaro – ?Gérard Billaudot Editeur - ¤ 1°M : 22.06.1990, Paris (Mandapa), Pascal Zavaro.

TROPE : figure par laquelle un mot ou une expression sont détournés de leur sens propre : antonomase, catachrèse, métaphore, métonymie, synecdocque.

FONTANIER, Pierre. 1968. Les figures du discours. Paris : Flammarion (« Science »).

CATACHRÈSE : procédé consistant à jouer sur la polysémie des mots – ex. Le chef a un piano neuf - chef = chef d’orchestre ou chef de cuisine – piano = instrument de musique ou grand fourneau professionnel dans les cuisines d’un restaurant. (Fontanier, 1968-213)

DEJOURS, Olivier. 1995. « [Claude Ballif :] L’œuvre pour percussion ». Cahiers du CIREM . 20-21 (juin-septembre 1995) : 160-162, dessin, musique.

MÉTONYMIE : figure de rhétorique, procédé de langage par lequel on exprime un concept au moyen d’un terme désignant un autre concept qui lui est uni par une relation nécessaire (la cause pour l’effet, le contenant pour le contenu, le signe pour la chose signifiée). (Fontanier, 1968-79)

21 - 29.7 (John Hearth) – pour 4 tpb ou 4 tm – 2:00 - Editions François Dhalmann, FD0138. [21x29.7 = format papier = aussi A 4 à quatuor (4 percussionnistes)]

1945 : Party Pieces (Sonorous & Exquisite Corpses) (John Cage, Henry Cowell, Lou Harrison, Virgil Thompson)

1978 : Dasselbe ist nicht dasselbe (Nikolaus A. Huber) - Timbres & postes (Claude Ballif)

1985 : Concert… Tôt ou Tard (Xavier Darasse) - ?Corporel (Vinko Globokar)

1990 : Stagesquisse (Jacques Delécluse) - Zavariations (Antony Girard).

1992 : Bone Alphabet (Brian Ferneyhough) - One excitan'dance (François Dupin)

1995 : Amoresque (Jean-Charles François) - Drus, flous, débridés, des bouts s'ébrouent (Jean-Marc Singier) - Multipercussif (Gérard Siracusa).

1999 : Die runde Zahl (Daniel D’Adamo) - Moi jeu…, (Bruno Mantovani) - Steinschlag op 17.2 (Matthias Steinauer).

2001 : Caramba(les) (Martin Matalon) - Ecart en temps (Philippe Hurel) – Entente préalable (12 compositeurs) - Game/élans (Gualtiero Dazzi) – Incipit (Michael Jarrell) – Salmigondis (Jean-Marc Singier) - Tic, Tac… (Michaël Levinas).

2002 : Au hasard des ascenseurs (Marie-Hélène Fournier) - Facteur d'échelle (Marie-Hélène Fournier) – Loops II (Philippe Hurel) - 6&8 (Tobias Broström).

2004 : Caisse-rôle (Bruno Giner) - (Ma)(s)sacrilegion d’horreur (Heinz Holliger).

2005 : Al Aknawakht (Clara Maïda) - Amalgamation (Michael Culligan).

¤ ENCKELL, Pierre & Pierre Rézeau. 2003/r2005. Dictionnaire des onomatopées. Paris : Presses Universitaires de France.

¤ FREUD, Sigmund. 1905. Le mot d’esprit & sa relation à l’inconscient. Collection Folio.

¤ OULIPO. 1987. La Bibliothèque Oulipienne. Paris : Editions Ramsay. 2 volumes.

¤ SIRON, Jacques. 2002. Dictionnaire des mots de la musique. Paris : Outre Mesure.

France Culture : Des papous dans la tête, par Frédérique Treussard, chaque dimanche de 12h45 à 14h.

¡ AMATEUR DE PERCUSSIONS !

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