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Musique et Danse - Santiago de Cuba |
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Lien : Musique & danse abakuá Procession, danse & masques
(Commentaires à
propos de quatre vidéos)
- Documentaire
"Un plante abakuá" (Daniel Chatelain, images de 2011 mis en ligne
en 2018)
Page évolutive. Dernière modification : 07/06/2019
Sommaire :
1. TABLEAU 1. ABAKUÁ : DE L'AFRIQUE A CUBA. VOCABULAIRE abakuá & RACINES AFRICAINES
2.
TABLEAU 2 : QUELQUES SOCIÉTÉS ABAKUÁ REMARQUABLES CRÉES AU XIXe
siècle
3.
DIFFUSION ABAKUÁ (+ vidéos)
4.
BRÈVE DISCOGRAPHIE ABAKUÁ (+ textes de chants et vidéos)
5. BIBLIOGRAPHIE ABAKUÁ
« Dans l'île se reproduit, à travers la mémoire rituelle la vieille séquence des origines africaines. La ligne d'héritage est la même des deux côtés de l'Atlantique : des Efor (c'est-à-dire des Efut) aux Efik (c'est-à-dire des Ibibio). » (Jorge & Isabel Castellanos.1992)
I. ABAKUÁ : DE L'AFRIQUE A CUBA.
Ce tableau ne prétend pas être un vocabulaire abakuá. Le lecteur trouvera des travaux de ce type dans la bibliographie.
Son but est de résumer le rapport entre des mots du vocabulaire abakuá et leur origine africaine. D'autres mots, dont nous n’avons pas de précision d’origine, y ont été rapprochés de ceux qui ont une origine africaine identifiée ou vraisemblable, quand ils faisaient sens dans ce contexte. Les termes allusifs aux tambours (sacrés, symboliques etc.) renvoyant eux-mêmes à la notion de voix (sacrée, animale, chant…), nous avons complété le contexte musical par le vocabulaire spécialisé employé.
Ce tableau a été réalisé principalement d’après les données figurant dans Ivor Miller « Cuba Abakuá Chants : Examining New Linguistic and Historical Evidence for the African Diaspora » (cf lien dans bibliographie, infra), sauf indication d’une autre source.
Parmi ces autres sources : Robert Farris Thompson. 1998. "Tres flechas desde el monte: La influencia Ejagham en el arte mundial", référence résumée « R.F.T. 1998 » à l’intérieur du tableau. Et Sosa 1984.
Quand les termes d’origine rituelle sont passés dans l’espagnol populaire de Cuba, nous le mentionons, ainsi que le sens qu’il a pris dans cet usage :indication « pop. ».
Autres abréviations : (esp.) = langue espagnole (port.) = langue portugaise
Timbre cubain : représentation d'un "diablito" (Ireme) dans un tableau de Landaluze (XIXe s.)
TABLEAU 1. VOCABULAIRE abakuá & RACINES AFRICAINES
Cuba
Afrique
Sens à Cuba
Sens en Afrique
Langue africaine d'origine
Carabalí *
Calabar (port.)
Kalbary (eng.)
Ensemble méta-ethnique d'esclaves des Calabars à Cuba.
Région côtière du Sud-Est du Nigéria et de l'Ouest du Cameroun
Coexistence de langues kwa & bantu (groupe Niger-Congo) Bibí
Ìbìbìbìò
Désignation ethnique esclavagiste
Langue, peuple, ethnie
Ìbìbìbìò
Juegos, potencias, naciones, tierras, partidos (esp.)
Autodénominations de sociétés abakuá
Efìk bùton
Efì kebùton
Efik Obutong
Société abakuá fondée entre 1834 & 1836. La Première en date. Sous le patronage du Cabildo carabalí Brícamo Ápapa Efo
Une ville Efik
Èfìk
abakuá
Qua
àbàkpà
• Equivalent des sociétés Èkpe (confrérie initiatique, culte, pratiques culturelles) des Ìbìbìbìò , Èfìk, èfut, Ibo, Oron etc.
• Equivalent des sociétés Egbe des Ejagham (antérieures aux précédentes selon R.F.T. 1998)
• Ces sociétés concernent à la fois des peuples de langue Benué - Congo, où elles sont nées, et de langue kwa (Ibo, Ijaw, Iyó)
Village Qua
Population nommée àbàkpà par les Efik
(lieu actuellement connu comme :
« Big Qua Town »). Source R.F.T. 1998
« abakwa » serait un nom donné par les èfik pour désigner ces Qua, voulant dire « les premiers habitants » (Afigbo.1967)
Ejagham (1)
Èfìk
Efik Abakuá
Èfìk
Société abakuá
(la plus ancienne en activité de la « tierra » Efi, née en 1845.)
Èfìk : peuple, langue, ethnie des Calabars.
Èfìk (langue bantoïde appartenent à l'ensemble Ìbìbìbìò ).
Efó
Efor
Efut
Peuple, langue, ethnie des Calabars
efut
(langue bantoïde rattachée aux Ejagham-ekoi)
Efori nkómon
Efri ekomo
1. Société fondée par un groupe Apapa Efó (en présence des sociétés antérieures). 18402. « Tambour puissant » (Cabrera. 1958)
« Souffler » ou jouer le tambour d'ordre = signifier une interdiction
Cf. plus bas "enkomo". Nkómon,
enkomo
ekomo
Tambour court abakuá (cf. infra : enkomo )
Tambour court Ékpe
Orú Apapa
Oron
Société abakuá (la plus ancienne de la tierra Orú ou Orumbo ) 1848 ?
Oron : Groupe ethnique de la Cross River, sous-groupe Ibo.
Ékuéri Tongó
(ou Ápapa Umóni)
Ekuritonko / Ikot Itunko
Société de lignage Efi parallèle à Efik Ebuton. 1848
Nom indigène de Creek Town (Calabar)
Brikamo
Tradition carabali (famille Calle de Matanzas)
Nkríkamo
« contremaître des morts » i.e. guide des ireme.
Exécuteur des châtiments désignés par les obones. Joue l'ekón en réponse au tambour de l'ekueñon dans certain rite. (Castellanos. 1992). Dirige et contrôleles Ireme avec son tambour (Méndez Ledesma. 2015)
Nkríkamo
Tambour symbolique du Nkríkamo.
Photo Daniel ChatelainEribangandó
Ireme "qui montre le chemin" (porte un coq). Purifie les impétrants.
Ireme
(peut être aussi appelé ñaña ).
Idèm ékpe
1. masque
2. « Représentant muet de La Voix » (R.F.T. 1998)
3. « êtres d'outre-tombe... qui voient et écoutent mais ne parlent pas » et s'expriment par leur gestualité et leur chorégraphie (Tato Quiñones, 1994).
4. « dignitaire abakuá désincarné » (Díaz Fabelo. n. d.)
masque
Èfìk
ídêm
mascarade
Ìbìbìbìò
gbé
Société du Léopard
Ejagham, Ekoi
N. B. : bien qu'il ait été décrit par des spécialistes comme tambour à friction, les abakuá considèrent que l'ékué enfermé dans le famba, n'ayant pas de raison d'être vu par un non initié (ni même par un simple initié) , est secret et n'a pas à être représenté. En revanche sa voix, uyo, dialogue avec des actions se passant à l'extérieur, dans la valla et peut être aussi perçue de la rue. ékue
ékpe
Tambour sacré muni de pieds qui « rugit » pour autoriser le rite (à friction). Réputé d'origine Efó à Cuba.
« Tambor d'entre les tambours » d'où surgit « La Voix » (Castellanos.1992)
1. ékpe (Société du) Léopard
(une société féminine secrète Èfik s'appelle Ekpa)2. Ekwe : léopard
3. Ekwe tambour sacré qui « rugit » pour autoriser le rite
1. Èfìk
2. Ododop (Sosa 1984)
3. Èfik, Ekoi, Ibo
uyo ou yuyú, yúyu
úyò
1.Voix (d'ékue), sonorité du tambour Ekue
2. Le divin, le secret, la voix divine
voix, sonorité secrète de Ekpe
Ìbìbìbìò
Photo Scott Wardinsky
Bakri ñamkue
ou Bakri ñañkue
nyampke
1.Tambour-crâne rituel à friction. Ce type d'Ekué est joué pour les rites funéraires du Iyamba, maître de l'Ekué. "Substitut de l'Ekwe dans des cérémonies funèbres". (MÉNDEZ LEDESMA 2015)
2. (littéralement) : « cadavre d'un mort distingué et inicié » (R.F.T. 1998).
Grade Ekpe (Goldie, 1862)
Èfìk
Ñampe
Mort (pop.)
Butame
butamu
Temple (ou Ékué fait entendre le léopard)
léopard
Pogolotti, 2008. Photo Daniel Chatelain Fambá
(ou butame )
Efamba
temple
Dispositif secret des artefacts d´Ékpe (dans la forêt pour les Efut & les Ejagham, dans un temple pour les Èfik )
Èfik, Efut, Ejagham
Moni fambá
Ireme chargé de garder le fambá. Le « portier ».
Fé ékué
( ou Famballín
ou iriongo )
Efe ékpe
Partie du famba où est joué Ékué (il est caché à la vue des simples initiés par un rideau).
1. Maison-siège d'ékpe
2. Cabane, construction Ékpe
3. 'feikpe : maison à palabres
Èfìk
Sikan
Sikanekue
Sikan
Héroïne, fille de roi Efo et épouse de roi Efi, ayant été sacrifiée suite au pacte Efi-Efo, fondatrice mythique liée au son émis par le poisson sacré Tanze et à la rivière. « Condamnée à mourir pour renaître dans le tambour ». (CASTELLANOS. 1992). Personnage central de cette croyance.
Divinité des eaux
Akanawán
(ou : mokondó, afumíreme, saco)
Akanawán
Vêtement d'Ireme. Appelé également mokondó, Afomíreme ou efomiremo.
Vieille femme (NB : l'esprit de Sikan serait présent dans certains Iremé à Cuba)
efomiremo
Vêtement des Ireme (R.F.T. 1998)
• plante (esp.)
Cérémonie majeure abakuá. (parmi celles-ci la consécration d'un nouveau tambour ekué quand l'ancien est inutilisable).
Cérémonie d'initiation des obonekué
Allusion à un acte revendiquant un territoire en Afrique : planter une branche de palmier (arbre sacré Ékpe) dans le sol revendiqué, le « différent de propriété » devant être tranché par la société Ékpe. • baróko
Mböröko
Cérémonie abakuá. Plante comportant la désignation de charges (plazas)
masque qui sort quand meurt le roi
Baróko nansó
• Cérémonie de fondation
Isaroko
• Domaine de la société abakuá extérieur au famba. La cour.
ou
Valla (esp.)
• arène de combat (de coq)
• groupe de personnes formant un couloir chantant et dansant dans le patio du temple abakuá
Abasí
Abasi, Abassi, Obassi
Dieu suprême
Dieu suprême
Abassi = Èfik, Ìbìbìbìò
Obassi=Ekoi (Sosa 1984)enyenisòn
enyenison
Afrique, africain
(Èfìk) qui a (possède) la terre, fils de la terre
Èfìk
Efímeremo
Efiom Edem
Iyambá, le premier initié.
Roi de Duke Town (fin 18 e s.), qui fut également Eyamba de Ékpe. L'homme le plus influent (polit. & économ.) de l'histoire Efik.
Iyamba
Iyamba
- Plus haut grade abakuá. Le premier d'entre les obones. C'est lui qui joue l'ekue, ou plutôt en fait sortir « La Voix » par la technique de la fragaya.
- Roi efo dans le mythe fondateur.
Grade Ékpe
Èfìk (Goldie)
mokongo
mekongo Second grade abakuá. Obon, chef des fêtes et rituels extérieurs au famba, dans l' isaroko .
Obon
Plur. : obones
obong
Chef, dirigeant, ancêtre, roi.
Désigne les quatre hiérarques supérieurs d'une société (Iyamba, Mokongo, Isue, Isunekue ).
Chef, roi
obonékue
Obong ékpè
Initié (de faible grade)
Membre d'Ékpe
abanékue
abanékpè
Initié (de faible grade)
Initié (de premier grade), néophyte
sese, seseribo, eribó, senseribó
Objet rituel consacré en forme de tambour de l' Isué (Le seseribo est parfois comparé au calice et l' Isué à un évêque). Sa peau n'est jamais tendue et il n'est jamais joué.
Isunekue
Obon « gardien de la voix » (voz), gardien du famballín où réside l'ekue. Le « Grand Substitut », celui qui peut remplacer les autres obones, y compris l'Iyamba pour faire rugir « La Voix » (Castellanos. 1992). Un des quatre grands dignitaires conjointement à Iyamba, Mokongo et Isué.
Tambour symbolique - Photo Daniel ChatelainEkueñon
Dignitaire abakuà, ministre des sacrifices (Castellanos. 1992). Celui qui invoque "la voix sacrée" pour l'acheminer vers Ekue. (Méndez Ledesma. 2015)
Ekueñon
Efìk, Ekoi (Sosa 1984) Ekueñon
Ékpeñón
Tambour symbolique de l' Ekueñon
Efìk, Ekoi (Sosa 1984)
Mpegó
Dignitaire abakuà, celui qui trace les firmas sur les initiés et sur les tambours, celui qui commande le silence avec son tambour pendant les initiations, chargé de la discipline.
Mpegó
Tambour symbolique du Mpegó, représente la justice. Réputé pouvoir se substituer à Ekwe (Méndez Ledesma, 2015)
Plumets sur une façade de temple. Photo Daniel ChatelainNásako
• Dignitaire abakuá chargé entre autres de consacrer les sept muñones (plumets) qui ornent les tambours symboliques.
• Un des 14 chefs du mythe fondateur, le sorcier.
monína
monína
1. frère en religion)
2.« mon frère » (figuré, pop.)
ami
Ejagham*
mimba
min, mimbo
Boisson rituelle (vin de palme?)
boisson rituelle (vin de palme)
Èfik
asére
asere
1. Je salue
2. « mon frère » (figuré, pop.)
Je te salue
Ibìbìbìò
(chants in Akpabot 1975).
àsè
1. ainsi soit-il
2. expression élogieuse pour une personne de haut rang
esiere
bonsoir
Èfìk
asiere
bonsoir
Ìbìbìbìò
emesiere
bonjour
Ekobio
Ecobio
Okobio
• frère en religion
• « mon frère » (figuré, pop.)
Chévere
shebere
• autorisé, qui détient l'autorité
• bon, excellent, généreux, ouvert, "chouette" (pop.)
Payador (esp)
Chanteur improvisateur
Gallo (esp.)
Coq, chanteur soliste
Morua Yansa (centre)- Photo Daniel ChatelainMoruá yuánsa
Ou Yuánsa na
Chanteur soliste.
Moruá Batanga
Titre d'un dignitaire Moruá yuánsa. Signifierait : « Celui qui parle beaucoup »
Batanga
1. Beaucoup
2. Ethnie du Sud-Ouest Cameroun (du même groupe que Efut)
Langues bantoues
Moruá
Mu'-ru-a
Chant
Initié supérieur en Ékpé, pleureur-hurleur des dignitaires de haut rang
Moruá
Ou Eribó Ngomo.Mùrúa
Dignitaire abakuá
(sans lien avec le moruá Yansa)
Dans la hiérarchie, aide de Enkíkamo et de Empegó (Méndez Lesma 2015).Un des degrés du culte Ékpé, intervenant dans le couronnement des rois
Jerey baribá benkamá - (Rép.) Wa !
Oye bari....ooo... - (Rép.) Uwa !
« Attention ! je vais dire mon histoire et déclare » (Rép.) « Prêt ! » : paroles d'exergue, antiphonales dans un plante.
« Attention ! je vais parler « (Rép.) « Prêt ! »
be
Dire une histoire
Londo (Efút ?) et autres (l. bantu)
n-kamá
Je déclare
enkame
ekame
chant
Appeler l'attention, commencer, déclarer
Èfìk
Inúa / béfumas
/ decima (esp.)
1. Inùa (n.)
2. eneminua (v.)
Type de chant
1. bouche
2. flatter
Èfìk
ibiono
I-bi-ön'-ö
1. Swing, duende,
2. musique
Ville Ibibio
Ìbìbìbìò
Tratados (esp)
Mythes (chantés)
Controversia (esp)
Compétition entre deux Moruá yuánsa
Biankomeko. Exposition Mililián Gali. 2008. Photo Daniel ChatelainBiankomo
Biankomé
Biankomeko /
Orchestre de tambours dans la valla. Les tambours du biankomo sont réputés d'origine Efí à Cuba.
Photo Daniel Chatelainenkomo
ekomo
Tambour court du biankomeko. Les trois enkomo sont : biapá , arobapá , and kuchiyeremá . Tambours à coins pariétaux comme l'ensemble des tambours abakuá.
Tambour (générique). Les membranophones de la région de Calabar ont un mode de tension spécifique : « à coins pariétaux ».
Éfik
Ìbìbìbìò
Au centre. Photo Daniel ChatelainBonkó Enchemiya, ( bonko enchemi, bonko, boncó )
Tambour soliste du Biankomo (environ 1 m. de long)
Photo Daniel ChatelainMoní bonkó
Tambourinaire soliste du Biankomo
Photo Daniel ChatelainMoní enkomo
Tambourinaire accompagnant
Muni
Chef (Efut)
Efut
Ebunko
Vice-président Ékpé
Ebonko
5e grade Ékpe (commandant les quatre autres)
Éfik & ?
Ebu nko / ebonko
Grade úgbé
Ejagham
Bonkó, bongó
Abuncko (18e siècle)
Tambour. A Cuba, l'orthographe «bonkó» est réputée être Efik et «bongó» Efut & Ejagham (non vérifié en Afrique)
Tambour. 1773 : abuncko « a donné l'ordre » (s'est fait entendre pour annoncer une nouvelle loi)
Éfik
Ekón
Ñkóñ
Cloche à manche (sacrée dans la mythologie Efi). Réputé d'origine Efó à Cuba. Instruments joué uniquement par certains dignitaires autorisés car "à travers l'ekón parle Ekué". (Neira 2007). Actuellement souvent remplacé par une campana, en tout cas à l'extérieur du famba.
Cloche (en forme d'entonnoir)
enkanika
Ñkanika
cloches à battants portées à la ceinture par les Ireme**
Cloche
Éfik
erikundi
1. Idiophone secoué d'osier tressé utilisé dans le biankomeko (cf illustration). Egalement présent dans les cabildos carabali de l'Oriente cubain. Proche du caxixi brésilien.
2. Idiophone secoué en forme de croix dont les branches se terminent en petites boules. Utilisé conjointement avec l'erikundi 1. dans le biankomeko.
Porteurs d'Itones dans la valla - Photo Daniel Chatelainitón
Baton.
1. Sorte de sceptre orné porté par des gradés abakuá
2. itones (plur.) batons entrechoqués pouvant intervenir dans la polyryhmie abakuá.Le itón de cérémonie abakuá est un équivalent du monyio Ekpe couvert de peau de félin et de fibres de rafia (R.F.T. 1998)
ENTRÉES DU TABLEAU SELON L'ORDRE ALPHABÉTIQUE :
A abakuá, abanékue, Abasí, Ápapa Umóni, Akanawán, asére
B Bakri ñamkue, Baróko, Baróko nansó, Batanga, Biankome, biankomeko, Bibí, Bongó, Bonkó, Brikamo, Butame
C Carabalí, Chévere
E Efik Abakuá, Efì kebùton, Efìk bùton, Efímeremo, Efó, efomiremo, Efor, Efori nkómon, Ekobio, Ecobio, Ekón, Ékue, Ekueñon, Ékuéri Tongó, enkame, enkanika, enkomo, eribo, erikundi, enyenisòn
F Famba, Famballín, Fé ékué
J Juego (esp)
I Inuá, Ireme, Isaroko, Isunekue, Itón, Iyamba, iriongo
M Mokongo, Monína, Moni fambá, Moruá, Mpegó, Moni Bonkó
N Násako, nkómon, nkríkamo
Ñ ñampe, ñaña
O Obon, obonékue, okobio, Orú Apapa
P partido (esp), payador (esp), plante (esp), potencia (esp)
S sese, seseribo, Sikan, Sikanekue
T tierra (esp)
U Uyo
N. B :
- Ekoi : cluster d'environ 85 langues du Bassin de la Cross River
- Convention : le signe signalant un o ouvert en éfik (o barré en bas) est ici écrit : ö
(1) Ejagham : auto-dénomination ethnique (les Efik les ont appelés « Ekoi »). Les Ejagham font partie de l'ensemble bantu, linguistiquement et culturellement.
Leur existence dans leur localisation actuelle serait antérieure aux grandes migrations bantu (source : R.F.T. 1998), en suivant les découvertes de Greenberg à ce sujet. Celles-ci ont d'ailleurs permis de renoncer au terme "semi-bantou" emplyé auparavant dans cette région. Cette localisation pourraît être proche géographiquement de la source de ces migrations.* Les groupes Carabalí de l'Est de Cuba (cabildos Carabalí Isuama & Carabalí Olugo à Santiago, traditions carabalies de Guantánamo), bien qu'issus des Calabars, n'ont aucun lien repéré avec les sociétés abakuá, qui elles, sont limitées à La Havane, Matanzas & Cardenas. Des influences culturelles carabalí autres qu'abakuá sont repérées à Matanzas (cabildos brícamo), en Oriente, au Centre-Sud (Cienfuegos, Trinidad...).
** Les équivalents africains ékpe des Iremé, les Idèm ékpe, ne portent actuellement à la ceinture qu'une seule grande cloche à battant au dessus des reins.
II. TABLEAU 2 : QUELQUES SOCIÉTÉS ABAKUÁ REMARQUABLES CRÉES AU XIXe siècle
Temple Efori Komo Ireme Ita-Ipo (Société fondée en 1840). Pocitos de Marianao (2011). Photo Daniel Chatelain
Nom
Caractéristiques
Création
Localisation
Efìk bùton
Efì kebùton
La Première en date des sociétés abakuá fondée. Née sous le patronage du Cabildo carabalí Brícamo Ápapa Efo. Aujourd'hui disparue.
entre 1834 & 1836
Fondée à Regla. Membres liés à Belén
Eforikomó ou Efori Ekomon
La plus ancienne actuellement.
1840 (ou 1838)
Pueblo Nuevo (anciennement Barracones). Actuellement à Pocitos de Marianao.
Acanará Efó Ocobio Mucarará ("Mère Efó des Frères Blancs")
Fondée par Andrés Petit : la première société abakuá de Blancs
1860
Regla Bumá Efó / Efori Bumá dite aussi "Guzmán" (hispanisation)
Historiquement société de Noirs
El Horcón / Carraguao. Actuellement Los Pocitos de Marianao
Enseniñen
Historiquement société de Blancs. Ne pas confondre avec Ensenillén Efó, également société de Blancs, créée au XXe siècle à Atarés, laquelle fut sauvée de la disparition dans les années 40 du XXe siècle par l'assistance de Efori Bumá. Ces deux dernières ont toujours des cérémonies communes.
El Horcón / Carraguao.
Pocitos de Marianao, 2011. Photo Daniel Chatelain
III. DIFFUSION ABAKUÁ
Il n'est connu de sociétés abakuá qu'à Cuba, toutes dans les provinces de La Havane & Matanzas. En 1975 se crée la Comisión Central de Unidad abakuá ou Organización por la Unidad Abakuá (O.U.A.) intégrée au départ part 43 potencias de La Habana, Guanabacoa & Marianao. Elle est reconnue en 1996 en réunissant les représentants 63 potencias avec les autorités (Ramon Torres. 2007).
Les potencias sont actuellement plus de 150, regroupant plus de 20.000 membres. Cependant, au cours de la société coloniale des prisonniers abakuá ont été transportés en Espagne et à Ceuta. Certains musées espagnols témoignent de la recréation d'artefacts abakuá en Espagne (1998. Robert Farris Thompson). La tradition d'une société abakuá de Noirs transmet que ses objets rituels d'origine ont été sauvés par leur transport en Espagne par un Espagnol. Celui-ci fut ensuite le premier Blanc introduit dans cette société.
Aux USA, où des initiés Abakuá se sont installés depuis au moins les années '30 du XXe siècle, a commencé à se développer un art abakuá dans les années 2000 porté par des immigrants cubains abakuá et des initiés états-uniens. Les premiers contacts entre des abakuá et les sociétés africaines du léopard ont été initiées à partir des USA, une fois entré dans le XXIe siècle, sous l'égide de Ivor Miller. Des abakuá vivant aux USA et des membres nigerians d'une société Ekpé ont été réunis au Musée du quai Branly en janvier 2008.
L'influence culturelle abakuá est importante au long du XXe siècle dans la tradition de carnaval de La Havane, grâce aux relations entretenues entre les potencias et leur quartier. De nombreux musiciens havanais & matanceros étant abakuá la présence abakuá dans la musique populaire cubaine est continue, dans la musique comme dans les textes. Le son en porte la marque dès la fondation des premiers sextetos de La Havane. La plupart des premiers bongoceros de son havanais sont abakua. L'auteur-compositeur le plus important des premiers temps du son havanais, Ignacio Piñeiro est abakuá. Il crée un style musical, la clave ñañiga ou "marche abakua", jouée par des formations soneras. Le style de rumba columbia est irrigué régulièrement par l'influence abakuá, dans les textes comme les chorégraphies masculines de ses danseurs.
Clave carabalí du Sexteto Habanero
Quelques Musiciens abakuá célèbres : Ignacio Piñeiro (Sexteto Occidente, Sexteto & Septeto Nacional), Agustín Gutierrez (bongosero Sexteto Habanero, Septeto & Conjunto Matamoros, Septeto Matancero, Septeto Nacional, Conjunto Folklórico Nacional, Clave y Guaguancó), Juan de la Cruz Iznaga (chanteur, fondateur Septeto Nacional), Chano Pozo (percussionniste, compositeur : société Muñanga Efó, introducteur des congas dans le jazz, El Chori, rumbero membre fondateur de Yoruba Andabo (différent du showman timbalero El Chori). Miguel Faílde, figure de proue du danzón est réputé avoir appartenu à une potencia de Matanzas.
Texte de la clave ñañiga : "En la alta sociedad" (Ignacio Piñeiro, interprété par Maria Teresa Vera) :
En la alta sociedad,
Quisieron jugar Diablito,
Y ni tan solo un poquito,
Lo pudieron imitar.
Cuando fueron a tocar,
Usaron cien instrumentos,
Sus confusos movimientos,
No los dejó terminar.
Para cantar abakuá,
No sirve la maraquita,
El Íremo necesita Enkomó y Bonkó,
Y el eco beco efimeremo Obon Íllamba.
Entonces con gran primor,
Oirán a Yoanza cantar,
Ekue ullo ke acanapon ibio ibio Ibio kondo,
Y yo con mi voz respondo,
Al compás del Eribó,
Enegue mosongo moto,
Efimeremo Ekueñón,
Monina entumba batanga,
Embere Abakuá Efó.
Sanga aprofa nandiva ekobio Abakua Efó. (refrain)
IV. BRÈVE DISCOGRAPHIE ABAKUÁ
Cette discographie comprend les titres analysés dans l'article d'Ivor Miller.
Grupo AfroCuba : Raíces Africanas/ African Roots. 1998. “Abakuá.” Traditional arrangement by Francisco “Miníni” Zamora. Recorded February 1996, EGREM studios, Havana. Shanachie 66009.Ibiono. 2001. Caribe Productions. Recorded in Havana, 2001. Producteur : Dagoberto A. González, Jr. CD 9607.
Los Muñequitos de Matanzas: congo y yambumba. 1994. “Abakuá #3.” Enregistré en 1983. New York: Qbadisc.
Los Muñequitos de Matanazas: vacunao. 1995. “Abakua Makonica,” d.r. (traditionnel). Qbadisc, Inc.
"La música del pueblo de Cuba" Antecedente africano. Enregistrements in situ in situ. Double LP "Canto Abakuá, marcha abakuá"
Musica afrocubana. 1993. “Encame.” Viejos cantos afrocubanos: antología de la música afrocubana. Vol. 1. Par Victor Herrera, soliste, & son groupe. Enregistré en 1962 by Algiers León. La Habana : EGREM. C 3325.
Yoruba Andabo: el callejón de los rumberos. 1993. “Enyenisón Enkama Africa habla” (Abakuá). Arrangement and voix soliste, Ogduardo “Román” Díaz Anaya. La Habana: CDPm Records 2039. EGREM Studios, 1993.
Yoruba Andabo : Del Yoruba al Son. 1997. “Enyenisón Enkama 2” (D.R.). Arrangement and voix soliste, Ogduardo “Román” Díaz Anaya. Magic Music/ Universal. CD FMD 75141, La isla de la música, vol. 6.
CD Ibiono : Apapa Efi
CD Ibiono : Bacongo Efo, Betongo Efo
Un arrangement de Jesús Alemany & Cubanismo sur un thème abakua : ibiono utereran
Appapas del calabar (Juan Formell, Los Van Van)
Fueron los Appapas del Calabar,
negros libertos y esclavos Carabalí,
los que se atrevieron a fundar
la primera sociedad secreta negra en nuestro país.
Y se dice que fue el Appapa Efó
el fundamento del Abakuá en Cuba,
él que autorizó
al Efik-Butón, al Efik Kondó, al Efik Ñumané, al Efik Acamaró, al Efik Kunakúa, al Efik Efigueremo y al Efik Enyemiyá;
que autorizaron al Eforí Isún, al Eforí Kondó, al Eforí Ororó, al Eforí Mukero, al Eforí bumá y al Eforí Araocón, las siete ramas, las siete ramas,
de las dos potencias que crearon el Efí y el Efó, dime si no...
Y todavía está viva esta tradición en Cuba:
se les llaman ndísimes a los que se van a jurar,
que primero antes de entrar al fambá
tienen que arrodillarse ante una ceiba, que son los Wawasí,
una mata, una mata que son sagrada
pa' to' los negros Congo, Lukumí Carabalí
y ofrendarle, ofrendarle un embori,
que son un chivo que vas a sacrificar
el Aberisún,
y exclamarle sólo, el solito, el sólo a la mata
este rezo que dice así:
'Asere ukano entomiñón beconsi
¡Sanga Abakuá!
Asere itia obón indiobón, eteñe nefón
abakuá bakánkubia',
esta cosa se dice así
Coro: ¡Ekué, Ekué, Chabiaca Mocongo Ma Chévere!
Los Mocongos Bijuraca Embori son los mocongos que traen el acto de su juramento,
Coro: ¡Ekué, Ekué, Chabiaca Mocongo Ma Chévere!
Los Mocongos Arikuá Arikuá son los mocongos que entran en el Monte a buscar su caña,
Coro: ¡Ekué, Ekué, Chabiaca Mocongo Ma Chévere!
Los Mocongos Forifá Aritá son los mocongos que pueden entrar, que van a penetrar el
fambá,
Coro: ¡Ekué, Ekué, Chabiaca Mocongo Ma Chévere!
Los Mocongos Ma Chévere son los mocongos que van a desfilar en la procesión »
Coro: ¡Ekué, Ekué, Chabiaca Mocongo Ma Chévere!
Tú sabes que Mocongos Muchángana son los mocongos que van a la guerra, que van a guerrear.
Coro: ¡Ekué, Ekué, Chabiaca Mocongo Ma Chévere!
Coro: ¡Ekué, Ekué, Chabiaca Mocongo Ma Chévere!
Coro: ¡Ekué, Ekué, Chabiaca Mocongo Ma Chévere!
El Moruá-Engomo va a rayarle a todos los indísimes con un yeso amarillo, ése es el color que son la vida y la prosperidad, pero los va a rayar bien duro, con
una cruz en la frente, en el pecho, en las manos y en los pies,
Coro: ¡Ekué, Ekué, Chabiaca Mocongo Ma Chévere!
Y con otro yeso blanco, que son el color que significa la muerte y la fatalidad; los va a volver a rayar pero suave, muy suave, muy suavecito, pa' que no se
vea nada.
Coro: ¡Ekué, Ekué, Chabiaca Mocongo Ma Chévere!
Y un saludo pa' todas las potencias Efík, Efó,
en Regla, La Habana y Matanzas
Coro: ¡Ekué, Ekué, Chabiaca Mocongo Ma Chévere!
les dé mucha suerte y mucha salud a todos »
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Coffret ANTOLOGIA DE LA MUSICA AFROCUBANA 10 CD sur les différentes traditions afrocubaines (cf discographie de cette page)
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