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Santiago de Cuba : juillet |
- Alfredo RODRIGUEZ, pianiste ami des percussions . Article, Bibliographie, webographie, mediagraphie, Discographie.
La page avec tous les textes du site
"Le
pianiste Alfredo Rodriguez, né à La Havane en 1936, est décédé
à l’hôpital Bretonneau, à Paris le lundi 3 octobre
2005 des suites d’un cancer contre lequel il avait courageusement lutté
pendant plusieurs années.
Alfredo Rodriguez avait quitté Cuba pour le Etats-Unis en 1960. Il s’était
établi à Paris en 1983 pour devenir une figure essentielle de
la musique cubaine et du latin jazz en France et en Europe dans les deux décennies
qui ont suivi." (ritmacuba-info, 4 octobre 05)
HOMMAGE A ALFREDO RODRIGUEZ(à propos du concert du 20 mars 2006, New Morning)par Daniel Chatelain |
ALFREDO RODRIGUEZ :Discographie Sélectionnée |
Belle soirée, chaleureuse, émouvante, balisée par une succession de solos généreux et brillants. Ce fut l’hommage à Alfredo RODRIGUEZ. Un New Morning bien rempli malgré un jour de la semaine plutôt défavorables aux spectacles (un lundi). Des compositions d’Alfredo côtoyaient des classiques cubains, des œuvres d’autres grands pianistes de cette musique, se mélangeaient le latin jazz, le son montuno, la guajira, la conga, la rumba et les rythmes des orichas, avec la bienveillance de ces derniers. Des morveaux qui, dés l’intro, rappelaient tant de souvenirs des concerts d’Alfredo, nous faisaient remonter progressivement deux décennies, chacun de ces concert d’Alfredo dans sa seconde maison au « New », de ceux qui rechargeaient nos piles pour longtemps, aux belles années où la musique cubaine n’était pas considérée comme un phénomène de mode, à consommer et à délaisser… Mais était un trésor généreusement offert (et non, jalousement gardé). Un temps où Alfredo avait pour garde rapprochée « Patato » et « Tata » Güinés, les deux grands manquant de cette soirée, mais dont l’ombre tutélaire était quand même quelque part présente... Les autres étaient là et avaient bien préparé leur coup et maîtrisaient leur émotion en célébrant la vie et l’amitié, par delà les cheminements des carrières personnelles. Il y eut jusqu’à Caruca, imparablement associée aux concerts d’Alfredo au New, d’abord sage spectatrice qui finit par la scène avec sa danse à briser les thermomètres. Le maître de cérémonie avait la voix de Joel HIERREZUELO, digne rejeton d’une dynastie musicale qui s’était dépensé sans compter pour nous offrir une succession d’orchestres à géométrie variable totalisant une vingtaine de musiciens, unifiés par le cœur. A part le timbalero Roberto Pla qui devait venir de Londres et dont l’absence était due à la bêtise administrative : un refus de visa. Il paraît qu’il ne fait pas bon être colombien de nos jours quand on veut passer les barrières de Schengen. La femme d’Alfredo nous l’expliqua au micro. Elle avait tout fait et plus que le possible pour que ça se passe pour le mieux, comme autrefois, pour assurer le succès de cette inititiative des amis-musiciens, ces acompagnateurs au sens plein du terme. Les deux pianistes, qui avaient la tâche la plus difficile, pour être à la place la plus sensible, furent parfaits. Ernan LOPEZ-NUSSA, venu spécialement de La Havane, étonna par ses contrastes de jeu et son sens du don. Ses improvisations sur les compositions d’Alfredo donnaient comme une double perspective : le respect de l’interprète initial mêlé à la perspective propre de l’instrumentiste présent… Du grand art. Avec le concours de tous, la musique d’Alfredo continuait ainsi à vivre et abordait le futur. Comme chacun a fait honneur ce soir là à la musique cubaine et à la condition humaine, ils méritent d’être cités à nouveau une fois les bravos retombés : Abraham MANSFAROLL, Roberto EVANGELISTI, Fred « PULPO » SAVINIEN, Irvin ACAO, Edi BORGES, Manuel MACHADO, Yaïté RAMOS, Oscar RODRIGUEZ, Luis MANRESA, Ruben CHAVIANO, Carlos MIGUEL, Orlando POLEO, Miguel GOMEZ, Allen HOIST, Diego PELAEZ, Bobby RANGELL, Lukmil PEREZ, Julio FONT. Éléments biographiquesAlfredo Rodriguez se promène sur les claviers depuis l’âge de sept ans. Après avoir poursuivi des études de musique classique à La Havane, il se tourne vers le jazz et part aux U.S.A. 1966 marque le début de sa carrière professionnelle. Durant ses vingt ans de vie new-yorkaise, il joue et enregistre avec : Vicentico Valdes, Willie Rosario, Joe Cuba, Belisario Lopez, La Sonora Matancera, Rafael Cortijo, Ismael Rivera, Justo Betancourt, Cheo Feliciano, Monguito, Mario Bauza, La Lupe, Celia Cruz, Tito Puente, "Papaito", Dizzie Gillespie, Jose Fajardo etc, mais l'étape la plus importante de son parcours musical aux U.S.A. est sa rencontre avec le grand percussionniste Carlos "Patato" Valdes. Parmi la cinquantaine d’albums auxquels il a participé, Ready for Freddy avec "Patato" est considéré aujourd'hui comme l'un des grands "classiques" de la musique afro-cubaine. Depuis 1986, installé à Paris, Alfredo se produit à travers le monde avec sa propre formation et compte cinq albums personnels (dont deux enregistrés à New-York). L’ album Cuba Linda représente l'autre étape marquante de son trajet musical. C'est "le retour à la source" : en 1996, il part à La Havane pour enregistrer avec "les siens". Cette aventure, il la partage avec des musiciens célèbres comme le légendaire Tata Güines, mais aussi avec des musiciens de la calle. (Double aventure pour ces derniers qui abandonnent la rue pour l'univers inconnu du studio d'enregistrement). LE MONDE DE LA MUSIQUE écrit... Au meilleur de sa forme (écoutez sa main gauche! ), Rodriguez nous confirme son appartenance à la constellation très fermée des meilleurs pianistes Cubains. En 1997, à la demande de La Villette Jazz Festival (dans lequel il est programmé avec sa formation Cuba Linda), il crée et dirige avec l’appui du percussionniste Roberto « Mamey » Evangelisti, un Big band de soixante élèves. Depuis, entre concerts et tournées, Alfredo Rodriguez se dédie à l’enseignement de la musique afro-cubaine et dirige des Master Class (Spoleto festival - U.S.A, Banlieues Bleues, Conservatoires etc.). Juin 2001, il est invité à Miami pour participer au projet « The Cuban Masters – The Originals » : Concert unique suivi d’un enregistrement, avec Israel «Cachao »Lopez, C. «Patato» Valdes, Alfredo Valdes Jr., Walfredo de Los Reyes, Alfredo « Chocolate », Juan Pablo Torres etc. (CUBAN MASTERS - LOS ORIGINALES Pimienta Record. Album sélectionné pour la nomination au Grammy 2002). Juillet-août : tournée européenne, « Alfredo Rodriguez y Los Acerekó », aux côtés de Tata Guïnes, J. Luis « Changuito » Quintana, Bobby Carcasés. Festivals : Jazz à Vienne, Nice Jazz Festival, Tremplin Jazz d’Avignon, Festival Latinoamericano de Milan, Jazz à Vannes etc. La tournée se termine par un enregistrement discographique de neuf titres (Naxos World Records). 2002 : Il est engagé dans la comédie musicale de Jerôme Savary « Looking for Chano ». Représentations à l’Opéra Comique de Paris et au Teatro América à La Havane. Nov. 2002 : L’album « Alfredo Rodriguez y Los Acerekó » sort aux U.S.A (Naxos World). 2003 : Alfredo Rodriguez est invité en Colombie afin de clôturer le festival de Jazz de Barranquilla « Barranquijazz » ainsi que le Festival de Jazz del Teatro Libre de Bogota. En décembre, son album « Alfredo Rodriguez y Los Acerekó » obtient la 2ème place du TOP TEN 2003 de la revue Latin Beat aux U.S.A (sélection des 10 meilleurs disques de l’année). Remerciements à Miké Charropin
« Te recordaremos », Alfredo, « te recordaremos » (Cuba Linda) LE DÉCÈS D'ALFREDO RODRIGUEZ DANS LA PRESSE CUBAINE : "Rodriguez à Paris, Lario à La Havane : pertes sensibles de la musique cubaine""Dans deux villes distantes, avec des trajectoires différentes, mais unis par leur contribution à la culture insulaire, deux musiciens cubains ont cessé d'exister cette semaine : le pianiste, compositeur et promoteur de jazz Alfredo Rodriguez à Paris, et le ténor Aldo Lario à La Havane. Rodriguez, qui avait 69 ans quand il est mort dun cancer fut un des principaux diffuseurs du latin jazz en France, pays dans lequel il a animé dimportants projets dans les trois dernières décennies et où¦ il a maintenu la vitalité des rythmes de notre île et de ses contributions aux courants jazzistiques du moment. Toujours attentif aux événements et à la collaboration avec ses collègues résidant dans sa patrie, Alfredo a enregistré dans les studios de La Havane (1) et a participé au Festival Jazz Plaza (2). Parmi ses disques les plus remarquable se distinguent Cuba Linda (1996) et Cuban Jazz (2003) con Los Acerekó. (2). par Pedro de La Hoz (GRANMA, 7 octobre 2005, Traduction : Daniel Chatelain). (1) et de Santiago en compagnie de la Tumba Francesa et de la Conga de Los Hoyos (NDT) (2) Festival annuel de jazz de La Havane (NDT) PHOTOS DU CONCERT (20 mars 2006, New Morning)Crédit Photos © Robyn Winslow pour
Ritmacuba
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Disques d'Alfredo Rodriguez sous son nom1. Sonido Sólido. Patato, Alfredo Rodriguez, Totico (Top Ten Hits, 1983, ré-édité en 1995). Contient la composition d'A. Rodriguez "Para Africa Traigo Mí Son".
4. Para Yoya (Bleu Caraíbes, 1993)
Deux autres CD occupent
une place privilégiée
- Jesús Alemañy's Cubanismo ! Featuring Alfredo Rodríguez. (Hannibal/Rykodisc 1390, 1996). Enregistré en 1995, ce fut le premier enregistrement d'A. Rodriguez à Cuba, avant la réalisation de Cuba Linda.Avec Tata Gúinés et Anga Díaz, Orlando "Maraca" Valle.... Alfredo Rodriguez joue avec : - Conjunto Sensación : Swing (label Malva, également édité sur Tropical et Seeco,1966) . Premier enregistrement d'Alfredo Rodriguez. Avec Pete "El Conde" Rodriguez au chant. - Willie Rosario 4 albums en 1968-1972. - Joe Cuba : Recuerdos de
mi Querido Barrio (Tico 1226, 1970, ré-édité
en 1993).
- Justo Betancourt : Pa' Bravo Yo (Fania,
1972) . C'est le hit de Justo Betancourt, une idole d'Alfredo
avant qu'ils deviennent amis. - José Fajardo : 3 albums entre
1973 et 1976 dont : - Alfredo de La Fé : Para Africa Con Amor (Sacodisc LS 13 1979, ré-édité en 2005). - Daniel Santos (1980, Fania) - Charanga La Reina (1980 Fania) - Amadou Balaké: Afro-Charanga (Zamidou,1981) - Alfredo "Chocolate" Armenteros Chocolate : Dice (SAR, 1982) - Dizzie Gillespie-Paquito de Rivera Pablo Records 1984 - José Mangual Jr. : Tribute To Chano Pozo (Yoyo Music 16010, 1989). Avec Milton Cardona et Jimmy Sabater. - Irazu : La Fiesta Del Timbalero (Caribe Productions 9590, 1991, ré-édité en 1999). - Papaito : Papaito (SAR/Guajiro 1030, 1992) - Gipsy Kings : Love & Liberté (Sony 1993) - Roberto Pla And His Latin Ensemble : Right On Time! (Tumi 051, 1996). Un morceau : Pla Goza. - Jesús Alemañy's Cubanismo! : Malembe (Hannibal 1411,1997). - "Patato" Valdés :
Unico Y Diferente - Cuban Masters : Los Originales. ( Pimienta records, Universal Music Haus, 2001 ). Les Cuban Masters : Juanito Marquez, Jose Fajardo, Juan Pablo Torres, Patato Valdes, Alfredo Rodriguez, Cachao, Francisco Aguabella, Rudy Calzado,Walfredo de los Reyes, Chocolate Armenteros, José Antonio Fajardo, Alfredo Valdés Jr, Miguel Cruz, Rafael Palau and Adalberto Lara... Nominé en 2002 pour les Grammies latinos et en 2003 pour les Grammies US. - Franklin Veloz : A Bailar La Rumba - Featuring Alfredo Rodriguez (Nextmusic 9139, 2005). Enregistré en 1998. Sources des participations : John Child (John_Child@descarga.com) et Miké Charropin (Alfredo Rodriguez Management) |
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