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Santiago de Cuba - Février & Juillet |
Ce son décrit la fabrication et l'utilisation des maracas. Mais, les paroles peuvent être prises à double sens. Écrit en l'honneur du maraquero du Trio Matamoros : Siro Rodríguez (1899-1981), il a été enregistré pour la première fois par Enrique Bryon à New York en 1933 à la suite d'une tournée internationale du Trio Matamoros qui l'avait popularisé, puis par le trio lui-même, à New York également, en 1934. Les deux versions sont reproduites dans le CD "Hot Dance Music from Cuba (1909 - 1937)", du label britannique Harlequin HQ 2025 (CD qui fut d'abord édité en vinyl avec la même référence). Figure également dans le CD : La Leyenda Matamoros RCPM-1005. Il a été repris dans les années '90 par le groupe Café Nostalgia. dc
Nace
en mi Cuba la güira En Oriente* las maracas
Y en el mundo se destaca Su rebomba que me inspira (bis) Ahora te voy a explicar Como se hacen las maracas (bis) Se coge la guira Se le habre un hoyito La tripa se saca Y se deja secar Y por el hoyito Con buenas razones Echar municiones Se le mete un palito Se raspa un poquito Se mueve un poquito Y luego a tocar ya está Mira como resuenan ya Oye que asi resuena mas Mira que sabrosona está“ |
A
Cuba est née la calebasse
En Oriente* sont nées les maracas Et dans le monde on remarque Leur sonorité qui m'inspire (bis) Maintenant je vais t'expliquer Comment on fait les maracas (bis) On prend la calebasse On y fait un petit trou On enlève la chair Et on laisse sécher Et par le petit trou Pour le bon motif On tire des munitions On lui met un petit bâton On le frotte un petit peu On le bouge un petit peu Et on est prêt à jouer Tu vois comme elles sonnent Écoute ça sonne encore mieux comme ça Tu vois comme c'est bon. |
Transcription et traduction : Daniel Chatelain / Rodolfo Muñoz. Extrait de PERCUSSIONS n°32 (1993), rubrique "Atelier".
*Oriente : Province d'Oriente dont la capitale est Santiago de Cuba.
TrÍo Matamoros : Miguel Matamoros, Siro RodrÍguez (maracas), Rafael
Cueto. Source : Coll. Bibl. Nat. J. Marti, La Havane.
"Las maracas de Cuba" paraît être une chanson "matrice" des chansons cubaines dédiées aux instruments de la musique cubaine. Julio Cueva s'en inspira pour son succès d'avant-guerre "Tingo Talango" (un arc-en-terre du son rural des origines). Un exemple récent est "Bongo" de Willy Chirino, au refrain onomatopégique : "Cucucupra cucucupra cucucupra".
Un autre prolongement est
"El maraquero" où on passe à la description de celui qui joue
l'instrument, en loccurence les maracas. Ce dernier morceau fut
étrenné en 1940 par Miguelito Valdés accompagné par les Afrocubans à
New-York (cf. le livre de William Navarrette : "La chanson cubaine
1902-1959, L'Harmattan). Les Afrocubans étaient dirigés par le plus
célèbre des maraqueros : "Machito" (Frank Grillo).
Page réalisée
par : Daniel Chatelain