accueil
Retour à l'accueil

Musique et Danse —  Santiago de Cuba

— Documentation —


Dictionnaire pragmatique et subjectif

CUBANO - FRANÇAIS

par Marc Dinet, révisé et enrichi par Daniel Chatelain et Daniel Mirabeau, éd. Ritmacuba

- 2e édition -

Dernière actualisation : 02/09/2021



drapeau français

PRÉSENTATION

 L'auteur :

Né à Lille, Marc Dinet a vécu une bonne période de sa vie en Amérique du Sud (Guyane Française) et aux Caraïbes. Il revient dans la métropole en 1996 où il est journaliste (La Croix), entre autres professions. Au départ simple danseur de salsa cubaine, il se lance dans l'enseignement (fondateur et animateur de l'asso. SALSA 72, dans la Sarthe). Il participe au stage Ritmacuba à Santiago (2006) où nous l'avons connu et devient un ami. À la fin de son activité professionnelle, il est en Haïti puis à la retraite en 2014, il part vivre  à Luyano dans la banlieue de La Havane, où il pratique régulièrement sa passion, la danse salsa ainsi que l'écriture, ne se déplaçant qu'à vélo dans la très étendue capitale cubaine. Il meurt d'un AVC le 10 juillet 2017 à Luyano.

Il est l’auteur de Précis de salsa cubaine (éd. L'harmattan, 2014, vendu en ligne) et de traductions inédites de livres cubains sur la danse salsa.

dc

Le dictionnaire :

À Cuba, il notait chaque jour les mots et expressions liés à la vie populaire, tout en se référant à des ouvrages de références, en particulier ceux de Fernando Ortiz. Cependant, rien n’était académique dans sa démarche et d’une subjectivité revendiquée. L'hypocrisie et le politiquement correct ne sont ici pas de mise : s'ils correspondent à un usage, les mots les plus crus, même révélateurs de cynisme ont aussi leur place, en comprenant ceux reflétant les préjugés de toute sorte, certains datant de de l'esclavage. Ce qui frappe au premier abord, c'est l'inventivité populaire et un vocabulaire à la plasticité fascinante. L’auteur s’est attaché à couvrir une multitude de champs sémantiques: aussi bien le vocabulaire lié à la musique, à la danse, à la religiosité populaire, la cuisine, la cocktailerie, la faune et la flore, le monde du tabac, l'architecture, les modes de construction, le monde de la délinquance et de la prison... Peuvent s'y mêler des mots de pur espagnol (parfois pour comparaison avec l'usage commun) ou des américanismes qui dépassent la seule Cuba, ainsi qu'un choix de quelques noms propres liés aux conversations courantes.

En tant qu'éditeur, nous avons commencé ce travail d'adaptation du texte fin 2020 avec une intention de rester le plus proche possible de l'état dans lequel il nous est parvenu, facilitant surtout la lisibilité, la cohérence et le respect de l'orthographe (tout en respectant l'inventivité populaire notée par l'auteur dans ce domaine, par ex. sur des noms propres, de même que les variations pour un même terme).  L'apport des correcteurs, Daniel Chatelain et Daniel Mirabeau est devenu plus important le temps passant, souvent en rapport avec leurs domaines de spécialité et expériences respectifs.
Les améliorations des définitions mélangeant la source initiale et l'apport éditorial (enrichissement de contenu...) n'ont pas été spécifiées dans la "2e édition" finalisée le 02/09/2021.
.

Nous avons par exemple ajoutés des expressions issues des chansons cubaines, par leur titre où leur contenu connu de tous. Il n'y a guère de situation de la vie cubaine qu'une guajira, un son, un danzonete, un bolero, une rumba, un mambo, un cha chachá etc. ne transcrive et que celui qui emploie leurs mots ne leur vienne en tête, ne serait-ce pour prendre du recul et se moquer de la situation qui le concerne, lui où son récit. Cela selon un "sport" national qui est le "choteo", la raillerie. "Pour que la communication reste efficace (avec son auditoire) le compositeu rcubain tirait profit des expressions de la rue, de sorte qu'il devenait le colporteur du sentiment populaire" (Navarrete. 2000)

Le vocabulaire d'origine yoruba acclimaté à Cuba est répertorié, selon l'usage local comme lucumí. Nous avons privilégié cette dernière appellation par rapport à yoruba, avec une orthographe cubaine correspondant à l'usage, détachée des tons de la langue yoruba. Lorque nous avons spécifié le nom yoruba d'origine, nous n'avons pas spécifié les marques tonales et les voyelles spécifiques (e, o ouverts, pointés au-dessous dans l'écriture de cette langue). À tort ou à raison, nous avons limité les doubles consonnes dans les noms lucumis, certes d'usage courant, mais difficilement justifiables par rapport à leur origine yoruba. À ce propos, les orthographes concurrentes CH et SH des mots de cette origine (ex. Changó et Shango) peuvent varier selon les locuteurs et peuvent avoir une influence sur la prononciation. Dans le temps, ils ont  éventuellement été l’objet d'une ré-africanisation (le SH en est un exemple), nous n'avons pas définitivement tranché. Il y a aussi une variabilité pour le son dur C, en concurrence avec le QU et surtout le K pour des mots afro-cubains, en particulier dans la sphère abakuá.

De manière générale, le LL et le Y peuvent s'interchanger, ce qui est aussi le cas avec le V et le B, confondus par les Cubains en pratique. D'où des variations orthographiques possibles dont il faut tenir compte en cherchant un mot.
 
Concernant le vocabulaire créole des communautés haïtiennes de Cuba, dont la réalité de la présence physique et culturelle, ancienne, a fini par se faire reconnaître, une graphie la plus proche possible de l’espagnol a été privilégiée. C’est généralement celle adoptée dans les ouvrages en espagnol traitant de ces populations, même si cela ne respecte pas l'orthographe du créole pratiqué en Haïti.

En ce qui concerne les noms d'instruments de musique, un lien figure vers notre Lexique des instruments cubains pour compléter les définitions empiriques de l'auteur, modérées par nous ou pas. La partie introductive de ce lexique explique nos choix orthographiques en français et établit la différence de nature entre les marques tonales en yoruba et l'accentuation des voyelles en espagnol (ainsi qu'en français).

En ce qui concerne les termes signalés abakuá, on trouvera des compléments dans la page illustrée : Africanité du vocabulaire abakuá. La référence ultime étant Le langage sacré des Abakuá de Lydia Cabrera existant désormais outre l'espagnol, dans une version anglophone grâce à Ivor Miller.

Le nombre de définitions par lettre de l'alphabet est impressionnant , certaines lettre ayant plus de 1200 entrées. Dans la première édition, nous avions choisi de suivre suivi le choix de M. D. de rédiger les définitions incluses dans une ligne de tableau, avec son choix de caractère (Times New Roman), dans un caractère de bien petite taille (corps 6). Leur lecture étant trop rébarbative, nous avons choisi une mise en page immédiatement lisible dans la deuxième édition, y ajoutant des liens hypertextes actifs. La date de dernière actualisation apparaît dans les pdf de toutes les lettres.

Des modifications en fonction des réactions, bienvenues, des lecteurs pourront être faîtes.

Un clic sur la lettre choisie fera apparaître le pdf correspondant. Toutes les lettres sont désormais en ligne : liens de contenu dans le tableau ci-dessous.

Pour le lecteur désireux d'un aprofondissement dans les vocabulaires du palo monte et de la santeria (ou encore abakuá), l'ouvrage de Lydia Cabrera "El Monte", paru sous le titre La forêt et les Dieux dans l'édition française dirigée par Erwan Dianteill sera d'un précieux secours, en particulier dans les lexiques botaniques qui forment avec le glossaire une moitié de l'imposant ouvrage.

dc & dm
N. B. : Les liens hypertextes peuvent être inactifs dans le pdf, en ce cas utiliser le copier-coller à destination de la fenêtre d'adresse dans votre navigateur.

A

B 

C, CH 

D

E 

F

G

H

I

J

K

L

M

N / Ñ

O

P

Q

R

S

T

U

V

W / X

Y

Z



Bibliographie


Rétrospectivement, il nous est difficile de reconstituer les livres dont s'est servi Marc Dinet en dehors de ses collectages personnels. Nous avons pour notre part connaissance d'un certain nombres d'ouvrages liés à ce domaine, au-delà de ceux qui sont cités plus haut :

(par ordre de publication)


Pour les ouvrages remontant au 19e siècle :


Diccionario de provincialismos de la isla de Cuba, Francisco Ruiz, José del Castillo, 1831, La Havane.

Diccionario provincial casi razonado de voze y frases cubanas,
Esteban Pichardo, 1836, Santiago de Cuba

Colección de papeles científicos, históricos, políticos y de otros ramos sobre la isla de Cuba, José Antonio Saco, 1858, La Havane

Diccionario botanico de nombres vulgares cubanos, Juan Tomas Roig y Mesa, 1877, La Havane


Pour de plus récents :


Glosario de afronegrismos
, Fernando Ortiz, 1924, (réédition 1990 éd. Ciencias sociales), La Havane.

Nuevo catauro de cubanismos, Fernando Ortiz, 1974, éd. Ciencias sociales, La Havane (réédité en 1995).

Diccionario Cubano De Terminos Populares Vulgares, Carlos Paz Perez, éd. Ciencias sociales, 1996, La Havane.

Diccionario de la lengua conga residual en Cuba, Teodoro Díaz Fabelo, éd. Casa del Caribe, Santiago de Cuba.

El habla Popular cubana de hoy, Argelio Santiesteban, éd. Ciencias sociales, 1997, La Havane.

Cancionario cubano / Chansonnier cubain réuni et présenté par Daniel Chatelain, éd. ACI Transrythmes, Université Paris 8, 1998*

La chanson cubaine (1902-1959) : texte et contexte. William Navarrete, Préface de Maria Poumier. L'Harmattan, 2000, Paris.

Diccionario popular cubano,
Osvaldo Ramos, 2002, Downtown Books Center.

Diccionario gastronómico cubano, Fernando Fornet Piña, éd. Scientifico Técnica, 2006, La Havane
 
Diccionario de mitología cubana. Catauro de seres míticos y legendarios. Manuel Rivero Glean, Gerardo Enrique Chávez Spínola, Aduana vieja, 2010, Valencia.

Léxico intercultural sobre religiones afroamericanas, Jesus Guanche, Fundación F. Ortíz, 2011, La Havane

Diccionario ejemplificado del español de Cuba, Antonia Maria Tristá Pérez y Gisela Cárdenas Molina, éd. Nuevo Milenio, 2019, La Havane.


Les ouvrages sur lesquels nous avons la certitude qu'ils ont été consultés par Marc Dinet, sont ceux de
José del Castillo, Juan Tomas Roig y Mesa, un ouvrage non repéré de "P. de Castillo", notre cancionero,  ainsi que Fernando Ortiz, mais il y a plusieurs de ses ouvrages se référant à ce domaine.

Une vingtaine d'autres sources possibles figurent dans la partie "Étude des langues afro-cubaines et des afro-cubanismes linguistiques  de “DE CHANGÓ AUX TAMBOURS” : BIBLIOGRAPHIE AFRO-CUBAINE (XXe siècle) de Daniel Chatelain

* réédité et actualisé chaque année, usage associatif (non commercialisé).

dc & dm



A publier sur ce même site : Lexique français-cubain de Marc Dinet

          


Retour à l'accueil

Site optimisé pour Firefox

A la source ? | Qui sommes-nous ? | Nos partenaires

© Ritmacuba
163 r. de la Butte Pinson
93380 PIERREFITTE SUR SEINE —  FRANCE

Tél : +33 1 48 39 90 53
/+33 6 21 34 53 25
E-mail : info@ritmacuba.com