Web mespercussions.org ------* site optimisé pour Firefox *

domaines satellites

questions & réponses


actualisation : 2009.02.11


[Mot[lien] muni(s) de cet exposant = futur(s) hyperlien(s)]


Comme dans l’ensemble du site mespercussions.org, le clic sur l’icône Δ (hyperlien) permet de revenir au début de la page.


Mon intention est de donner ici le libellé des questions qui m'auront été envoyées de manière que chaque visiteur ait la possibilité de proposer une réponse argumentée. Les questions, & les réponses également, peuvent être signées (patro ou pseudonyme) ou anonymes ; pour raison d'efficacité, il est conseillé de ne traiter qu'un sujet à la fois ; vous pouvez toujours apporter des compléments de réponses. Je commence en reprenant les question & réponses de la version du site interrompue il y a cinq ans.

Pour envoyer les questions &... les réponses, cliquer ici.

® cliquer sur le mot-clé/hyperlien pour visiter selon votre humeur…

| bougarabou | cajon | Clapping music (Steve Reich) |

| Concertino pour percussion (Raymond Loucheur) | Concerto piccolo (Edison Denisov) |

| concerto pour vibra (Christopher Brooks) | cymbales antiques | cymbalum |

| diplôme d’état | gamelan indonésien | glockenspiel Deagan |

| îles méditerranée (percussions) | jazz (africanité du) | langages tambourinés |

| lithophone | location de tambour | Milián Galis| pédagogie (percussions à baguettes) |

| PERCUSSIONS (première série) | piano à pouce | Tito Puente | santería |

| tenor drum | timbaliers | tumbadora | typologie(s) des gongs | vibraphonistes latinos |



*****

Q 1: On m'a dit que les timbaliers allemands jouent assis alors que les timbaliers français jouent debout. Est-ce exact ? Pourquoi ? Joseph Trémend, 12.12.2002.

R 1 : "Ne me dites pas que ce garçon était fou / Il jouait des timbales debout / C'est peut-être un détail pour vous / Mais pour moi, ça veut dire beaucoup / Ça veut dire qu'il était libre / Heureux d'être là malgré tout / Il jouait des timbales debout / Quand les trouillards sont à genoux / & les soldats au garde à vous /Simplement sur ses deux pieds, /Il voulait être lui, vous comprenez." Michael Schaeffer (avec l'aimable collaboration du regretté Michel Berger).

Bon, bon, je sais, elle était facile celle-là, mais c'était trop tentant !!!

Transmis par P'Hill Publications, 02.03.2003.

"Timbales debout ou assis : plus le temps passe & moins on trouve de gens qui jouent debout en orchestre. La technique debout, qui je crois est enseignée uniquement en France (peut-être même plus partout en France), reste pratiquée en soliste, d'après ce que j'ai entendu dire. En orchestre, la chaise est appréciée pour des raisons de confort et de facilitation des changements d'accord. Pourquoi dans ce cas rester debout en tant que soliste, là où on peut justement rencontrer le plus de difficultés dans les pédalages ? Il faudrait demander aux gens, moi je joue tout debout. Je suppose que l'on a psychologiquement du mal à se prendre pour un soliste quand on est assis, si on n'est pas habitué depuis toujours à cette position. Pourquoi je ne passe pas à la position assise ? D'abord mon orchestre [République Tchèque] n'a pas de chaise convenable & rechignerait probablement à investir suffisamment. Ensuite, c'est un orchestre de chambre où je rencontre très rarement des œuvres avec pédalages -- même quand ça arrive (musique contemporaine), je n'ai jusqu'ici jamais rencontré de choses que je ne sois pas capable de jouer. & je me sens trop bien debout pour avoir envie de changer !" Cécile Boiffin, 21.06.2003.

Δ


Timbales (XIXe siècle)

:: Je viens de regarder l’excellent film concernant le 1r Concours International de Timbales de Lyon dû à l’initiative de Benoît Cambreling, il m’a bien semblé que la position debout continue d’avoir ses adeptes, ce qui apporterait, n’est-ce-pas ?, de l’eau au moulin de Cécile. mf, 04.01.2009.

*****

Q 2 : Récemment, j'ai entendu un percussionniste français - soliste de premier plan, professeur unanimement respecté - dire, lors de la présentation d'une pièce de Xenakis : "Les peaux comprennent une tumba, instrument d'origine sud-américaine." Tumba, conga (un ? une ?), je croyais que ces tambours qui, aujourd'hui, ont envahi tous les ensembles sinon tous les genres musicaux, que les compositeurs contemporains de musique savante occidentale appellent "digitaux" & utilisent trop souvent avec des baguettes - cocasse paradoxe - étaient d'origine africaine (via Cuba). Ai-je tort ?  Sylvie Losac, 19.12.2002.

R 2 : Vous avez raison. Aujourd'hui, plus personne  - sauf votre " percussionniste soliste de premier plan" - n'affirme que les tumbas sont d'origine sud-américaine. Ces tambours-tonneaux à une membrane sont des instruments directement inspirés de la tradition bantoue. Conga est le plus souvent employé au féminin, les Cubains lui préfèrent le terme tumbadora[lien], féminin également ou utilisent souvent un terme plus fonctionnel : quinto, repicador, tres golpes, etc. - terminologie qu'il est compréhensible que les percussionnistes "classiques" n'utilisent pas. Tout au plus pourrait-on leur suggérer de renoncer au vocable "digitaux" (employé exclusivement au pluriel je crois). mf, 08.03.2003.

Δ

*****

Q.3 : Je viens de lire un article dans lequel on traite la santería de vaudou cubain. Coquille ? Perle ?  Thierry Estèbe, 29.12.2002.



Sergio Quiros Jr (okónkolo), « Joseíto » (iyá)

Rene Vasquez Cepero (itótele) - DR

R 3 : J'opte pour la seconde hypothèse. Télérama & Le Monde sont coutumiers du fait. La santería ne peut être qualifiée de "vaudou cubain". Contrairement à ce que j'ai entendu dernièrement sur France Musique, le vaudou n'est pas d'origine lucumí. Cette confusion - d'origine journalistique - étant en train de gagner (!) les milieux musicaux & même certains cercles universitaires, il faut lui tordre le cou définitivement. Dans les Antilles, la santería, c'est Cuba, le vaudou, c'est Haïti. Les origines africaines de l'une (ethnie Yoruba) & celles de l'autre (ethnie Fon) sont différentes, de même que sont différents : les instruments, les rythmes, les langues utilisées, les rituels, les objets cultuels de ces religions. S'il est vrai que les principales divinités du vaudou (vodû) appartiennent au panthéon des Fon & à celui des Yoruba, s'il est vrai aussi que vaudou & santería ont - aux Antilles - subi (à fleur de peau) l'influence de la religion catholique, s'il est vrai enfin qu'à Cuba résident encore quelques vaudouïsants d'origine haïtienne, c'est stupidement multiplier les erreurs que de dire & répéter : "La santería, c'est le vaudou cubain." Qui plus est, le fait que dans l'Afrique d'aujourd'hui, les Fon (Bénin) & les Yoruba (Nigeria) continuent de pratiquer des religions originales devrait interdire toute confusion. Je veux bien que le mot "vaudou" puisse faire fantasmer, mais quand même... Comme l'écrivit Alfred Métraux (Le Vaudou Haïtien. 1958. Paris : Gallimard) : "Le vaudou n'est pas un amalgame de représentations mystiques & de pratiques empruntées à toutes les régions de l'Afrique Noire." Avec Métraux, d'autres - Gilbert Rouget, Pierre Verger, Isabelle Leymarie, Erwan Dianteill, Gerhard Kubik (1996. "West African & African-american concept of vodu & òrisà". in Ay Bobo : African-Caribbean religions (Manfred Kremser ed.), vol 2 Voodoo : 17-34) - ont dit cela (& bien d'autres choses très savantes) bien mieux que moi. Lisez-les ! mf, 06.06.2003.

Dans Télérama 3079 (14.01.09), page 18, on pouvait lire : « L’afro-beat, alliage de funk & de vaudou nigérian, renaît de ses cendres & déferle sur les dance floors. », sous la plume d’Eliane Azoulay. Pour une fois, j’ai écrit à Télérama : «  Télérama 3079, page 18 : « L’afro-beat, alliage de funk & de vaudou nigérian… ». J’aimerais que l’auteur, coutumière de ce genre d’amalgame, nous explique ce qu’est le « vaudou nigérian » & dans quelles proportions il entre dans l’alliage en question. Merci d’avance. J’espère que ma question, mon nom & la réponse seront publiés dans la rubrique ‘courrier’. » Ce dernier souhait n’a pas été exaucé, mais la réponse m’a été adressée par courriel. La voici : « Bonjour, On utilise le mot vaudou parce qu’il est compris par tout le monde et qu’il va plus vite (nous devons tenir compte de la facilité de compréhension et de la lisibilité, sinon les lecteurs décrochent et ne vont pas au bout de l’article). On pourrait aussi écrire les musiques de transe ou les musiques qui accompagnent le culte des esprits. Quant à la proportion, c’est bien évidemment variable et non chiffrable. Cordialement Eliane Azoulay, le 29 janvier 2009 11 :23. » Sans commentaires. mf, 06.02.2009.

Δ

¿ D E V I N E T T E ?

 

Double

Toucher

Ionisation

8

Psappha

Carter

Xenakis

Cage-Harrison

Globokar

Varèse


¿ Sauriez-vous apparier compositions & compositeurs ?

¿ Sans faire appel à une documentation externe, sauriez-vous ranger ces musiciens du plus vieux au plus jeune ?

Réponses

*****

Q 4 : Je viens d'écouter Clapping Music (Steve Reich). L'"instrumentarium" utilisé par le compositeur américain m'amène à vous demander si vous connaissez d'autres pièces pour battements de mains ? Bruno Raynal, 12.01.2003.

Steve Reich

R 4 : Oui… j’en connais, mais je n’en ai pas fait la liste. En attendant la réalisation de celle-ci, pensez aux compositions pour percussions corporelles ainsi qu’à nombre d’enregistrements de musiques de tradition orale. mf, 23.03.2003.


Toute citation extraite de mon site web sera précédée  :


EXTRAIT www.mespercussions.org/hyperlien ée

(date de la


Exemple :


EXTRAIT DE http://www.mespercussions.org/domaines/questions%20reponses.html

(06.02.2009)


*****

Q 5 : " La polyrythmie afro-cubaine, parfaitement intégrée par Art Blakey, Max Roach, puis Philly Joe Jones & Elvin Jones a profondément renouvelé le rôle de la batterie dans le jazz moderne, mais aussi le jeu des pianistes, de Theolonious Monk (la fameuse coda de Round Midnight) à McCoy Tyner en passant par Erroll Garner & Horace Silver. ". Que pensez-vous de cette affirmation lue dans un vieux Jazz magazine ? Marianne Sarduy, 25.01.2003.

R 5 : L'ennui avec cette affirmation & avec beaucoup d'autres ejusdem farinæ est qu'elles sont rarement suivies de tentatives argumentaires, à tout le moins... musicologiques. J'ai été sollicité pour une table ronde sur "L'africanité du jazz ", j'avais préparé quelques questions pour mes co-débatteurs. Le débat a été remis sine die. Voici les questions en question :

que sait-on des ethnies africaines qui ont été déportées sur le territoire étatsunien ? Période de déportation ? Quelles informations a-t-on aujourd'hui sur les éléments socio-culturels qui les caractérisaient, particulièrement en musique ?

que sait-on de l'évolution des mêmes éléments pour les mêmes ethnies restées sur la terre africaine ?

peut-on parler de la musique en Afrique (au temps de la traite & maintenant) comme s'il n'y avait qu'UNE musique africaine ? A-t-on essayé d'identifier les fondamentaux de "LA" musique africaine : instruments – techniques instrumentales - structures rythmiques - échelles - organisation des mélodies - techniques d'interprétation - fonctions,...

a-t-on essayé d'identifier (caractériser) les fondamentaux du jazz depuis ses débuts ?

a-t-on comparé les fondamentaux de "LA" musique africaine à ceux du jazz ? Peut-on comparer les éléments du jazz (domaine musical à peine centenaire) à ceux des musiques africaines de tradition orale sérieusement étudiées depuis

seulement  trois-quarts de siècle (ce qu'on fait implicitement aujourd'hui quand on parle de la présence de l'Afrique dans le jazz) ?

pourquoi les rares Africains (lesquels ?) qui se sont intéressés  aux musiques d'Amérique ont-ils - apparemment - été plus attirés par les musiques cubaines que par le jazz ?

a-t-on comparé les œuvres composées par des jazzmen dont le titre évoque l'Afrique (même avec un masque (!) comme Aireginde Sonny Rollins) & celles qui sont présentées par les compositeurs comme influencées ("influencées" : qu'est-ce que ça veut dire ?) par "LA" musique africaine ?

a-t-on confronté les opinions (sur "l'africanité" de leur art) des musiciens de jazz qui ont voyagé en Afrique &, éventuellement, joué avec des musiciens africains ?

Δ

En attendant les réponses à ces questions, en attendant d'avoir lu les textes de la bibliographie ci-dessous dont j'ai seulement entendu parler, je demeure avec cette idée (hypothèse ?) - abondamment partagée d'ailleurs - que "l'africanité du jazz" est un quasi fantasme dont la trivialité  a fait dire à certains : "L'influence de l'Afrique dans le jazz est plus dans les têtes que dans la musique". Les travaux musicologiques sur les racines des musiques cubaines montrent eux-aussi ce qu'il faudrait faire pour sortir du mythe (&/ou de la rumeur !) en ce qui concerne le jazz. Mais ceci est une autre histoire, une histoire dans laquelle le musicologue ne saurait se passer de la coopération de l'anthropologue puisque le thème en question n'est qu'un des avatars de l'histoire de la diaspora africaine. mf, 29.07.2003.

Rendant compte de l’ouvrage de René Langel, j’avais proposé une courte bibliographie (PERCUSSIONS (deuxième série) . 7 (novembre 2001) : 34-35). Celle que vous lirez dans la page médiathèque/bibliographies thématiques[lien] de ce site est la plus récente que j’ai mise à jour, puisqu’elle date du 04.10.2008. Ajouterai-je que la discussion continue ; j’ai entendu dire que lesEditions Outre Mesure prépare un numéro des Cahiers du Jazz sur ce thème… éternel. mf, 04.01.2009.

*****

Q 6 : Chapeau ! Oui vraiment, votre site est impressionnant de pertinence & de générosité. Je cours sur le web pour essayer de trouver des infos sur les langages tambourinés, particulièrement au Gabon. Je ne trouve pas grand chose... à part votre site. J'ai bien repéré de la doc dans vos références biblio. Il me reste à trouver ces livres. Auriez-vous quelques éléments à me conseiller ? Merci. Cordialement. Laurent, 17.02.2003.

R 6 : Pas vraiment. La liste des éléments documentaires concernant ce sujet est mise à jour dès que nécessaire (& possible !) ; il vous faut donc visiter la page rythmies & polyrythmies/langages tambourinés[lien], de temps en temps. Une demi-journée de recherches à la bibliothèque du Musée de l'Homme (Paris) vaut le coup. Mais le texte de France Cloarec-Heiss (re-mar-qua-ble !), publié par PERCUSSIONS(première série), est facile d'accès. mf, 30.03.2003.

Il va sans dire, & encore mieux en le disant, qu’il n’est plus aujourd’hui question d’aller place du Trocadéro ; j’ignore si le Musée du Quai Branly a pris la relève. Mais je sais que le sujet continue de passionner les chercheurs puisque, récemment encore, Simha Arom a, par deux fois, prononcé un exposé sur ce thème (Collège de France & Séminaire Marc Chemillier) & qu’un ethnologue prépare la sortie d’un film. Pour lire l’état le plus récent de la bibliographie souhaitée par Laurent, il faut cliquer sur médiathèque/bibliographies thématiques[lien]. mf, 05.01.2009.

*****

Q 7 : J'ai assisté à une conférence ("Musiques ethniques & musique contemporaine, une rencontre des cultures") signalée par percu_infos[lien]. Je passe sur l'utilisation du syntagme "musique contemporaine" (qui aurait eu droit au pluriel lui aussi) dont le caractère fourre-tout devrait l'avoir rendu inutilisable... C'était loin d'être inintéressant encore que mal articulé & déséquilibré (moments d'analyse & survols historiques, voire oublis de données à mon sens incontournables) ; mais, il faut bien dire que le sujet - récurrent selon un terme que la "tendance" ne va pas tarder à discréditer - demanderait un gros volume pluridisciplinaire. Je reviens à la question, que faut-il penser de cette affirmation : "Le gamelan (prononcé [gamlan] par le conférencier, souci louable) est constitué de gongs, de métallophones à 5 lames & de tambours à 2 peaux. Il est seulement  utilisé pour la danse & les rituels. En fait, ce n'est pas un orchestre, c'est un instrument joué par 10 à 30 musiciens. D'ailleurs, chaque gamelan est fabriqué, dans sa totalité, par un seul artisan. [...] La musique indonésienne est lente quand les instruments jouent dans le grave, & rapide quand ils jouent dans l'aigu." Dans tout ça, le vrai ne flirte-t-il pas de trop près avec le faux ? Joëlle Caponat, 06.03.2003.

R 7 : Bien-sûr, celui qui a pris la parole aurait mieux fait de se taire, il n'y connaît rien (mais ça, vous avez déjà dû vous en apercevoir...) & il embrouille les gens. Prenons chaque point : le gamelan qu'il décrit est un gamelan 'soran' slendro (sans les instruments à sons doux : métallophone multi-octave 'gender', vièle, flûte, cithare, & chant). Les métallophones ont "cinq lames". Mais ce sont les degrés du slendro, pas les lames ! Car les instruments ont au moins une octave réalisée + 1 degré, soit sept lames en slendro). & ce n'est certainement pas avec un tel orchestre que l'on va jouer autre chose que quelques pièces rituelles. Quant à la danse, même pas la peine... Quant à dix musiciens, ça colle pour le gamelan soran, mais à trente... c'est pour un orchestre complet (donc avec les instruments qu'il ne cite pas...) ! & pour faire un sort à cette histoire d'instrument unique, je rappelle que l'on parle de la batterie, composée d'instruments bien de chez nous, qui pose le même problème à mon sens. On joue rarement de la charley toute seule, quant à la grosse caisse à pédale, j'en rigole tout debout... Donc, ça ne marche que pour les toms & pour la caisse claire. Que pensez-vous de cette comparaison ? D'ailleurs, les Javanais n'ont pas de terme pour "orchestre" dans notre acception du terme : bien sûr, il y a 'orkes' ou 'set'. Pas très couleur locale... & le terme 'instrument' (aussi vague qu'en français), ne désignera jamais un gamelan entier, mais un seul instrument. & il est complètement faux de dire que tous les instruments sont réalisés par le même facteur. C'est par matériau : le fondeur fait les instruments en métal, le facteur de tambours ne s'occupe que des tambours, idem pour vièles, flûtes & cithares ! Pour finir, le rapport grave/lent, rapide/aigu, vu que l'on ne sait pas de quel répertoire il parle & qu'il n'y connaît rien, qu'en dire ? Peut-être est-ce l'impression laissée par le développement des 'rythmes" ('irama') qui provoque comme un allègement de l'encadrement mélodico-rythmique (par les instruments les plus graves) & laisse davantage entendre le jeu des instruments à sons doux qui sont aussi les plus aigus (alors que ce sont ces instruments aigus qui jouent deux fois plus (leur pulsation est doublée par rapport à celle de l'encadrement mélodico-rythmique), & un peu plus vite il est vrai, à l'intérieur de cette structure). Désolée, c'est un peu raccourci, je ne vais pas faire un rappel in extenso des structures musicales du gamelan... Tiens, je viens juste de le voir, c'est de la musique "indonésienne"... euh... c'est quoi ? J'ai pas fait un article là-dessus ? Bref, la question à poser au 'conférencier' : il l'a vu & entendu où, le 'gamelan' dont il parle ? C'est qui, ce type ? Nathalie Jacquemart, 06.04.2003.

Δ

Pour ceux qui veulent en savoir plus (mf) :

BASSET, Catherine. 1995. Musiques de Bali à Java. + 1 cd audio. ISBN 2-7427-0502-3. Paris/Arles : Cité de la Musique/Actes Sud : biblio, disco, glossaire, photos.

JACQUEMART, Nathalie.

1992. Le Gamelan à Java. ISBN  2-7351-0463-X. Paris : Fondation de la Maison des Sciences de l'homme. 54 p, glossaire, musique, photos.

1999a. Transmission & techniques d'apprentissage d'un savoir traditionnel : étude ethnolinguistique & ethnomusicologique de la musique de gamelan (Java Central). Lille (fr/59) : Editions du Septentrion. Thèse de doctorat soutenue en décembre 1997 en l'Université Paris V René Descartes (directeur : Frank Alvarez-Pereyre).

1999b. "Histoires de marmites dans une auberge espagnole". PERCUSSIONS (deuxième série) . 1 (novembre 1999) : 16-20, photos. [thème : des gamelan]

*****

Q 8 : J'ai lu avec intérêt la bio de Milan Gali que je respecte beaucoup. Ma question est la suivante : sais-tu s'il y a moyen de se procurer les œuvres pédagogiques de Milan & si oui, comment ? En te remerciant par avance. Amicalement. LL, 10.03.2003.

Milián Galis © c1990 Frédéric Vigneau - DR

R 8 : Hélas non ! Je crois que les œuvres pédagogiques (imprimées &/ou filmées) des grands percussionnistes cubains se comptent sur les doigts d'une seule main ("Anga", "Changuito", mais je dois en oublier). Il y a plus de dix ans qu'un élève de Galis (1) m'a fait part des intentions éditrices de son professeur. Je l'ai encouragé, sans lui cacher les difficultés de l'entreprise. J'ignore s'il y a eu tentative sérieuse de la part de ce garçon. D'après Daniel Chatelain qui connaît bien Milian - il a, entre autres, réalisé une interview filmée du Maître, parue dans PERCUSSIONS (deuxième série). 12 -, Galis aurait engagé  des pourparlers pour une édition-papier qui seraient en bonne voie. Mais, le tambourinaire n'est pas seul dans son cas, le Maître Jesús Pérez (disciple de Pablo Roche !) est décédé il y a près de vingt ans en laissant inédit  un écrit sur les tambours bata. Honteux non ? mf, 17.04.2003.

Laurent (pardon pour ton semi anonymat !), j’espère que tu liras bientôt ces lignes. Depuis un mois, Daniel Chatelain propose, au sein de son site web, deux cahiers de toques de bata notés par Galis, confortés par un CD. On se procurera ces estimables documents en saisissant www.ritmacuba.com/Cahiers-Milian-Galis.html . mf, 21.01.2009.

--------------

(1) D’après Daniel Chatelain «  L’Etat-Civil cubain veut qu’on écrive Mililián Galis, mais personne ne dit « Mililián » & personne ne prononce le [s] de Galis. Si l’on reprend ce que l’intéressé lui-même écrit sur ses manuscrits, il faut écrire Milián Galis ; on peut ajouter dit ‘Gali’. » Sur les Cahiers Transrythmes évoqués ci-dessus, le nom de l’auteur retenu est « Mililián Galis Riveri »…

*****

Q 9 : je me permets de vous adresser cet e-mail pour vous demander s'il y a un moyen quelconque de consulter ou d'acheter les 60 premiers numéros de votre parution, & pour savoir si c'est bien celle-ci que diffuse l'AFPercu. Par avance Merci. Famille Lainé, 11.03.2003.

Mes excuses, je viens de trouver la réponse à ma question sur votre site ! ... J'en prends note !!! Famille Lainé, 11.03.2003, un peu plus tard.

R 9 : Une précision quand même : maintenant, il est possible d'obtenir UNE photocopie d'UN seul article, ce qui est évidemment financièrement beaucoup moins contraignant (& plus rapide) que la commande par numéro entier, laquelle continue d'être agréée. mf, 11.03.2003.

Δ

*****

Q 10 : Qu'est-ce qu'un tenor drum ? C. B., 13.03.2003.

R 10 : un tenor drum ou tambour ténor ou tambour grave ou caisse roulante est un tambour cylindrique dont le diamètre (# 45 cm) est supérieur à la hauteur (# 35 cm). En général, il est en bois & plus rarement en métal ; à l'origine, la fixation-tension de la peau était réalisée par laçage, aujourd'hui, elle doit tout à un accastillage métallique. En France & dans les pays anglo-saxons, le tambour grave est dépourvu de timbre. Sa sonorité le place entre la grosse caisse & la caisse claire, voisine de celle d'un tom grave. Il est battu avec des baguettes "nues" (prise tambour évidemment) ou avec des mailloches (baguettes à tête feutrée). C'est un instrument qui a sa place aussi bien dans les formations de défilé que dans l'orchestre symphonique (Gluck, Berlioz, Wagner, Stravinski, Honegger, Milhaud, Copland, Bernstein, Britten,...). mf, 25.03.2003.

éléments bibliographiques

BLADES, James. 1984. Percussion Instruments & their history. London (uk) : Faber & Faber Limited : 375-376.

FACCHIN, Guido. 2000. Le Percussioni. Torino (it) : EDT Edizioni di Torino : 547, photos. [ouvrage indispensable !]

HOLLAND, James. 1980. Percussion. Paris : Hatier : 65-66.

SADIE, Stanley (ed.). 1984. The New Grove Dictionary of Musical Instruments. London : Macmillan Press Limited : vol. 1 : 609-610 : musique, photo. [la « bible » des organologues !]

*****

Q 11 : Je suis actuellement à la recherche d'un maximum d'informations concernant le bougarabou & son langage tambouriné. Avez-vous des pistes de recherches ? Marc Derbaix, 10.04.2003-13:19.



R 11 : Bien peu ma foi… Sans doute parce qu’il n’en existe guère. Le bougarabou est un tambour injustement ignoré (méprisé ?) par l’ouvrage que je viens de recommander. J’assume le paradoxe. En voici donc un peu plus, un tout petit peu plus. Pour être bref, je dirai que le bougarabou[lien] est un tambour uni-membranophone ayant pour origine l’ethnie diola (Casamance/Sénégal, Gambie & Guinée Bissau). Or il se trouve que le diola (ou joola) n’est pas une langue à tons ; aussi me paraît-il peu vraisemblable que ce bel instrument ait jamais été utilisé pour transmettre des messages tambourinés. Remarque logique : la bibliographie qu’on peut lire ci-dessus ne fait référence à aucun des cinq mots-clés qu’une élémentaire recherche en ce domaine suppose : « bougarabou », « Casamance », « diola », « Gambie » & « Sénégal ». mf, 12.04.2003.

*****

Q 12 : Auriez-vous des informations sur le diplôme d'état de musiques traditionnelles ou savez-vous où je peux me renseigner à ce propos ? Par avance merci. J. B.,17.04.03.

R 12 : dans son numéro 59 (première série), PERCUSSIONS a publié les textes officiels régissant le diplôme qui vous intéresse. Mais, un nouvel arrêté sortira dans quelques semaines. J'annoncerai cette publication dans percu_infos. Sachez cependant que des épreuves du DE de Musiques traditionnelles sont prévues pour février 2004. Pour présenter sa candidature, il faut solliciter un dossier AVANT le 11 juillet 2003. La lettre de demande doit préciser l'objet de la demande (recevoir un dossier pour le DE de Musiques Traditionnelles), la discipline (instrument) choisie, les coordonnées postales du candidat & être accompagnée d'une enveloppe format A 4, munie de l'adresse du candidat & timbrée à 1,20 €. Le tout doit être adressée à Direction de la Musique & de la Danse - Bureau des examens - c/o Madame Bergault - 53 rue St Dominique - 75007 Paris. Bon courage ! www.culture.gouv.fr mf, 18.06.2003.

A ce jour, j’ignore tout de cette question ; de plus elle concerne un domaine qui n’est pas prioritaire pour l’économie d’un site au sortir d’une période de léthargie. Je conseille donc d’utiliser l’url ci-dessus & de voir du côté des CFDEM. Bonne chance ! mf, 05.01.2009.

*****

Q 13 : J'ai bien aimé votre article sur le piano à pouces & l'idée de fabrication à partir de matériaux de récupération est intéressante. Vous serait-il possible de me faire parvenir des plans ? J'ai personnellement essayé avec des lamelles métalliques (essuies-glaces) sur une boîte en plastique (cacao) évidée, mais c'est pas terrible. Merci par avance. Patrick. Fanardjian, 02.06.2003.

mbira (Zimbabwe)

R 13 : Pour obtenir une photocopie de la recette de la construction d'une sanza à laquelle vous faites référence, allez à la page "Tables de PERCUSSIONS"[lien] & suivez le mode d'emploi. Quand j'ai commencé à initier mes élèves à cette activité, j'ai utilisé des boîtes à cigares & des rayons de bicyclette. Mais c'était en 1956... Depuis, on a trouvé mieux ; en particulier Bart Hopkins, l'indispensable créateur du périodique Experimental Musical Instruments, dont la parution a cessé pour céder la place au site : www.windworld.com L'an passé, l'Association "Lézards Noirs" a organisé 2 semaines d'ateliers de mbira dont le bilan fut très positif me suis-je laissé dire…. mf, 12.06.2003.

Depuis plus de cinq ans, pas mal d’eau a coulé sous le Pont de la Rivière Kwaï… Mais « Les Lézards Noirs » sont toujours là, eh bien là ! C’est Vincent Hickman qui mène la barque, en habile timonier. Vous saurez tout en cliquant sur www.lezardsnoirs.org mf, 06.01.2009.


¡AMI VISITEUR !

Tu t’apprêtes à citer un extrait de cette page des questions &réponses, sois sympa de faire écéder ta citation de…

EXTRAIT DE http://www.mespercussions.org/domaines/questions%20reponses.html

(date )

Merci, àbientôt !Michel


Δ

*****

Q 14 : Je prépare un stage sur la pédagogie des percussions avec baguettes pour les profs niveau collège, je vais chercher des méthodes de percussions à utiliser en partie, & aussi des renseignements dans PERCUSSIONS. Avez-vous des conseils à me donner pour les méthodes de percussions classiques ? & où pourrais-je consulter les exemplaires de PERCUSSIONS ? Dans une bibliothèque spécialisée sur Paris peut-être. Je traiterai des percussions classiques & contemporaines, aussi des percussions du monde, & bien sûr de leur exploitation pédagogique pour les classes de collège disposant de très peu de matériel... F. T., 16.06.2003.

R 14 : Je commence par le plus facile : consulter les numéros de PERCUSSIONS:

première série : 1 à 60

BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE ( www.bnf.fr ) :

- soit au Département de la Musique : 2 rue de Louvois - Paris (02). Métro : Quatre Septembre. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18 h

-soit Quai François Mauriac - Paris (13). Météore : Bibliothèque Nationale de France - Métro : Quai de la Gare.  : 01 53 79 57 41. Rez de Jardin, Département D 4. Ouvert du mardi au samedi de 9h à 20h. Cote : 4° J o-47 913. Le nombre de places étant limité, il est prudent de réserver.

numéros 26 à 60 

UNIVERSITÉ PARIS 8 : Département Musique - Porte A 129 - 2 rue de la Liberté - Saint Denis (93). Jours ouvrables de 10h à 17h (sur rendez-vous). : 01 49 40 68 17.  dchatelain@univ-paris8.fr

Je crains de ne pas dire des bêtises (hélas !) quand j'avance que si l'on faisait la liste des méthodes de "percussions classiques" à baguettes (caisse claire, tambour , timbales, timbales créoles, toms, etc.) - claviers exclus - éditées dans le monde depuis cent ans, on aboutirait sans doute à un total proche de 5 000 brochures. Certaines - pas assez ! - sont heureusement épuisées. Une équipe de percussionnistes s'est attelée à la tâche de dégager les éditions pédagogiquement recommandables de cette monstrueuse masse. Le résultat se présente sous la forme de deux volumes "10 ans avec la percussion" (ISBN : 2-906-460-61-3), 1. peaux & batterie - 2. les claviers, édités par le "Centre de Ressources Musique & Danse" de la Cité de la Musique en 1997. L'équipe était constituée de Claude Bonzon, Michel Cals, Jean Geoffroy, Frédéric Macarez, Emmanuel Séjourné, Georges Van Gucht, - excusez du peu. Vous pouvez vous adresser au CRMD de ma part, lequel CRMD possède sans doute la collection complète de PERCUSSIONS. : 01 44 84 44 45.

Ceci dit, je me permets d'attirer votre attention sur une question de vocabulaire. "Percussions classiques & contemporaines" est une terminologie très (trop) répandue mais impropre. Ou l'on se réfère à une période historique & alors l'adjectif 'classiques'  me semble ne pas convenir ou l'on choisit des critères esthétiques & aucun des deux qualificatifs n'informe vraiment le lecteur. L'expression "musique savante occidentale" me semble musicologiquement congrue, quitte à préciser la période historique prise en compte &/ou le courant esthétique (école) concerné ; il fait évidemment référence à une transmission par l'écriture. Conformément aux pratiques locales, on parlera semblablement - mais sans référence obligée à l'écriture - de "musique savante indienne", de "musique savante japonaise", etc. Ne voyez là aucune intention pédante ou scholastique, mais seulement une volonté de tendre vers plus de rigueur. Quand, par précipitation ou par paresse, j'utilise le terme "percussions classiques", je guillemette. C'est un peu la même chose avec "percussions du monde", expression vraisemblablement décalquée de "musiques du monde", terme insignifiant, imposé par des mercaticiens ignorants (mercatique  = marketing) & dont le succès est inversement proportionnel au contenu sémantique. Il est difficile de parler des musiques en faisant l'économie d'une approche taxinomique. Les deux grands ensembles (musiques de tradition orale & musiques de transmission par l'écriture) se divisent en genres qui, parfois, ont encore un pied dans chaque camp, étant entendu que depuis quelques dizaines d'années, l'écriture grignote inéluctablement le domaine des traditions orales. Toutes les musiques sont ipso facto des musiques du monde (tautologie), toutes les musiques inventées du vivant de la personne qui en parle ou en joue sont des musiques contemporaines à cette personne. Comme le proclama Nicolas Boileau, dit Boileau-Despréaux  (1636-1711) dans L'Art poétique : "Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, / Et les mots pour le dire arrivent aisément." mf, 18.06.2003.

*****

Q 15 : A l'automne prochain, 'Percussion Plus Project' - le groupe que je dirige à DePauw University  - interprétera la composition d'Edison Denisov Concerto Piccolo pour 4 saxophones successifs & 6 percussionnistes (Editions Alphonse Leduc). Dans la liste des instruments choisis par le compositeur, celui-ci demande des "clarines" & des "tambours sahariens" & je me demande ce que sont exactement ces instruments. Je présume que ces "tambours sahariens" sont des darboukas en céramique ou en métal. J'apprécierai toutes les suggestions & tous les commentaires que vous voudrez bien m'adresser. & d'avance, je vous dis un grand merci. Amy Lynn Barber, 28.06.2003.


Edison Vassiliévitch Denissov

Δ

R 15 : Comme je l'ai écrit à Amy Lynn, sa question méritait d'être adressée à Michael Rosen dont l'excellente rubrique qu'il tient régulièrement dans Percussive Notes est tout à fait "étudiée pour"... Mon premier mouvement a été de m'adresser à l'éditeur. Anne-Marie Doujet - responsable "Promotion & publicité" chez Leduc - m'a suggéré - faute de moyen disponible sur place - d'essayer de résoudre les problèmes avec l'aide de percussionnistes, & elle a eu la grande gentillesse de m'adresser la partition (conducteur & parties séparées)... En possession de celles-ci, j'ai vite confirmé que ces clarines (jouées par les percussionnistes IV, V & VI au N° 7) étaient bien ce que j'avais deviné, à savoir : des cencerros couvrant chacun une octave - ce que devait me confirmer Jean Geoffroy lors d'une rencontre quelques jours après. Ces cencerros sont un instrument fait de cloches à vache (clarines) sans battant & accordées, disposées sur un cadre - instrument dont la rumeur attribue l'invention à Pierre Boulez, Claude Ricou & Georges Van Gucht (2 des 'Percussions de Strasbourg') & un fondeur allemand, le nom de baptême ayant été trouvé par Olivier Messiaen1. Pour ce qui est des "tambours sahariens", mon opinion était également faite : il s'agissait d'un tambour-poterie fait de 2 fûts. La réponse à un courriel envoyé à Habib Yammine confirmait ma quasi-certitude en me donnant le nom que Denisov aurait dû adopter : tbîlât. II ne s'agissait absolument  point de derbouka... La partition attribue "4 paires de tambour [sic] sahariens" & "2 paires de congas" au percussionniste III, ces membranophones  entrent en jeu au N° 17 & doivent fonctionner comme un clavier de 12 notes (les graves étant produites par les congas). Ne serait-il pas plus simple pour le régisseur, plus confortable pour le percussionniste & cependant respectueux du paysage timbrique de l'ensemble d'utiliser un boobam ? Pourquoi Denisov a-t-il préféré "campane" (percussionniste I) à "cloches-tubes" & "campanelli" (percussionnistes II & III) à "glockenspiel" ? L'analyse rapide de la partition met en évidence d'autres sources de questionnement : les congas (percussionniste III), le flexatone (percussionniste III) & les glass chimes (percussionnistes V & VI) listés dans le conducteur ne le sont pas dans les parties séparées, certaines abréviations données en référence dans les parties séparées sont modifiées entre les portées, flexatone est écrit flexotone entre les portées. Le moins qu'on puisse dire est que le travail des interprètes n'est pas facilité... C'est un peu dommage car cette belle œuvre mérite vraiment  les efforts qu'elle laisse deviner. A l'écoute, elle m'a laissé une grande émotion, particulièrement la partie vouée au saxo baryton qui, souvent, m'a remué comme une tragédie des plus sombres avec cette fin où le saxo baryton "meurt", nimbé  par les seuls glass chimes (du pp au pppp). Grand moment ! Cette partition a été enregistrée par 'Les Percussions de Strasbourg' & Claude Delangle en 1990 (CD - Pierre Verany 790112), il va sans dire que le livret n'entre pas dans les détails auxquels Amy Lynn m'a poussé, l'interprétation est remarquable. mf  21.07.2003.

PS : Si l'on lit la page 39 de Percussive notes . 27-2 (Winter 1989), on constatera que Michael Rosen, expert en interprétations des "terms used in percussion", traduit les "4 paires de tambour sahariens" par "4 pairs of Derbukka (Middle east goblet shaped drums"). Je ne suis d'accord avec lui ni sur la traduction (donc le choix de l'instrument de substitution), ni sur la définition - restrictive - qu'il donne de la derbouka. Mais je comprends sa position, car je pense que l'accessibilité de 4 paires de tbîlât sur le territoire yankee doit poser problème, tandis que des derboukas, que les compatriotes de Michael désignent le plus souvent sous l'appellation de dombek je crois, on en trouve facilement (boutiques réelles, internet). mf, 28.11.03.

-----------------------------------------------------------------------------------

1 François Dupin. 1971. Lexique de la percussion. Richard Masse Editeur : 22.

*****

Q 16 : Je recherche pour un montage sonore des sons de lithophone. auriez-vous la gentillesse de m'indiquer comment m'en procurer (Sites internet-CDRom, etc.). Par avance merci; Claude Chartier, 05.07.2003.

© ?Gilbert Rouget - DR

R 16 : cette question m'a amené à revoir la page consacrée au lithophone[lien] laquelle révision constitue la seule réponse que je peux faire actuellement. mf, 10.07.2003.

*****

Q 17 : C'est une question pour un copain compositeur, il aimerait savoir s'il y a des instruments à percussion particuliers dans le folklore des îles méditerranéennes : Corse, Sardaigne, etc. & où il est possible de se renseigner sur eux. C. B., 22.07.2003.

R 17 : Ce n'est qu'un début... Cette question sous-entend que le contexte naturel (géologie, flore, faune, climatologie, paysage,...) déterminant le contexte socio-culturel (insularité, modes de vie, artisanats, langues parlées, institutions,...) a pu façonner des identités &/ou des différences dans la création, la fabrication, l'utilisation d'instruments à percussions "particuliers" (propres à une civilisation méditerranéenne insulaire). Pourquoi pas ! Forcé à la modestie, je vais partir de la réalité contemporaine. Le bassin méditerranéen compte plus de deux mille îles parfois regroupées en archipels, évidemment pas toutes habitées. On peut répartir ces terres en sept groupes linguistico-administratifs : aire francophone - aire italianophone - aire dalmate (Slovénie-Croatie-Monténégro-Albanie) - aire hellénophone - aire turcophone - aire arabophone - aire hispanophone. Si on regarde ces sept ensembles en fonction du critère religieux, on trouvera deux classes : celle des aires sous influence judéo-chrétienne & celle sous influence islamique. Cette façon de voir les choses n'apporte pas de solution, mais elle peut motiver le questionnement. Pour ce qui est des îles sous administration française (îles proches de la côte provençale & Corse) : pas de percussions spécifiques. Pour les îles de l'aire italianophone, j'ai vu un "tambour à flûte" dans la collection d'André Gabriel, mais cela ne veut pas dire que ce "tambourin" soit absent dans la péninsule. Pour les îles dalmatiennes, turcophones & Malte, mon ignorance est totale, je m'informe... Le même catalogue d'André Gabriel reproduit la photo d'un tambour à flûte de Majorque, mais ne dit rien de son particularisme. J'ai vadrouillé dans différentes îles grecques (Crête, Dodécanèse, Cyclades, Ioniennes), dans des contextes différents : côté percussions, je n'ai pas vu d'instruments à percussion ignorés du continent. J'ai séjourné à Djerba où j'ai - entre autres - participé à un méchoui ; dans le petit groupe de musiciens accompagnant la "cérémonie", le percussionniste jouait d'un grand tambour cylindrique à tension réglée par une corde reliant les deux cercles de peaux, c'était un tbel. Ce type de tambour est fort répandu dans le monde donc dans le bassin méditerranéen, mais pas seulement dans les îles (tambor del Rocío en Andalousie, tambourin provençal, daouli grec, daule albanais, davul turc,...) ; chez un potier, j'ai acheté une derbouka, j'ai vu des bendirs, donc rien de spécifiquement insulaire. A suivre n'est-ce pas ? mf, 30.07.03.

élément bibliographique

MARMANDE, Francis. 2003. Rocío. Editions Verdier : 185 p.

Δ

*****

Q 18 : Auriez-vous la gentillesse de m'envoyer les informations suivantes sur Christopher Brooks & son Concerto for vibraphone  & orchestra (1999) :

1. Quand & où Christopher Brooks est-il né & où a-t-il fait ses études ?

2. Quelle est la durée de cette pièce ?

Merci à vous. Sean Daniels, chercheur. 26.07.2003.

R 18 : Vos questions me posent problème. Sur le site web d'Arthur Lipner (distributeur de la composition qui vous intéresse), j'ai trouvé ceci :

"Nouveau !!! Concerto for vibraphone & orchestra de Christopher Brooks (Réduction pour piano - Partitions en location sur demande). Compositeur chevronné de musique de film résidant à Los Angeles & ex-étudiant pour le vibraphone & Directeur de la musique à Berklee, Christopher Brooks a composé un concerto pour vibraphone lyrique, alerte & de difficulté moyenne qui agrandit heureusement le répertoire. L'œuvre a été commandée par 'L'Orchestre Symphonique du Sud-est de l'Ohio' ; il a été créé en 1999 par William Lutz avec le ‘Symphonique de Columbus’ (Ohio). Il compte trois mouvements : "Rêver" - "Vivre" - Mourir" & alterne mouvement vif & mouvement lent, le premier mouvement prévoit une cadence libre. L'interprète doit maîtriser la technique à quatre baguettes. L'emploi du mode lydien en Sol Majeur (premier mouvement), en Sol mineur (deuxième) & Ut Majeur (troisième) confère une unité au concerto. Choix des baguettes, dampening & pedaling sont à la discrétion de l'interprète." Arthur en sait peut-être davantage sur ce compositeur ? Sur un autre site, Justin Thomas (vibraphoniste & percussionniste) dit avoir joué avec Christopher Brooks, un guitariste qui a composé un concerto pour vibraphone. Il ajoute que ce musicien serait le fils de Madame Camay Calloway Murphy, fille du jazzman Cab Calloway... Y aurait-il plusieurs Christopher Brooks ? Quel est le sujet de vos recherches ? mf,  27.07.2003.

*****

Q 19 : Je cherche les coordonnées du fabricant de glockenspiel Deagan & je n'arrive pas à trouver cela sur le web. Je vous remercie pour l'aide que vous pourrez m'apporter. Cordialement. Eric Scotto, 25.08.2003.

R 19 : Depuis la cessation d'activités de l'entreprise Deagan, c'est Yamaha qui fabrique (selon les normes des créateurs) le glockenspiel Deagan 1590 de 2ves 1/2. C'est un instrument de professionnel (pupitre &/ou soliste). Une brève description en est donnée sur le site de "Rythmes & Sons". mf, 25.08.2003.

L’édition 2008-2009 du catalogue alsacien ne propose plus qu’un seul « glockenspiel à clavier » : le Schiedmeyer 3ves1/2 (Do5-Sol8) sous la référence CEL 2035 04, page 28. mf, 10.01.2009.

*****

Q 20 : Votre idée d'un site consacré à  Tito Puente est très heureuse : après plusieurs voyages sur la toile, je suis bien déçu. Les articles que vous avez publiés dans PERCUSSIONS donnent à penser que vous ne ferez pas les choses à moitié. Evoquer Puente, c'est penser aux vibraphonistes latinos, j'ai l'impression que la gloire du "Rey" a laissé beaucoup d'autres claviéristes dans l'ombre, les doigts d'une seule de mes mains suffiraient à compter les noms que je peux prononcer... Pouvez-vous augmenter cette liste ? Et par la même occasion, dire deux mots de l'emploi de la technique à quatre baguettes chez ces musiciens; j'ai vu Puente plusieurs fois, il n'utilisait que deux mailloches. Merci, bon courage ! Marc Gillot (93), 29.08.2003.

R 20 : Vous avez raison Marc, « le petit Ernest » est un peu comme l’arbre qui cache la forêt… Je vais dresser une liste de claviéristes latinos & y ajouter quelques éléments discographiques &/ou bibliographiques. Ce sera plus difficile pour ce qui est de la pratique de la technique à quatre baguettes ; comme vous, je n’ai jamais vu Tito jouer à quatre baguettes, j’ignore également si « El Rey del Timbal » a commenté cette non-utilisation d’une des techniques à quatre baguettes – sur ce sujet, cf. chronologie, année 1968. A bientôt ! mf, 03.09.2003.

Le temps a passé… & j’ai retrouvé ma liste. On y peut lire les noms de Tommy Berrios, (frère de Steve ?), Eduardo Caicedo, Eddie Cano (plus connu comme pianiste), Tamara Castañeda (la première vibraphoniste née cubaine), Eddie Costa (« The Eddie Costa - Vinnie Burke Trio" – CD - Fresh Sound Records FSR CD 76 – 1956), Joe Cuba, Bob Desena, Phil Díaz, Paquito Echeverria, Rembert Egües, Laurent Erdös, Rubén Estrada, Oscar García (pianiste d’abord), Roger Glen, Ricky González, Pedro Gutiérrez, Oscar Hernández (surtout pianiste & arrangeur), Bobby López, Gary McFarland, Ricardo Marrero, Chico Mendoza, Victor Mendoza, Hendrik Meurkens, Bobby Móntez, Alfredo Naranjo, Bobby Vince Paunetto, Steve Pouchie, Fred Ramírez, Louie Ramírez (également timbalero), Chuck Redd, Sonny Rivera, Garth Rodríguez, Armendito Romeu, Dave Samuels, Pete Terrace (« Pete Terrace & his orchestra. Pete with a Latin Beat” – CD - Tico/Fania 1050 (Import) – 1960/r2006), Cal Tjader, Frankie Vásquez. A suivre ! mf, 09.01.2009.

éléments bibliographiques

MANGUAL, Rudy. 2006. « The Estrada Brothers : two for the road ». Latin Beat Magazine (April 1 2006). [compte rendu de CD]

MENDOZA, Victor. 1984. «  Vibe Workshop : Vibes Latin Music ». Percussive Notes . 22-5 (July 1984) : 65-67.

TAMARGO, Luis. 2000. “The Latinization of the Vibraphone. Latin Beat Magazine (February 1 2000).

Δ

*****

Q 21 : L'orchestre Léonard de Vinci (Opéra de Rouen) interprétera bientôt Roméo & Juliette & nous sommes à la recherche de 2 cymbales antiques de l'époque de Berlioz. Savez-vous où nous pourrons nous en procurer ? Je vous en remercie par avance. Sincères salutations. Benjamin Moreau, Garçon d'orchestre, 16.09.2003.

R 21 : Question embarrassante... Très ! Après recherches personnelles sans solution satisfaisante & entretien téléphonique avec l'intéressé, j'ai mis celui-ci en relation avec "Rythmes & Sons". Mais je ne me tenais pas pour quitte. Avant de donner cette question ici-même, j'ai voulu savoir quelle solution B. Moreau avait trouvée, je lui ai donc écrit. Sa réponse (06.10.2003) est aussi énigmatique que laconique, la voici : "Ces crotales anciens (qui étaient en bois) n'existent plus. Nous devrons donc louer 2 paires de crotales afin que le percussionniste les fasse sonner entre elles" Je viens de téléphoner à Benjamin, qui m'a appris que c'est le régisseur de l'orchestre qui a adopté cette solution, après avis de Marie-Ange Petit. Eh bien, je vais essayer de joindre Marie-Ange Petit pour en savoir plus car, pour un non-professionnel comme moi, substituer du métal à du bois pose question... Mais les visiteurs de ce site ont aussi la parole... Donc à suivre. mf, 07.10.03.

*****

Q 22 : Je suis à la recherche d'un enregistrement du Concertino pour percussion & orchestre de Raymond Loucheur. Auriez-vous une idée ? Meilleures salutations. John, 05.10.2003.

R 22 : Tâche plus facile que pour la précédente question. Ce concertino, créé par Vincent Geminiani, a été enregistré par lui & édité par Barclay (LP) couplé avec le Concerto de violon du même compositeur je crois. Alain Swietlik peut faire une copie sur CD. mf, 07.10.2003.

*****

Q 23 : J'aurais aimé savoir si vous connaissez une association ou une entreprise qui loue des tambours de type "tambours militaires du XVIIe/XVIIIe"? C'est une société de production du Luxembourg qui recherche six répliques de ces tambours pour le tournage d'un film durant fin novembre à fin décembre. Il s'agit d'un tournage auquel je participe. Jimmy Braun, 24.10.2003.

R 23 : En lui écrivant, je ne doutais guère  qu'Olivier MOLLON (1) connût la réponse. La voici : "Laissez-moi vous orienter vers Michel Simonnot, éditeur & fabricant de tambours historiques. Il a notamment travaillé pour le Musée des Invalides & pour le téléfilm Napoléon dont le rôle était tenu par Christian Clavier [France 2, 2002]. Ce passionné d'histoire & d'architecture avec qui je maintiens des contacts (cf. PERCUSSIONS (première série) . 51 (mai-juin 1997) : pages 33-34) est un artisan d'art. Sans doute aura-t-il des pistes. Michel Simonnot - 9 square Desaix - 75015 Paris - T° : 01 45 78 89 18. " Merci Olivier ! mf, 09.11.2003.

Aujourd’hui, il faudrait consulter la page de ce site web « Parc de Location ». mf, 07.01.2009.

__________________________________

(1) cf. la rubrique "Tambour" qu'il m'a proposé de tenir régulièrement dans PERCUSSIONS (première série); premier texte : n° 49 (janvier-février 1997), pages 12-18. Rubrique qui, effectivement, ne connut aucune interruption &... continue dans la nouvelle série éditée par l'AFP.

*****

Q 24 :  Dans le cadre de recherches que je mène actuellement sur les ensembles de gongs à Sumba en Indonésie, je me demande s'il existe une typologie des gongs ou si un travail synthétique de classification a déjà été mené sur les gongs. Je dois avouer que mes nombreuses recherches ont été infructueuses jusqu'à maintenant. Peut-être avez-vous entendu parler d'ouvrages (articles, thèses consultables...) qui puissent m'aider ? Très cordialement. Edwin Roubanovitchwww.ethnomusicologie.net , 15.11.2003.

R 24 : Ma réponse sera dilatoire... Après relectures du courriel d'Edwin, je me suis d'abord demandé s'il ne faudrait pas mettre un "s" à la fin du mot "typologie". Quoiqu'il en soit, j'ai plongé dans mes archives pour dresser une bibliographie un peu conséquente ; pour moi, c'est un premier pas à faire en matière de dessein de synthèse. Puis, j'ai esquissé un plan pour la réponse. Mais, pour avoir un avis autorisé, j'ai écrit à Marie-Barbara Le Gonidec, une collègue de la S.F.E., dont les compétences en matière d'organologie sont reconnues bien au-delà du cercle de ladite Société. Voici ce qu'elle m'écrit quasiment par retour du courrier :



Harry Partch (1901-1974) jouant de son gourd tree

& de ses cone gongs

"Gongs-cymbales... la typologie peut être faite pas trop difficilement, en y réfléchissant un peu, mais, cela dit, je crois qu'au delà de la forme à laquelle se limitent en général les organologues, il conviendrait de regarder du côté de l'acoustique. La présence ou l'absence du mamelon central, des bords droits ou courbes rentrants, l'épaisseur, la façon de fabriquer, le travail de martelage, le matériau exact (composition précise au niveau minéralogique) doivent être tous très importants, mais, comme vous, je ne vois rien qui ait été publié là-dessus... Je suis ignorante comme Edwin & comme vous & regrette de ne pas être encore étudiante avec une thèse en perspective pour consacrer mon temps à ces recherches qui sont loin d'être futiles. Je pense aussi qu'il faudrait interroger des percussionnistes sérieux & de haut niveau afin de les sonder pour définir la sonorité, ça doit compter aussi (puisqu'elle résulte justement de tous ces paramètres physiques & morphologiques). Bon, cette réponse n'en est pas une puisqu'elle apporte plus de questions finalement ! Je sais que vous avez un réseau important, peut-être trouverez-vous quelques pistes de votre côté. Faites m'en part, cela m'intéresse. Puisqu'on est aux demandes, moi je m'intéresse aux racleurs, auriez-vous une bibliographie à me conseiller ? Peut-être sur votre site pouvez-vous poser les questions : "qui connaît quelque chose sur les gongs & les cymbales ?"& qui sur les racleurs ?", on verra ce que les internautes peuvent nous apporter... Bonne journée ! on se tient au courant."MBLG, 20.11.2003.

Marie-Barbara parle de cymbales, parce que je lui avais posé une question (naïve ou sotte, ou les deux !) : "Quand une cymbale doit-elle être nommée "gong" & vice versa ?". J’espère que l’article « gong » que je prépare pour la page « mes percussions préférées » apportera des éléments de réponse satisfaisants. mf, 21.11.2003.

Δ

*****

Q 25 : J'ai trouvé votre e-mail sur le site mespercussions.org, pas encore tout exploré mais pas mal :-). Je recherche sur internet des infos & des adresses de boutiques pour cymbalum & "accessoires" (baguettes, clés d'accordage, méthode d'apprentissage pour débutant, cordes...). Je vais acquérir dans deux ou trois semaines un cymbalum, mais il manque les clés. Les clés ont-elles un format particulier ou des clés d'accordage de piano font l'affaire ? J'aimerais connaître aussi les magasins où je peux acheter des baguettes & des cordes en cas de casse. Je trouve vraiment aucune information utile... Connaissez-vous des adresses intéressantes en France ? Cordialement, Sylvain Machefert, 22.11.2003.

*****

Q 26 : Je suis percussionniste & administrateur d’un ensemble de cuivres & percussions, 'HYPERCUIVRES', répétant sur Grenoble. Nous souhaiterions collaborer avec Fabrice MARANDOLA, professeur au CNR de Grenoble depuis peu, en interprétant avec lui un concerto pour percussions (timbales en priorité, autre possible bien sûr) & ensemble de cuivres. Pouvez-vous nous aider dans notre recherche, nous conseiller ? Nous avons consulté vos pages, mais de nombreux concertos sont indiqués MANUSCRIT... Quant à certaines éditions, je n’arrive pas à (re)trouver leur trace sur la toile... difficile donc de se faire une idée de la musique... sauf si vous aviez les partitions, dans ce cas-là on pourrait peut-être... Merci de votre réponse. Salutations percussives. Grégory ORLAREY, 22.11.2003.

R 26 : Je ne comprends pas très bien votre demande... Vous envisagez de collaborer avec, Fabrice Marandola, cela veut-il dire que vous ne l'avez pas contacté ? S'il doit être soliste, il me semble que c'est par là qu'il faudrait commencer. En ce qui concerne mon rôle (mes possibilités) concernant les répertoires compilés dans mon site, il se limite uniquement à... la publication de listes les plus fiables possible, listes fréquemment corrigées. Je ne possède que quelques-unes des partitions mentionnées, elles font partie de mes archives & ne sont pas publiquement consultables. "[...] MANUSCRIT..." : quel sous-entendu masquent ces points de suspension ?  Un jour que nous discutions de la démesure (véritable inflation galopante à développement durable !) qui a saisi les éditeurs de musiques percutantes depuis quelques années, François Dupin, m'a dit : "Récemment, j'ai joué avec l'orchestre ['L'Orchestre de Paris'], à Amsterdam. J'en ai profité pour aller serrer la main de Pustjens [célèbre percussionniste batave, principal percussionniste & soliste au 'Concertgebouw', me semble-t-il] & examiner ses archives [Pustjens chapeaute  un commerce de vente de partitions, instruments, accessoires pour percussionnistes : PPP, soit Pustjens Percussion Products]. J'y ai passé presque trois jours à parcourir (attentivement) ou lire quelques centaines de partitions : AF-FLI-GEANT mon pauvre vieux... Après pointage, le déchet tournait autour des 90 % !" Sans commentaire.  Ou plutôt si, grâce à James Holland ('B. B. C. Symphony Orchestra') qui déclare :"Certains penseront que je blasphème. [...] Assez peu de compositeurs écrivent utilement pour les percussions seules & bien que  'Les Percussions de Strasbourg' aient fait composer de nombreuses œuvres à leur intention, seules quelques-unes recèlent de véritables qualités musicales ; les autres reposent trop souvent sur des artifices ou sur l'impact des décibels." (Percussions, 1980, Hatier : 278). N'allons pas relire Boulez où les condamnations sont sans appel... Je reviens à la question : "[...] sauf si vous aviez les partitions, dans ce cas-là on pourrait peut-être..." : là encore, quel sous-entendu masquent ces points de suspension ? Pour donner un conseil pertinent, il me faudrait être informé des paramètres de la composition que vous désirez jouer : nombre d'instrumentistes - instrumentarium - durée - type d'écriture - niveau de difficulté.  Excusez-moi de ne pouvoir faire plus... François Dhalmann me paraît bien placé pour vous aider ( info@phillpublications.com ). mf, 26.11.2003.

*****

Q 27 : Dis-moi, quand à l'orchestre on trouve une partition avec "tambourin provençal", on a l'habitude de jouer ça sur un tom basse. Est-ce une approximation acceptable, ou bien une hérésie, &, dans le deuxième cas, que prendre comme instrument ? (Nous allons jouer [‘Orchestre de Lásne Bohdanec’, République tchèque] dans deux semaines le Concerto pour violoncelle & orchestre de Milhaud). Cécile Boiffin, 27.11.03.

Tambourinaire (début du XXe siècle)

R 27 : Plutôt une hérésie... Pour répondre au plus vite à Cécile, j'ai téléphoné à André Gabriel, l'autorité mondiale numéro 1 en matière de tambourin provençal. Il m'a dit ses réticences devant l'emploi des toms. Il conseille une caisse claire détimbrée dont la peau sera peu tendue. André dit que si on intègre un tambourin provençal à un orchestre (même de chambre), on court le risque :

qu'il ne soit pas audible, même si on le place auprès du chef d'orchestre,

d'en crever la peau (très fine) si l'on insiste.

Les Américains semblent avoir choisi... une autre voie. Dans un premier temps (Percussive notes . 16-3 (Spring/Summer 1978), Michael Rosen a "suggéré d'utiliser un tom-tom très grave, de préférence avec une peau de faible diamètre. [Il] recommande une peau de veau parce que [son] tambour [un tambourin provençal fait spécialement pour lui par Marius Fabre] a une peau de veau mort-né sur les deux bouches. Pour ce qui est du timbre, une convention semble s'être établie de s'en passer. Cela dépend du degré d'authenticité que vous &/ou le chef recherchez." Remarque : les toms n'ont pas de timbre que je sache. Au début de 1987 (Percussive notes . 25-2), traitant du Concerto pour batterie & petit orchestre du même Milhaud (1892-1974), Rosen continue de remplacer le tambour provençal demandé par un "deep tom-tom". Mais à l'automne (Percussive notes . 26-1), Rosen fait état d'une lettre de George Gaber (professeur de percussion émérite de l'Université de l'Indiana/Bloomington) qu'il tient à reproduire intégralement. Pour conforter sa position, Gaber y argue du fait qu'il a travaillé durant quinze ans avec Milhaud à l'occasion du Festival de musique d'Aspen & a joué le Concerto pour batterie & petit orchestre sous la baguette du compositeur. Il écrit que Milhaud a d'abord adopté les choix ("une espèce de feuille de route") du créateur de l'œuvre, le percussionniste belge Théo Couturier. Dans son introduction à l'édition Universal de la composition (numéro 6453) dit Gaber, Milhaud tranche sur la plupart des compositeurs qui, à l'époque, suggéraient telle baguette ou tel point d'impact sur un gong mais n'indiquaient jamais comment suspendre l'instrument, où le placer, ni quels mouvements lui imposer. Il termine en avançant que, pour tenir compte des demandes du compositeur, on doit considérer que le "tambourin" est plus près d'un petit tom-tom  (sonnant légèrement en dessous d'une caisse claire) que d'un tom-tom grave. Quant à la "caisse roulante", elle est plus proche du tambour ténor, légèrement plus grave que le tambourin. Mais quand il écrit : "It was never indicated, but the tambourin is never to have snares on.", on doit entendre le terme "tambourin" comme un terme générique équivalant au nom d'une famille de tambours cylindriques ainsi que Rosen le fait remarquer. Dans Le Percussioni (ma bible !), Guido Facchin écrit en page 543 : "Quand on ne peut se procurer un tambour provençal, il convient de le remplacer non par un tambour de basque ou un tambour ordinaire, mais par un long tambour militaire au son  plus profond &, en aucun cas, il ne faut supprimer le timbre." A confronter avec  la position de James Holland (Percussion, 1980, Hatier) : "Il [le tambourin] porte aussi le nom de tambour provençal car la musique populaire de cette région fait largement appel à un instrument de ce type. La confusion vient aussi du terme anglais tambourine qui désigne un instrument très différent, le tambour de basque. La Farandole de L'Arlésienne de Bizet comporte un piège à éviter, car l'instrument requis ici est le long tambour dépourvu de timbre[c'est moi qui souligne, mf] & non le tambour de basque que j'ai vu demander par certains chefs d'orchestre. En outre, en allemand, le mot Tambourin signifie réellement tambour de basque. " Rien dans ces cheminements ne me paraît assez convaincant face à la solution d'André Gabriel. Reste qu'on peut s'interroger sur les choix des compositeurs. Le répertoire du tambourin provençal est conséquent (cf. Facchin, op. cit.), mais l'entend-on vraiment ? Dans la Turangalîla-Symphonie (Olivier Messiaen) par exemple ? Aucun des bons auteurs cités ici ne s'interroge sur le fait qu'en séparant flûte & tambour, les compositeurs ont pris une liberté qui fait bon marché de la tradition musicale... Enfin, je pense qu'il ne serait peut-être pas futile de revenir sur la terminologie de l'instrument. Elle pourrait avoir été conditionnée par Bizet (1838-1875) qui, d'après Rosen, a écrit "tambourin" sur la partition de L'Arlésienne - abusé qu’il était (peut-être) par le terme consacré de "galoubet-tambourin". Ce sera pour une autre fois ! mf, 29.11.2003.

Δ

*****

D 28. Je me permets de vous écrire car j'ai été bluffé par ce que l'on pouvait faire avec un cajon & faute de moyens & par défi (je ne suis pas spécialement bricoleur !), j'ai fait des recherches sur internet & suis tombé sur « Comment fabriquer un cajon «  PERCUSSIONS (première série) n° 39 (mars avril 1995) ». Je pense que cette revue est introuvable. Mais serait-il possible d'avoir de votre part des plans ou infos concernant la fabrication de cet instrument ? Vous remerciant par avance, je vous salue ! Bien cordialement. Marco. 07.12.2003.


R 28 : A l’époque, j’avais répondu par la voie postale à Marco. Depuis, cette recette - somme toute assez simple – m’a été demandée une dizaine de fois. Cela ne me démotive pas pour la rédaction d’une fiche organologique sur cet instrument étant donné le « revival » qu’il a connu il y a quelques années grâce à l’action quasi-militante du prestigieux guitariste Paco de Lucia. mf, 07.01.2009.


Réponses

1. Ionisation/Varèse - 8 pieces for Timpani/Carter - Psappha/Xenakis - Toucher/Globokar - Double Music/Cage-Harrison.

2. Varèse (1883) – Carter (1908) - Cage (1912) - Harrison (1917) – Xenakis (1922) – Globokar (1934).


¡AMATEUR DE  !

Tu t’apprêtes à citer un extrait de cette page des questions & réponses, sois sympa de faire écéder ta citation de…

EXTRAIT DE http://www.mespercussions.org/domaines/questions%20reponses.html

(date )

Merci, àbientôt !Michel


© 1988-2009Michel Faligand – tous droits réservés

Webmaster : Pierre Lignée


Δ


statistiques