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ARTICLE mis en ligne le 14/04/2016.

Comparsa carabalí à Guantanamo

Auteur : Daniel Mirabeau

    PRÉSENTATION ÉDITORIALE : Dans les défilés de carnaval de la ville de Guantánamo, qui ont lieu... en août, apparaît chaque année une comparsa carabali qui a peu attiré l'attention jusqu'ici. Bien que n'étant pas l'émanation d'un cabildo, comme pour les deux comparsas carabali de Santiago, elle témoigne comme celles-ci et comme les bricamo et abakua de l'Ouest de lîle de Cuba de l'héritage culturel afro-cubain hérité des populations esclavisées de la côte des Calabars (Est du Nigeria, aux confins du Cameroun). 

    L'interview qui suit révèle que cette comparsa apparaissant dans la plus grande fête annuelle de la ville, n'existerait pas sans la contribution d'une petite localité locale liée à la canne à sucre depuis un siècle et demi. Il se révèle que cette localité dénommée traditionnellement comme Cecilia ou Santa Cecilia joue un rôle saillant dans plusieurs traditions populaires de la région, qu'il s'agisse de tumba francesa, de vodu, de changüi, etc. C'est d'ailleurs le changüi "Fiesta en Cecilia" qui a répandu ce nom dans tout Cuba, voire toute la planète.

    Cette petite localité reflète le mélange spécifique à cette région, avec des apports espagnols, français, haïtiens et différents héritages africains repérés : "congos", carabali, yoruba etc, mélange reflété dans les traditions culturelles. Comme il y a à Cuba des articulations et complémentarités des religions afro-cubaines très spécifiques au sein d'une même population, ceci se retrouve également dans les traditions festives, toujours précisément distinguées, mais avec des participants qui passent aisément, selon leur histoire personnelle, de l'une à l'autre (comme ils passent du profane au sacré et réciproquement). C'est un grand mérite de cette interview de permettre de voir concrètement comment s'articulent ces pratiques culturelles qui identifient les habitants de cette province orientale cubaine (dc).


    Introduction (Daniel Mirabeau) : " Lors de mon travail de terrain à Guantanamo à l'été 2015, où j'allais étudier la tumba francesa et le vodou haïtien, je suis tombé à ma grande surprise sur un groupe de défilé qui répétait en vue du carnaval de la ville. Il s'agissait d'une comparsa carabali, genre musical que je pensais ne plus subsister qu'à Santiago de Cuba. J'avais étudié les carabali de Santiago quelques années auparavant et me suis donc trouvé fort intrigué par cette tradition de Guantanamo dont aucun ethnologue ne parle. Après avoir assisté à plusieurs de leurs répétitions et échangé à bâtons rompus avec eux, je conviens d'aller rendre visite à deux d'entre eux, dans le village de Jorge Prieto à huit kilomètres des limites de la ville[1]. Je fus en cela accompagné par Emiliano Castillo Chichi Gúzman, percussionniste de la carabali et directeur musical de la tumba francesa La Pompadour, ainsi que de Manuel Coca Izaguirre, docteur en ethnologie de la Faculté de Guantanamo.

    Plutôt que d'une interview multiple, il s'agit là d'une synthèse de nos échanges.

    La Carabali, sujet initial qui m'animait, n'est finalement pas au cœur de ces conversations. Les réponses de mes interlocuteurs nous amènent sur une thématique plus globale, traitant des rapport ville-campagne dans la région de Guantanamo, au regard des traditions culturelles...


LIRE LA SUITE Lien : Texte de l'interview en pdf (augmentée de photos)

[1]  Le village sera appelé tout du long par les interlocuteurs Cecilia. C'est le nom actuel du hameau voisin. Avant 1925 et le rachat de l'entreprise sucrière locale par des état-uniens, le village de Jorge Prieto se nommait Santa Cecilia. Ce dernier patronyme ou son diminutif, Cecilia, est resté dans l'usage collectif jusqu'à ce jour.



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